logo journal infos-laurentides
icon journal
Professionnels de l’éducation: environ 31 % songent à quitter leur emploi

Environ 75 % des répondantes et répondants déplorent pouvoir aider uniquement les élèves dont les cas sont les plus urgents.

Professionnels de l’éducation: environ 31 % songent à quitter leur emploi

Publié le 08/04/2021

De plus en plus de professionnels de l’éducation des Laurentides songent à quitter leur emploi; principalement, disent-ils, en raison de la lourdeur de la tâche et parce que leur travail  n’est pas reconnu.

Ce sont là deux des conclusions qui se dégagent d’une enquête menée auprès de ses membres parle Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de Laurentides-Lanaudière (SPPÉLL-CSQ) et dont les résultats ont été dévoilés le 30 mars dernier.

« La situation est à ce point difficile que 31 % des personnes qui ont répondu au sondage songent à quitter leur emploi pour une autre raison que la retraite. Parmi elles, la moitié préférerait occuper un emploi similaire dans le secteur privé»soulignent les dirigeants du SPPÉLL-CSQ.

Comme nous le soulignions, parmi les raisons invoquées par celles et ceux qui souhaitent quitter leur emploi, 59 % identifient la lourdeur de la tâche comme motif et 49 %, le manque de reconnaissance.

Lourdeur de la tâche

Dans les faits, aux dires de la présidente du SPPÉLL-CSQ, Ghislaine Filion, « de nombreuses professionnelles et de nombreux professionnels croulent sous le poids d’une charge beaucoup trop lourde, obligés souvent de faire des tâches qui ne sont pas sous leur responsabilité, pendant qu’ils sont incapables de répondre aux besoins de nombreux élèves ».

Ainsi, 75 % des répondantes et répondants déplorent pouvoir aider uniquement les élèves dont les cas sont les plus urgents, 77 % n’ont tout simplement pas le temps de faire le nombre de suivis requis, alors que 61 % reconnaissent qu’il leur est impossible de faire de la prévention. Autres données significatives : 66 % des personnes interrogées mentionnent qu’il y a un manque de ressources dans leur corps d’emploi alors que 71 % l’expliquent par l’incapacité à combler les postes.

« Le manque de ressources, les départs à la retraite ou pour maladie non remplacés, le trop grand nombre d’écoles à desservir pour une même personne, des locaux inadéquats, le sentiment d’être isolés, des salaires insuffisants, l’obligation de laisser pour compte des élèves qui auraient avantage à bénéficier d’aide professionnelle, les trop nombreuses tâches connexes à assumer, voilà autant d’éléments qui résument assez bien un portrait global des conditions de travail de la majorité des professionnelles et professionnels à l’emploi des centres de services scolaires de la région des Laurentides-Lanaudière »souligne Ghislaine Filion.