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Rémunération des stages: des étudiants de l’UQO payent une visite à Youri Chassin

Un groupe d’étudiants stagiaires de l’UQO a manifesté bruyamment, mercredi matin dernier, devant le bureau de Youri Chassin.
Photo Mychel Lapointe

Rémunération des stages: des étudiants de l’UQO payent une visite à Youri Chassin

Publié le 02/04/2019

Un groupe d’étudiants stagiaires (très majoritairement féminins) en enseignement et en travail social du campus de Saint-Jérôme de l’Université du Québec en Outaouais, à leur deuxième semaine de grève, ont manifesté bruyamment mercredi matin dernier devant le bureau de Youri Chassin, député de Saint-Jérôme et adjoint parlementaire du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, pour faire entendre leurs revendications.

«C’était le moment de faire connaître notre mécontentement vis-à-vis du budget provincial [déposé il y a une quinzaine de jours],» de dire Marilou Faubert du Comité unitaire sur le travail étudiant (CUTE) de l’UQO Saint-Jérôme.

De la protection

Au-delà de la rémunération pour le travail effectué lors des stages, les étudiants réclament des conditions qui leur permettraient d’être mieux protégés sur les lieux de stages.

Actuellement «ce ne sont pas tous les stages qui sont rémunérés», plaide Marilou Faubert. C’est vrai notamment en ce qui concerne «les métiers traditionnellement féminins [notammentsoins infirmiers, le travail social et l’enseignement] qui ne sont pas valorisés».

«C’est la rémunération, mais également l’acquisition d’un statut de travailleur [en vertu dela Loi sur les normes du travail] pour obtenir une protection s’il arrive un accident», tout en les protégeant contre les abus verbaux, psychologiques et sexuels.

De plus, les manifestants souhaitent qu’on tienne compte du fait qu’au-delà des heures de stage, il faut souvent en consacrer tout autant à la préparation du stage lui-même.

«On a une vie en dehors des stages qu’il faut préparer.Notre charge de travail est grande», note Mme Faubert qui n’hésite pas à parler de «cheap labour».