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Rencontre positive avec la ministre Geneviève Guilbault: «Nous sommes confiants qu’une solution peut être trouvée» -Stéphane Maher

«J’ai le sentiment qu’on va nous faire une proposition lors du dépôt du budget» de confier Stéphane Maher.

Rencontre positive avec la ministre Geneviève Guilbault: «Nous sommes confiants qu’une solution peut être trouvée» -Stéphane Maher

Publié le 19/02/2019

Le gouvernement du Québec pourrait vouloir aider les contribuables de Saint-Jérôme à payer la facture pour leur service de police, mais ils ne devraient pas s’attendre à un remboursement de la taxe spéciale de 95 $ (par porte, imposée en 2019) si la chose se réalise.

C’est ce qui semble se dégager d’une rencontre tenue par le maire Stéphane Maher (ainsi que ses collègues de Saint-Jean-sur-Richelieu et Granby) avec la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, vendredi dernier à Québec.

Proposition à venir

Rappelons que Saint-Jérôme (tout comme les deux autres villes) détient un service de police municipal de niveau 1, et ne peut recevoir un financement public comparativement aux villes de même taille desservies par la Sûreté du Québec. En décembre dernier, le gouvernement du Québec avait reconnu la pression financière pour les villes desservies par la Sûreté du Québec (SQ) et a déboursé 33,1 M$ pour les aider à défrayer la facture de la SQ.

Les discussions de vendredi ont permis, nous dit-on, de «bien camper les enjeux et les pressions financières que subissent les trois villes».

«Nous tenons à saluer l’ouverture et la sensibilité de la ministre face à cette situation qui perdure depuis 2011. La population jérômienne n’a pas à payer deux fois pour les services policiers. Nous sommes confiants qu’une solution peut être trouvée à court terme», a commenté Stéphane Maher, dans le communiqué de presse publié par la Ville de Saint-Jérôme.

Au cours d’une entrevue sollicitée par Infos Laurentides samedi, le premier magistrat est allé plus loin.

«J’ai le sentiment qu’on va nous faire une proposition lors du dépôt du budget(les prévisions avancées nous parlent de la première, sinon la deuxième semaine de mars)», de confier M. Maher.

Parlons chiffres.

La Ville de Saint-Jérôme souhaiterait (selon ce qu’il a été permis d’apprendre de la part du maire) avoir un coup de pouce de l’ordre de 8,5 millions de dollars. On avance que la capitale des Laurentides pourrait obtenir entre 6 et 7 millions récurrents, pour un service de police dont les coûts estimés pour 2019 tournent autour de 22 millions de dollars.

Selon une hypothèse mise de l’avant, l’argent pourrait venir du ministère de la Sécurité publique, mais aussi du ministère des Affaires municipales.

En outre, comme la facture pour la police est appelée à augmenter dans les années à venir à Saint-Jérôme, on est en droit de se demander si l’aide gouvernementale (advenant que la chose se confirme) pourrait être indexée. On n’a pas de réponse précise à donner.

De toute façon, on est encore dans l’hypothétique, pour l’instant, quant au support gouvernemental.

N’empêche que la porte est maintenant ouverte…

Il faut bien dire que le maire de Saint-Jérôme s’est présenté à la rencontre avec Mme Guilbault fort d’un avis juridique qui consolide ses revendications.

«La loi l’interdit…»

Par ailleurs, advenant que le gouvernement du Québec accorde une compensation financière intéressante à la Ville de Saint-Jérôme pour payer une portion de la facture de la police, il est d’ores et déjà établi que les contribuables jérômiens ne seront pas remboursés pour le 95 $ par porte qui leur a été imposé en vertu de la taxe «Police non subventionnée».

«La loi l’interdit…», plaide le maire Maher lorsqu’interrogé par Infos Laurentidesquant à la possibilité que ça se fasse.

Le premier magistrat ajoute, à cet égard, qu’il serait possible pour les payeurs de taxes jérômiens de récupérer d’une certaine façon le trop-payé au niveau de la préparation du budget 2020.

On estime que la taxe spéciale rapportera environ 3,5 millions de dollars dans les coffres de la Ville en 2019.