Les syndicats CSN de la région des Laurentides, qui représentent les employés du secteur public, tiendront des assemblées générales dans les prochaines semaines afin de se doter de mandats de grève qui seront exercés si rien n’avance à la table de négociation.
«Un an s’est écoulé depuis l’échéance de la convention collective des 550 000 travailleurs du secteur public. Malgré tous les efforts et les sacrifices consacrés pour maintenir les services, et ce, en pleine crise sanitaire, le gouvernement Legault refuse de reconnaître la valeur de ceux qu’il appelle ses anges gardiens. Les négociations piétinent et le recours à la grève se présente maintenant comme la seule manière de faire réaliser au gouvernement le sérieux de la négociation», fait valoir le Conseil central des Laurentides – CSN par voie de communiqué.
Celui-ci représente plus de 12 000 travailleurs du secteur public oeuvrant notamment dans le réseau collégial, le secteur scolaire et le réseau de la santé. Il assure que les syndiqués comprennent que l’actuelle crise sanitaire commande des mesures exceptionnelles, mais il ne peut expliquer «l’irrespect envers ceux qui, depuis le début, tiennent le Québec hors de l’eau».
«Il y a un an, au début de la crise sanitaire, les syndicats ont offert de repousser les négociations pour concentrer leurs énergies à l’urgence de la situation, mais le gouvernement Legault a refusé. Depuis ce temps, les arrêtés ministériels s’enchaînent, imposant maintes conditions anormales aux travailleurs sans parler de plusieurs décisions qui, souvent, ne tiennent pas compte la réalité de l’application des mesures», affirme la présidente du Conseil central des Laurentides – CSN, Chantal Maillé.
Plusieurs moyens de visibilité et moyens de pression, incluant des campagnes d’information sur la réalité du secteur public, ont été menés au cours des derniers mois, sans que cela se traduise par des avancées à la table de négociation.
«La ministre Sonia Lebel est revenue, la semaine dernière, avec des offres à quelques différences près de ses offres anémiques du printemps 2020. Elle a tenté d’impressionner l’opinion publique par une série de chiffres, mais au final, son offre se résume à des augmentations salariales de 5 % sur trois ans avec des ajustements mineurs et aucune amélioration significative», déplore Chantal Maillé.
Pour les syndiqués, la prochaine étape consiste donc en la tenue d’assemblées générales où ils se prononceront sur d’éventuels mandats de grève. Un dossier à suivre.
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