Ce projet, initié par l’administration précédente, avait été amorcé en 2016 par le dépôt d’une pétition de 800 noms demandant cette infrastructure.



En 2024, le conseil municipal était sur le point de concrétiser un projet de parc intergénérationnel incluant non seulement le toit de la patinoire, mais également des modules de jeu pour enfants, un skatepark et un module d’escalade et d’hébertisme. Toutefois, « une majorité des membres au conseil ont bloqué ce projet, prétextant que celui-ci n’était pas écologique ou bien que nous n’en avions pas assez pour notre argent », déplore M. Dagenais.



<h2>Un soutien populaire majoritaire</h2>



Pour démontrer la pertinence du projet, M. Dagenais a fait réaliser un sondage d’intention auprès des citoyens. Les résultats ont révélé que 74,1 % des répondants étaient favorables à la reprise du projet, soit 922 personnes sur 1247 participants. Parmi eux, 60 % souhaitaient le retour du projet initial, incluant la réfrigération de la patinoire. De plus, une subvention de 2,2 millions de dollars a été accordée pour réduire les coûts à la charge des citoyens.



Malgré ces résultats, une partie des conseillers a publiquement contesté les résultats et dénoncé le processus de consultation. « Ces conseillers et conseillères ont cherché à discréditer ce projet en remettant en question la validité du sondage », affirme M. Dagenais.



<h2>Un projet compromis</h2>



Fort de l’appui populaire, le maire a tenté de faire inscrire l’intégralité du projet, incluant la réfrigération, au budget municipal. Toutefois, une majorité des conseillers a accepté une version réduite du projet, excluant cet élément-clé. « J’ai toujours été pour ce projet depuis le début, mais je ne peux respecter mes engagements, car nous avons un conseil dissident qui ne prend pas en compte les désirs de sa population », regrette-t-il.



<h2>Une assemblée cruciale le 4 février</h2>



M. Dagenais invite les citoyens à assister à une assemblée extraordinaire le 4 février prochain. Cette rencontre permettra à la population de poser des questions directement aux conseillers, alors que le conseil devra statuer sur les dépenses liées à la réalisation du parc intergénérationnel dans sa version actuelle, sans patinoire réfrigérée.

La rencontre de négociation du 28&nbsp;janvier n’a pas permis de progresser. Face au manque d’initiative du gouvernement, cette grève vise à souligner l’urgence d’améliorer les conditions de travail et les salaires dans un secteur gravement affecté par la pénurie de personnel. La CSN, qui représente 80&nbsp;% des CPE syndiqués, n’exclut pas d’autres journées de grève si les négociations n’avancent pas.



La fédération revendique notamment une charge de travail allégée, une rémunération compétitive pour favoriser l’attraction et la rétention du personnel, des primes pour les régions éloignées et des mesures pour améliorer les services aux enfants, tels que des ratios éducatrices-enfants adaptés et un soutien accru pour les enfants ayant des besoins particuliers.



« Le gouvernement a une stratégie déplorable. Il laisse traîner la négociation alors qu’il est urgent d’implanter des solutions ambitieuses pour freiner la pénurie dans les CPE. Il devra expliquer aux parents pourquoi il refuse d’en faire plus pour s’assurer de bonifier nos conditions de travail. Les 13 000&nbsp;travailleuses des CPE de la CSN ont montré le 23&nbsp;janvier à quel point elles sont mobilisées. Elles sont prêtes à remettre ça le 6&nbsp;février », affirme Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).



Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS–CSN, ajoute&nbsp;: « Une des choses que le gouvernement ne semble pas comprendre, c’est que les problèmes qui touchent nos CPE concernent l’ensemble des employés et toutes les régions. Si la pénurie est forte partout, elle l’est encore plus dans certaines régions éloignées, d’où l’importance d’implanter des primes à ces endroits. Quand un CPE a du mal à recruter des responsables à l’alimentation ou des agentes et des agents administratifs, cela a un impact sur les enfants. C’est pourquoi la négociation ne doit laisser personne derrière. »



Pour Caroline Senneville, présidente de la CSN, « le gouvernement ne peut pas ignorer le cri du cœur des travailleuses des CPE. Chaque jour, elles prennent soin de nos tout-petits. Elles veulent continuer de le faire, mais pour ça, il faut bonifier leurs conditions de travail et leurs salaires. Notre réseau des CPE est un joyau qui permet aux femmes de pleinement participer au marché du travail. Il faut continuer de tout faire pour le développer et actuellement, ça passe par la négociation. »

Deuxième journée de grève pour les CPE affiliés à la CSN

Ce sera le cas dans les Basses-Laurentides, un territoire desservi par exo qui a choisi de privilégier cette voie. Le transporteur vient d’ailleurs de compléter, avec la compagnie Letenda et l’entreprise Robert Paquette Autobus et Fils, des essais routiers concluants sur les lignes&nbsp;91 (Saint-Eustache &#8211; secteur est &#8211; Saint-Laurent), 88 et 88&nbsp;express (Terminus Saint-Eustache – Collège Lionel-Groulx) avec ce type d’autobus.



