Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides, quittera officiellement ses fonctions le 9 novembre prochain. À l’aube de la retraite de la PDG, Infos Laurentides l’a rencontré à son bureau, sur la rue Duquet de Sainte-Thérèse, pour parler du passé, du présent et du futur.
« Après 43 ans je pense que j’ai donné, mais je ne ferme pas la porte à peut-être faire d’autres mandats ou contrats différents, parce que c’est sûr que je vais probablement contribuer encore dans le réseau. C’est aussi un peu mon bébé, pour dire ça comme ça », témoigne-t-elle, disant qu’elle profitera d’abord de sa retraite pour passer du temps avec ses « vrais bébés », soit ses quatre enfants et onze petits-enfants.
Arrivée en poste en septembre 2019, la résidente de Sainte-Marthe-sur-le-Lac a effectué un premier mandat de trois ans, signant ensuite deux prolongations de contrats de six mois et des poussières. Elle quitte ainsi après plus de quatre ans en tant que « cheffe d’orchestre » de l’organisme de plus de 20 000 employés.
Au-delà de la pandémie
« C’est sûr que ç’a été le mandat de la pandémie – on a été presque trois ans là-dedans – mais quand même, on fait d’autres projets intéressants », nuance-t-elle, pensant tout de suite à un projet « d’actualité ».
« Si on regarde les maisons des aînés vers lesquels on a eu notre premier déménagement aujourd’hui (17 octobre), ça, c’est mission accomplie, parce que d’ici février les cinq vont être occupés », indique-t-elle fièrement, parlant ensuite du guichet d’accès de première ligne, s’adressant aux personnes sans médecins de famille, ainsi que du programme Agir tôt, pour les enfants de zéro à cinq ans.
Pour ce qui fut son plus grand défi, au-delà de la pandémie, elle cite la pénurie de main-d’œuvre l’ayant suivie. Dépassant les frontières de la région, de la province et du pays, de même que celles du monde de la santé, cette pénurie va selon elle rester au sommet de la pile de dossiers dans les années à venir.
Un échelon à la fois
En regardant son curriculum vitæ, on constate que son poste à la tête du CISSS des Laurentides, « elle ne l’aura pas volé ». Il a plus de 40 ans de cela, forte d’un baccalauréat de l’Université de Moncton, c’est en tant qu’infirmière qu’elle avait fait ses débuts dans le domaine de la santé. Après une décennie à pratiquer le métier à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal, elle déménagea dans le nord de l’Ontario.
« C’est là que j’ai goûté à la gestion en soins infirmiers. J’ai été directrice des soins là-bas et quand je suis revenu au Québec, en 96, j’ai eu plusieurs postes de gestions de premier niveau et j’ai graduellement monté dans la hiérarchie, si on peut dire ça comme ça », raconte la diplômée de l’Université de Sherbrooke et du HEC Montréal.
« C’est drôle à dire, parce que je suis PDG, mais je ne suis pas carriériste. Pour moi, j’aimais monter de niveau, parce que ça me permettait d’amener mon expertise ailleurs et d’apprendre de nouvelles choses », reflète-t-elle enfin à moins d’un mois de son départ, remerciant ainsi les employés du CISSS des Laurentides, « des gens dédiés », qui « sont et seront au rendez-vous pour répondre aux besoins de la population ».
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Rosemonde Landry