L’objectif était de dresser un portrait des priorités locales et de renforcer la collaboration entre les instances municipales et le gouvernement provincial. Trois thèmes principaux ont été abordés :



&#8211; Les services de santé dans la région, notamment en lien avec la disponibilité des soins de proximité.



&#8211; L’enseignement supérieur, avec l’enjeu du maintien des jeunes en région.



&#8211; Le transport collectif et l’aménagement du territoire, un dossier clé pour le développement économique et la mobilité.



<h2>Des priorités en phase avec le contexte économique</h2>



Cette rencontre survient alors que les Laurentides connaissent une croissance économique soutenue, mais doivent composer avec des incertitudes liées à la guerre tarifaire avec les États-Unis.



Le développement de plusieurs industries phares, comme l’aérospatiale, l’agroalimentaire et le bois d’œuvre, fait face à des défis de main-d’œuvre et de compétitivité.



Sonia Bélanger a assuré que le gouvernement reste à l&#8217;écoute des besoins de la région et veut maintenir un dialogue constant avec les préfets pour identifier les solutions les plus adaptées.



&#8220;On veut travailler ensemble pour améliorer l’accès aux services et favoriser un développement équilibré de la région.&#8221; — Sonia Bélanger



<h2>Des enjeux régionaux bien identifiés</h2>



Parmi les sujets les plus discutés, les préfets ont mis en avant la pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, notamment en santé et en enseignement.



Le dossier du transport collectif a également fait réagir, plusieurs maires demandant une meilleure coordination entre les différents paliers de gouvernement pour assurer des infrastructures efficaces et accessibles.



&#8220;Nous avons une croissance importante dans les Laurentides, mais il faut que les services suivent. La réalité des municipalités rurales est souvent différente de celle des centres urbains, et nous devons en tenir compte.&#8221; — Un préfet présent



<h2>Un suivi attendu</h2>



La ministre Bélanger s’est engagée à poursuivre les discussions et à mettre en place un mécanisme de suivi régulier pour assurer l’avancement des dossiers prioritaires.



Une prochaine rencontre devrait avoir lieu dans les prochains mois pour faire le point sur les engagements pris et les actions concrètes mises en place.



Cette première rencontre a permis d’instaurer un dialogue plus direct entre le gouvernement et les préfets des Laurentides, une approche jugée essentielle pour le développement harmonieux de la région.

Sonia Bélanger et le conseil des préfets des Laurentides discutant autour de la table.

Et après quelques semaines de campagne, le principal intéressé est d’avis que « les choses redeviennent possibles » pour le PLQ.



« Je sais à 100&nbsp;% ce qui m’attend. J&#8217;y ai réfléchi beaucoup avant. Ce n’est pas après qu&#8217;on réfléchit, c&#8217;est avant. Et oui, je savais qu&#8217;il y avait des défis énormes. Le PLQ est arrivé [lors des dernières élections provinciales] troisième, parfois quatrième et même cinquième dans certaines régions. Donc, je savais que le défi était colossal. Il y a un travail de fond à faire, et je vais le faire&nbsp;», de lancer le candidat, alors qu’il était de passage dans les Basses-Laurentides, le mercredi 5&nbsp;février, pour « mousser&nbsp;» sa candidature.



Il a d’abord profité de cette tournée d’un jour pour s’arrêter aux bureaux du Groupe JCL pour une entrevue de quelque 30&nbsp;minutes. Puis, disant après pris connaissance du « dossier itinérance&nbsp;» publié dans l’hebdos Infos Laurentides, il a choisi d’aller à la rencontre de l’équipe du Répit de la rue, à Saint-Eustache, où l’organisme Les Ressources communautaires ACJ+ offre des services de dépannage pour les personnes itinérantes, pour enfin compléter sa visite dans la région au Café de la Gare, à Rosemère, pour échanger avec ceux qui le soutiennent déjà et ceux qui pensent à l’appuyer.



