La ministre du Tourisme Caroline Proulx était accompagnée de la ministre responsable des Aînés, ministre déléguée à la Santé et ministre responsable de la région des Laurentides Sonia Bélanger, de la députée d’Argenteuil Agnès Grondin, de la députée des Plaines Lucie Lecours et d’intervenants du secteur le vendredi 21 mars à Saint-Sauveur pour l’annonce d’un investissement de 11,7 millions pour le développement de projets touristiques dans la région.
Quatre volets à l’investissement
Cet investissement peut être divisé en quatre parts ayant chacune des objectifs complémentaires pour amener les touristes dans la région. La plus grande partie revient au sommet du Mont Saint-Sauveur, maintenant appelé Sommet de la Vallée, qui récolte 5 millions pour développer une offre touristique sur quatre saisons rendue possible par le Programme d’aide à la relance de l’industrie touristique (PARIT). Si les touristes sont au rendez-vous pour la saison de ski, il est parfois plus difficile pour les destinations à fort achalandage l’hiver de s’inscrire dans les trajectoires touristiques le reste de l’année. Cette somme permettra d’effectuer des aménagements au sommet pour augmenter l’attractivité de l’endroit.
La deuxième portion en importance est un 3,8 millions offert à Tourisme Laurentides pour près d’une centaine de projets retenus dans le cadre de l’Entente de partenariat régional et de transformation numérique en tourisme 2022-2025 (EPRTNT 2022-2025) de la région des Laurentides. Comme ce programme vient à échéance cette année, il faudra voir dans le budget déposé la semaine prochaine les ressources prévues pour les prochaines années. La députée des Plaines semblait vouloir préparer le terrain à ce que les sommes soient réduites dans un contexte de rigueur budgétaire dans cette période d’incertitude causée par les élucubrations du président des États-Unis.
La troisième partie de l’investissement provient du Programme de développement de l’offre touristique des parcs régionaux (DOTPR) à la hauteur de 1,8 million de dollars consentis pour des programmes de bonification dans sept parcs régionaux, dont le Parc régional éducatif du Bois de Belle-Rivière. « Depuis la pandémie, on a vu que les gens veulent sortir et aller à la découverte des parcs régionaux », mentionne la députée des Plaines.
Avec le chapeau de président de l’Association des parcs régionaux du Québec, Stéphane Michaud est très optimiste par rapport à cet investissement : « Depuis son lancement en 2021, le programme de développement de l’offre touristique des parcs régionaux a permis la réalisation de dizaines de projets d’infrastructures d’accueil, d’activités de plein air et d’hébergement touristique dans le réseau Parq. Grâce à ce soutien, les parcs régionaux offrent une expérience novatrice, accessible, durable et de qualité, qui contribue à faire du Québec une destination de plein air recherchée. Cette bonification de l’offre génère des retombées économiques importantes dans les communautés qui bénéficient d’un parc régional sur leur territoire. »
La dernière portion de 992 000 $ est octroyée pour cinq projets menés dans le cadre du Plan montagne pour venir en aide aux communautés dont les activités touristiques sont essentiellement développées autour du ski alpin.
Si la majorité des sommes annoncées aujourd’hui vise surtout les Hautes-Laurentides, Mme Lecours reste optimiste puisque c’est l’économie de toute la région qui rayonne selon elle : « Les Hautes-Laurentides, on pense surtout au plein air, aux sports d’hiver, mais dans les Basses-Laurentides, on a une des plus belles pistes cyclables, on a tout le tourisme gourmand et l’agrotourisme. » Elle souligne d’ailleurs l’adoption du projet de loi sur la pérennité des terres agricoles qui facilitera le tourisme agricole sur les fermes de la région.
4e produit d’exportation au Québec
« Le tourisme est devenu le quatrième plus important produit d’exportation après l’aérospatiale, l’aluminium et les minéraux critiques. C’est des milliards de dollars en devise étrangère, les gens de l’extérieur du Québec viennent consommer ici. C’est un modèle de développement économique qui est très important », explique la députée.
De plus en plus, il faut voir le ministère du Tourisme comme un ministère à incidence économique. D’autant plus que c’est une industrie qui est « à l’abri des tarifs ». « Actuellement, surtout dans la région du Mont-Tremblant, les touristes sont surtout américains et il faut donc faire attention. Ce n’est pas parce que leur président n’est pas gentil avec nous qu’il faut cultiver de l’aversion envers ces touristes américains. L’accueil de ces touristes va prendre de l’importance. Surtout avec un dollar canadien plus faible, nous devenons une destination touristique de choix pour nos voisins du sud » relativise Mme Lecours.
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