Sans même s’annoncer, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a fait une visite surprise le 19 février à l’hôpital de Saint-Jérôme afin de faire l’état des lieux.



Ce type de visite discrète s’inscrit de plus en plus souvent dans l’agenda du ministre Dubé. Le 4 février, il s’est rendu au centre hospitalier de Lévis suivi d’un arrêt à l’hôpital Sainte-Croix, le 6 février, et sans même prévenir la direction de l’établissement. Il avait fait le même genre de visite un peu plus tôt en janvier à l&#8217;hôpital Lakeshore.



C’est que le Ministre veut tout savoir de la situation vécue par les établissements de santé, qui font actuellement face à des débordements de leur urgence. Des débordements sans précédents, il faut bien le dire.

Le conseil municipal du 20&nbsp;février à Saint-Jérôme s’est déroulé devant une salle exceptionnellement bondée et dans une ambiance souvent hors de contrôle. Plusieurs citoyens (certains venus de l’extérieur de la ville) n’ont pas réussi à contenir leurs émotions en ce qui concerne les ressources disponibles pour les sans-abris et ont forcé le maire à quitter la salle à deux reprises malgré ses appels au calme.



Les questions d’itinérance ont occupé une place marquée dans l’actualité jérômienne depuis un certain temps. Au début de l’année, le juge Paul Mayer de la Cour supérieure du Québec s’était rangé derrière les arguments de la Ville de Saint-Jérôme et lui avait permis de poursuivre le démantèlement des abris d’itinérants, qui avait été interdit en 2022.



<h2>Le &#8220;Rack à Yannick&#8221; comme catalyseur</h2>



Avant même le début du conseil, des rumeurs avaient circulé à l’effet que ce serait une séance mouvementée. En effet, la salle était pleine à craquer et la tension était bien présente. Un peu plus tôt, la nouvelle du démantèlement du « Rack à Yannick », kiosque extérieur offrant des vêtements chauds aux sans-abris, s’était répandue sur les réseaux sociaux.



Or, après un début de conseil où les élus avaient rendu hommage au leadership du maire Bourcier dans le dossier de la patinoire Bleu Blanc Bouge, les choses ont rapidement pris une tournure préoccupante. Marc Bourcier a tenté tant bien que mal de maintenir le cap de la séance, mais les interventions et les invectives du public l’ont forcé à évacuer la salle à deux reprises et à demander l’expulsion de certains individus.



Au moins trois policiers étaient présents dans la pièce (plusieurs autres à l’extérieur) pour éviter les débordements. Après que le maire eut répété plusieurs fois son devoir de réserve, dû à la judiciarisation du dossier des sans-abris, les opposants sont pour la plupart partis après la période de questions, et le conseil a repris un débit presque normal.



À la sortie, même si les voix s’étaient atténuées depuis un moment, certains élus sont partis sous escorte policière, témoignant de l’ampleur du chaos vécu un peu plus tôt. Cette séance, inhabituellement mouvementée, a de quoi faire réfléchir sur les difficultés inhérentes au processus démocratique et aux limites des échanges entre élus et citoyens lorsque les émotions sont aussi vives.

Véhicule de police devant l'hôtel de ville de Saint-Jérôme

Débats et désordre au conseil municipal de Saint-Jérôme 

Les propositions visent entre autres à augmenter de manière significative l’engagement de sa ville envers les médias locaux, en mettant en avant une augmentation de 50 % de ses investissements publicitaires, l’instauration d’une campagne annuelle de valorisation de l’information locale, la création d’une table de concertation pour renforcer la collaboration, ainsi qu’une démarche proactive afin que le gouvernement fédéral distribue gratuitement les journaux locaux par l’entremise de Postes Canada. Ces initiatives placent Longueuil à l’avant-garde de la lutte pour le maintien d’une presse locale dynamique et accessible et pourraient marquer un tournant dans la crise actuelle des médias locaux si elles sont suivies par d’autres municipalités. Le groupe JCL et Infos Laurentides, leaders dans le domaine de l’information locale, se sont également positionné en tête de peloton avec des initiatives semblables. Comme certains le savent déjà, et comme les autres l’apprendront bientôt, le groupe JCL a déjà mis en place une entente avec Postes Canada, garantissant la distribution de ses journaux directement dans les boîtes aux lettres des citoyens. Cette mesure précurseur témoigne de l’engagement du groupe en faveur de l’accessibilité et de la diffusion de l’information locale, espérant pouvoir compter comme toujours sur les efforts de ses partenaires municipaux pour soutenir ce secteur si important au maintien de la démocratie locale et l’accès à une information de proximité.

Hôpital de Saint-Jérôme, visite surprise du ministre Dubé