Les résultats de ces essais ont été dévoilés dans le cadre d’une conférence de presse tenue le lundi 13&nbsp;janvier dernier au garage d’entretien des autobus urbains exploités sur la rue Dubois par l’entreprise de Saint-Eustache.



Tour à tour, Marc Rousseau, directeur exécutif &#8211; exploitation d&#8217;exo, Benoit Charette, député provincial de Deux-Montagnes et ministre de l&#8217;Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Pierre Charron maire de Saint-Eustache et préfet de la MRC de Deux-Montagnes, Jonathan Beaulieu, cofondateur de Letenda, et Marie-Claude Perron, chauffeuse d’autobus, ont pris la parole à cette occasion.



<h2>Des essais en conditions réelles</h2>



Ces essais, menés sur ces trois lignes de janvier à mai 2024, ont ainsi permis à la compagnie Letenda, basée à Longueuil, de tester, en conditions réelles, et avec des passagers à certains moments, le midibus Electrip à zéro émission de 47&nbsp;passagers qu’elle est actuellement à développer pour les besoins futurs des sociétés de transport.



Pendant ces 18&nbsp;semaines d’essais, la chauffeuse Marie-Claude Perron a parcouru pas moins de 2&nbsp;000&nbsp;km et a été en mesure d’apprécier la qualité de la conduite et la manœuvrabilité du midibus qu’elle a eu à conduire, mais aussi le fait que le véhicule est moins bruyant puisqu’il n’a pas de moteur qui tourne.



«&nbsp;Je n’avais aucune appréhension ou espérance. Mais, j’ai vite compris que j&#8217;étais ailleurs. Letenda m&#8217;a offert un véhicule qui était vraiment exceptionnel déjà dès le départ, malgré le fait que nous savions qu&#8217;il était encore en évolution. Avec ce bus-là, j&#8217;avais une impression de solidité, de fiabilité. En fin de compte, je peux résumer en disant que j&#8217;ai adoré mon expérience&nbsp;», a commenté celle qui en est à sa 13e&nbsp;année avec Robert Paquette Autobus et Fils.



Également, une très grande majorité des 260&nbsp;usagers des lignes 88&nbsp;et 91&nbsp;de Saint-Eustache dit avoir apprécié l’expérience vécue à bord du midibus, selon les résultats d’un sondage mené auprès d’un échantillon de ceux-ci. En effet, 90&nbsp;% des passagers sondés se montrent très ou assez satisfaits à cet égard, alors que 70&nbsp;% jugent que leur expérience était supérieure à celle des autobus diesel actuels.



Le député Benoit Charette n’a pas caché, lorsqu’il a pris la parole, qu’il voit d’un bon œil l’arrivée de tels autobus urbains. «&nbsp;Lorsqu&#8217;on parle de changements climatiques, on sait fort bien que le secteur le plus émissif est celui des transports. C&#8217;est essentiellement 43&nbsp;% de nos émissions de gaz à effet de serre. On accueille tous avec beaucoup de joie des initiatives comme celle-ci très probantes qui nous aident à limiter et à diminuer nos émissions ultimement&nbsp;», a commenté celui qui est aussi ministre responsable de la région des Laurentides.



<figure class="wp-block-image size-large is-resized"><img loading="lazy" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/01/bb-exo-letenda_03-960x640.jpg" alt="" class="wp-image-18981" width="594" height="395" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/01/bb-exo-letenda_03-960x640.jpg 960w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/01/bb-exo-letenda_03-327x218.jpg 327w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/01/bb-exo-letenda_03-96x64.jpg 96w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/01/bb-exo-letenda_03-768x512.jpg 768w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/01/bb-exo-letenda_03-615x410.jpg 615w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/01/bb-exo-letenda_03.jpg 1024w" sizes="(max-width: 594px) 100vw, 594px" /><figcaption>Photo Benoît Bilodeau Des midibus électriques long de 9 mètres, tels que celui développé par la compagnie Letenda, sillonneront dans un prochain avenir le territoire des Basses-Laurentides desservi par le transporteur exo.</figcaption></figure>



<h2>Des midibus à partir de 2028</h2>



Enfin, précisons qu’exo n’entrevoit pas de son côté acquérir immédiatement ce genre d’autobus urbain qui coûte chacun environ 1,3&nbsp;M$. Dans le cadre de son programme d’électrification exobus, ce sont d’abord des véhicules électriques de 12&nbsp;mètres qu’exo introduira dans sa flotte à partir de cette année.



«&nbsp;Les véhicules de 9&nbsp;mètres, comme celui-ci, on voit ça dans l&#8217;horizon de 2028 à peu près, parce que le gros&#8230; de notre besoin va se produire autour de 2030. Bien sûr, quelques années auparavant, on va vouloir introduire ce gabarit de véhicules là pour qu&#8217;on puisse continuer à faire des tests […] et continuer à faire évoluer la technologie pour qu&#8217;on soit fin prêt pour 2030&nbsp;», d’indiquer Marc Rousseau, directeur exécutif, exploitation, pour exo.

Projet de patinoire et de parc intergénérationnel à Saint-Hippolyte

Un soutien populaire majoritaire

Un projet compromis

Une assemblée cruciale le 4 février