logo journal infos-laurentides
icon journal
Pénitencier de Saint-Jérôme : les agents correctionnels manifestent leur impatience

Les agents de Saint-Jérôme ont bruyamment manifesté leur impatience, vendredi matin.

Photo Mychel Lapointe

Pénitencier de Saint-Jérôme : les agents correctionnels manifestent leur impatience

Publié le 10/06/2021

Les agents de services correctionnels du pénitencier de Saint-Jérôme ont bruyamment manifesté leur impatience, vendredi matin (à proximité de l’institution carcérale), devant la lenteur des négociations avec le gouvernement.

Leurs confrères des établissements de Sherbrooke, Hull et Sept-Îles, ainsi que devant le palais de justice de Montréal ont fait de même.

Sur une autre planète

« Le gouvernement semble vivre sur une autre planète. Il semble être le seul à ne pas comprendre la tension psychologique et les risques avec lesquels les agentes et les agents doivent composer, au quotidien, dans l’exercice de leurs fonctions » note Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN), présent tôt vendredi matin (les agents ont manifesté entre 6h00 et 8h00) à Saint-Jérôme. 

Le président Lavoie prend pour preuve un sondagecommandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, et qui souligne que 88 % des Québécoises et des Québécois considèrent que le métier d’agents des services correctionnels présente un niveau de risque élevé et 92 % de la population estime que la profession est difficile psychologiquement.

Ce sondage conclut également que 87 % des répondants trouvent anormal le fait que les agents québécois aient un salaire inférieur de 20 % à celui des agents fédéraux et des agents provinciaux ontariens.

Les solutions qui s’imposent

Autant d’éléments qui incitent Éric Céré, secrétaire-trésorier du Conseil central des Laurentides, à dénoncer la lenteur des négociations.

« Ça fait plus qu’un an que le gouvernement se traîne les pieds à la table de négociation. Un moment donné, on épuise la patience des travailleuses et des travailleurs. Il va falloir que le gouvernement montre qu’il prend les revendications au sérieux et qu’il est prêt à mettre en place les solutions qui s’imposent» exprime-t-il.