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Projet de loi 40: Jean-Pierre Joubert parle d’une réforme «improvisée et déconnectée de la réalité»

Le président Jean-Pierre Joubert.

Projet de loi 40: Jean-Pierre Joubert parle d’une réforme «improvisée et déconnectée de la réalité»

Publié le 13/02/2020

«À l’aube de l’adoption de ce projet de loi, je suis indigné par cette réforme que j’ose qualifier d’improvisée et de déconnectée de la réalité dans la mesure où elle ne s’attaque pas aux véritables enjeux, dont la pénurie de main-d’œuvre, la persévérance et la réussite des élèves, l’importance de remettre l’éducation au cœur des priorités de tous les Québécois, le soutien des membres de notre personnel qui sont à bout de souffle et l’accompagnement des parents dans le développement global de leurs enfants», écrivait jeudi dernier dans une prise de position envoyée aux médias, le président de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord, Jean-Pierre Joubert, la veille de l’adoption du projet de loi 40 du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge.
«Centralisatrices, autoritaires et antidémocratiques»
Qui plus est, le président Joubert disait considérer qu’il s’agissait là d’«une autre preuve des tendances centralisatrices, autoritaires et antidémocratiques de la réforme Roberge qui aura certainement des répercussions néfastes sur l’ensemble du réseau».
Et plus:
«Contrairement au ministre juché dans sa tour d’ivoire, nous connaissons les réalités de notre région. Nous comprenons les attentes de nos concitoyens, de même que les besoins de nos parents et de nos milieux d’apprentissage.»
Chassin
Comme on s’en doute bien, le point de vue est diamétralement opposé du côté du député de Saint-Jérôme, Youri Chassin.
«Je suis fier que notre gouvernement ait eu le courage d’aller de l’avant avec la nécessaire modernisation de la gouvernance scolaire. Désormais, la prise de décision se fera plus près des élèves dans le réseau scolaire, dans les Laurentides et partout au Québec. Nos concitoyens pourront compter sur moi pour maintenir un lien constant entre notre communauté et mon collègue le ministre de l’Éducation afin de réussir la transition vers une gouvernance scolaire moderne et axée sur les besoins de nos élèves», réagissait-il par voie de communiqué de presse lundi matin.
À ses yeux, l’adoption du projet de loi ne comporte que du bon et «permettra la mise en œuvre de la nécessaire modernisation de la gouvernance scolaire, dans un contexte où les dernières élections scolaires ont été marquées par un taux d’abstention record de 95 %».
Qui plus est, fait-on remarquer au bureau du député: «le projet de loi instaure également d’importantes dispositions contribuant à reconnaître l’expertise professionnelle des enseignantes et enseignants du Québec ainsi que la participation essentielle des parents aux différentes instances décisionnelles».
Selon ce qu’on nous dit, le mandat actuel des commissaires scolaires francophones prend fin immédiatement, après quoi s’enclenchera une période de transition, menée par les directeurs généraux des commissions scolaires, et ce, jusqu’à la désignation des membres des conseils d’administration des centres de services scolaires.