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Prochain mandat : gérer la croissance

Prochain mandat : gérer la croissance

Publié le 04/03/2021

MATHIEU LOCAS

 

Si j’étais candidat à la mairie de Saint-Jérôme, le thème de ma première conférence de presse serait : Gérer la croissance. Évidemment, un candidat avec un bon plan de communication ne vomit pas tout son programme en partant. Mais avec ce thème, y’a moyen d’avoir sa face dans le journal à plusieurs reprises car les conférences de presse suivantes seront basées sur cette gestion de croissance.

Gérer la croissance démographique

La COVID fait mal à Montréal. On s’attend à un déficit démographique de 30 000 personnes avec la pandémie. La pancarte «premier mois gratuit» pourrait revenir à la mode dans la métropole. Le télétravail va survivre à la COVID et Saint-Jérôme se veut une ville attirante pour les «écœurés des bouchons de circulation». Il y a aussi le projet entourant le Lac Jérôme qui va faire augmenter la population. Je reviendrai d’ailleurs sur ce sujet, sous peu, afin de parler de la campagne de peur et de la très mauvaise stratégie de communication de Saint-Jérôme.

Gérer la croissance économique

Les développeurs frappent à la porte de Saint-Jérôme. Il va y avoir de nouvelles entrées de taxes. Il faut savoir gérer ce flot d’argent et éviter de partir sur une balloune de dépenses.

Gérer l’éthique

Justement l’argent amène parfois du fling flang. Pour ceux qui l’auraient oublié, allez louer les cassettes de la Commission Charbonneau dans un club vidéo près de chez vous. Certains développeurs sont prêts à contourner des règles pour faire passer leurs projets. J’ai personnellement été témoin d’une situation du genre récemment à Saint-Jérôme. Heureusement, qu’une des personnes impliquées ne s’est pas faite aveugler. Il faut demeurer vigilant.  Ça prend juste une pomme pourrie dans un sac pour le contaminer.

 

Gérer le social-communautaire

À titre de ville-centre, Saint-Jérôme se retrouve avec des enjeux que les villes limitrophes n’ont pas. Au prorata de la population, il y a beaucoup plus d’itinérants à Saint-Jérôme qu’ailleurs. Il y a un coût à ça et cette facture est payée par les contribuables. Évidemment, Saint-Jérôme reçoit des en-lieux de taxes de la part de Québec pour des institutions comme l’hôpital et le palais de justice. Pas certains, cependant, que ces redevances réussissent à compenser les dépenses pour le communautaire, service de police etc.

Gérer les infrastructures

Une augmentation démographique a des coûts sur les réseaux d’aqueduc, d’égout et routier. C’est bien beau des entrées d’argent supplémentaires grâce aux taxes, mais il faudra continuer à réparer les infrastructures pour éviter de se retrouver en déficit comme c’est le cas d’une majorité de villes au Québec. Ce n’est pas très sexy dans un programme électoral d’inscrire la réfection de dizaines de kilomètres de tuyaux transportant la marde. Mais si on ne veut pas se trouver les deux pieds dedans, il ne faut pas lâcher la cadence des travaux.

Gérer l’administration municipale

Saint-Jérôme doit remplacer son plus haut fonctionnaire sous peu. Le directeur général Yvan Patenaude a déjà un pied dans la porte. L’été dernier, il me confirmait vouloir prendre sa retraite et faire le tour du monde en bateau avec sa conjointe, un rêve souhaité depuis plusieurs années. La COVID l’a retenu au pays plus longtemps que prévu. Avec les projets qui se bousculent aux portes, ça va prendre une personne Top Gun à la tête de la Ville. Un gestionnaire du style de Christian Dubé, l’actuel ministre de la Santé. Une personne capable de faire la différence entre ce qui est urgent, important et non important. Les fonctionnaires de carrière, ceux qui ont passé 30 ans dans une commission scolaire ou dans un ministère quelconque et qui souhaitent jouer au rond de cuir jusqu’à la retraite, afin d’engraisser leur fonds de pension, prière de garder votre CV dans votre ordinateur SVP.

Précision

Avant de terminer, permettez-moi une précision sur ma chronique de la semaine dernière. J’ai affirmé que Simon Geraghty a communiqué avec France Poirier pour se plaindre du Front sur Marc Bourcier et ainsi faire de l’ingérence. J’aurais dû écrire qu’il a communiqué avec la direction du Nord, sur un autre sujet que Marc Bourcier… pour faire de l’ingérence.

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com

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