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Police, école secondaire, congestion routière et récupération: dix minutes avec le premier ministre

Pour sa rencontre avec le représentant du Journal Infos Laurentides, le premier ministre François Legault était accompagné de la ministre des Aînés et des Proches aidants ainsi que députée de Prévost, Marguerite Blais.

Photo Michel Brodeur

Police, école secondaire, congestion routière et récupération: dix minutes avec le premier ministre

Publié le 05/02/2020

Au terme du caucus présessionnel de la Coalition Avenir Québec (CAQ) tenu à Saint-Sauveur la semaine dernière, le Journal Infos Laurentides a eu une rencontre d’une dizaine de minutes avec le premier ministre du Québec, François Legault, vendredi dernier.
Nous avons discuté avec M. Legault de quatre dossiers en particulier.
Voici l’intégrale de l’entrevue.

POLICE DE SAINT-JÉRÔME
IL: Le maire Stéphane Maher (Saint-Jérôme) est en croisade depuis deux ans, réclamant l’équité dans le financement de son service de police.
Qu’avez-vous à dire au maire de Saint-Jérôme à ce sujet?
FL: On a une situation au Québec où il y a une partie des municipalités qui ont leur propre corps de police et d’autres municipalités qui utilisent les services de la SQ (Sûreté du Québec).
Il y avait un problème parce que les anciens gouvernements avaient promis que le financement de la SQ serait 50-50 (%). Là, c’était rendu plus 40-60. Geneviève Guilbault (ministre de la Sécurité publique et vice-première ministre) l’a rétabli à 50-50.
On vient de nommer un comité présidé par Bernard Sévigny, l’ancien maire de Sherbrooke, qui est en train de regarder le dossier.
Il y a plusieurs municipalités qui voudraient passer de leur propre corps de police à la SQ parce que ça coûte moins cher.
Il y a aussi les niveaux de couverture, par rapport où on est situé [comparé] aux grandes villes. Il y a des niveaux de couverture qui coûtent plus ou moins cher.
Des fois, on se retrouve dans des situations où il y a deux municipalités une à côté de l’autre qui n’ont pas tout à fait les mêmes coûts pour la police.
Il y a un problème. Je reconnais qu’il y a un problème d’équité. Maintenant, c’est quoi, la solution? Est-ce que c’est de transférer ceux qui veulent transférer à la SQ ou plus subventionner les corps municipaux pour que ce soit équitable avec la SQ?
C’est tout ça qu’on est en train de regarder.
Le dossier est sous étude. Je sais qu’il y a la même demande à Mont-Tremblant.
C’est un vrai problème d’équité. Je le reconnais et je le vis même dans Lanaudière (il est député du comté de l’Assomption).
IL: C’est le genre de chose qui peut être réglée dans un horizon de combien de temps?
FL: Je pense qu’on devrait être capables, d’ici l’automne, d’arriver à des recommandations [Bernard Sévigny doit remettre son rapport à l’été].
Dans combien de temps on va mettre cela en place? Ça va probablement supposer un effet budgétaire. Donc, est-ce que c’est au printemps 2021?
Il y a aussi la question de savoir: est-ce qu’on accepte les transferts à la Sûreté du Québec pour les municipalités qui le souhaitent?
Ça veut dire quoi sur la Sûreté du Québec, ses effectifs, son organisation?
C’est tout ça qu’on est en train de regarder.
On ne veut pas gérer ça à la pièce s’il y a plusieurs municipalités qui nous font cette demande-là.
Ce n’est pas un problème nouveau.
C’est un problème qui était là avec les gouvernements précédents, qu’il n’y a pas d’équité entre le coût de la police municipale et le coût avec la Sûreté du Québec.
ÉCOLE SECONDAIRE DE PRÉVOST
IL: Où en est le dossier de l’école secondaire à Prévost?
FL: C’est promis.
Moi-même, je l’ai promis en personne.
On va la respecter [la promesse]. On est en train de travailler avec la Commission scolaire [de la Rivière-du-Nord] pour déterminer c’est quoi exactement le besoin. Est-ce que c’est 800 places, 1 000 places ou 1 200 places? Ce n’est pas normal que les jeunes soient obligés de voyager jusqu’à Saint-Jérôme.
Il va y avoir une école secondaire à Prévost.
Je devrais être capable, dans les prochains mois, d’annoncer l’échéancier.
Ça va être respecté.
Promesse faite, promesse qui sera tenue!
CONGESTION ROUTIÈRE
IL: Septembre 2018, de passage à Saint-Colomban (en campagne électorale), vous avez promis le prolongement de la 13 jusqu’à Mirabel, l’élargissement de la 15 («Je n’ai pas mis de date, par contre», interrompt M. Legault, avec un rire franc) et le prolongement de la 19.
FL: On est en train actuellement, avec François Bonnardel [ministre des Transports], de mettre tous les projets [sur “papier”]. On a un plan de dix ans. On appelle cela un PQI (Plan québécois des infrastructures).
Il y a un défi d’avoir les employés de la construction pour être capable de tout faire.
Il y a un rattrapage important à faire dans les trois (infrastructures routières, écoles, ainsi qu’hôpitaux et maisons des aînés). Ce qu’on est en train de faire avec le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, c’est de se faire un échéancier pour être capable de voir ce qu’on peut passer en premier avec les ressources qu’on a.
Il y a une promesse, par contre, dans le [présent] mandat, ce sont les voies réservées sur la 15 et la 13. On avait dit: les travaux vont commencer dans le mandat. Je ne suis pas présentable en 2022 si les travaux ne sont pas commencés.
Je me souviens très bien pour ce qui est du prolongement de la 13 que c’est inclus dans le PQI de 10 ans. On est en train de regarder et on devrait être capables dans les prochains mois [de dire] quelle est la date prévue pour le début des travaux.
Mais on n’avait pas promis de le faire dans le mandat [présent], contrairement aux voies réservées.
RÉCUPÉRATION
IL: Les municipalités de la Rivière-du-Nord (exception faite de Sainte-Sophie) ont dû débourser davantage pour Tricentris (445 000 $ seulement pour Saint-Jérôme), est-ce qu’il y a une solution qui s’en vient à cet égard?
FL: Oui.
Il y avait comme deux étapes dans ce qu’on a annoncé hier [la consigne].
La première étape: on va consigner maintenant toutes les bouteilles. Les bouteilles de verre, les bouteilles de plastique, le métal et le carton.
Un des objectifs qui est visé, c’est que quand on met plusieurs produits ensemble, ça limite l’utilisation [lire, parce que certains produits s’en trouvent contaminés].
En mettant le verre avec seulement le verre, on a beaucoup plus d’entreprises intéressées à l’acheter pour le convertir.
Maintenant, ce que ça veut dire, c’est que les centres de tri qui triaient ces matières-là pour les séparer vont avoir moins de travail à faire. Moins de volume.
Quelle mission on va leur donner? Quel financement on va leur donner? Est-ce que certains centres de tri vont pouvoir s’occuper, par exemple, juste du verre ou juste du carton?
Benoit Charette (ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques) est en train de mettre cela en place et l’échéancier, c’est d’ici l’automne.
On va y arriver, mais on est très conscients qu’il y a plusieurs centres de tri qui ont des problèmes financiers et là, évidemment, avec les nouvelles consignes, il va y avoir moins de tri à faire. Mais il va y avoir plus de recyclage à faire avec des milliards de bouteilles additionnelles par année.
Ça change complètement le portrait et c’était important qu’on pose le premier geste avant de poser le deuxième.