<h2>PLC et PLQ&nbsp;: Beaucoup de similitudes</h2>



Élu une première fois à l’âge de 36&nbsp;ans comme député fédéral de la circonscription d&#8217;Honoré-Mercier en 2004 avec Paul Martin comme chef du Parti libéral du Canada (PLC), défait en 2011 et réélu en 2015 après avoir aidé Justin Trudeau à devenir le nouveau chef du PLC et à reconstruire la formation libérale, Pablo Rodriguez voit donc beaucoup de similitudes à ce qu’il a vécu et sur ce qui l’attend s’il se retrouve à la barre du PLQ le 15&nbsp;juin prochain.



«&nbsp;Après l&#8217;élection de 2011, avec la vague orange, c’était 6% de comtés, puis chez les francophones, on était à 5-6&nbsp;%. Le parti était à terre à ce moment-là […] Pendant deux ans , j&#8217;ai rebâti le parti au complet […] Et on est passé de 6&nbsp;députés au Québec à 40&nbsp;députés. Tout le monde disait que ça allait prendre deux élections… Un peu comme aujourd’hui avec le PLQ que bien du monde considère loin derrière…&nbsp;», ajoute, pour bien se faire comprendre, celui qui croit avoir les qualités requises pour relancer le PLQ, dont celles d’être un «&nbsp;rassembleur&nbsp;» et d’avoir «&nbsp;géré certains des plus gros ministères au Canada&nbsp;».



<h2>Trois mots-clés</h2>



Déjà, le politicien âgé de 57&nbsp;ans mentionne qu’il a un plan de match pour déloger la Coalition avenir Québec (CAQ) qui, à ses yeux, a «&nbsp;abandonné le Québec&nbsp;». «&nbsp;On va se retrouver avec un déficit de 11&nbsp;milliards; le temps d&#8217;attente, l&#8217;accès aux médecins, cela n&#8217;a pas été amélioré. Ce qu&#8217;on veut ici, dans les Basses-Laurentides, comme n&#8217;importe où ailleurs, c&#8217;est un bon gouvernement. C&#8217;est ce que je veux offrir. Un gouvernement responsable, sans grosses promesses. Ce que je peux vous promettre [cependant], c&#8217;est d&#8217;être honnête, puis de donner le meilleur de moi-même&nbsp;», mentionne qui pourrait bien devenir chef du PLQ le 15&nbsp;juin prochain.



Pour M. Rodriguez, trois mots-clés vont guider son action&nbsp;: relance économique, pour reprendre le contrôle des finances publiques et augmenter les revenus; dignité humaine, pour permettre aux gens d’avoir accès un logement «&nbsp;digne de ce nom&nbsp;» et aux soins de santé qu’ils méritent et pour que les élèves cheminent bien dans le système d’éducation; et, enfin, équité entre les régions, «&nbsp;parce que celles-ci, qui se sentent abandonnées, font partie de la solution&nbsp;».



<h2>Respect aux élus locaux</h2>



Questionné sur les solutions à apporter dans les Basses-Laurentides en ce qui a trait au transport collectif, le candidat à la direction du PLQ soutient que c’est à la région que revient le soin de déterminer ce qui est mieux pour elle.



«&nbsp;Qui suis-je pour dire à Saint-Eustache, à Rosemère, ’&#8217;c’est ça que tu as besoin’’, parce que le gouvernement met des sous dans le transport en commun&nbsp;? Le gouvernement ne connaît pas la réalité locale mieux que nos élus locaux. Je pense que la première chose, c’est de respecter nos élus locaux, au lieu de les traiter de chialeux et de quêteux comme ça a été le cas&nbsp;», de répondre M. Rodriguez.



<h2>Guerre commerciale avec les États-Unis</h2>



Enfin, en ce qui a trait à cette guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis momentanément mise sur pause, M. Rodriguez estime qu’il faut prendre dès maintenant des mesures structurantes pour y faire face. Comme répliquer aux tarifs douaniers que le président américain Donald Trump imposera&nbsp;; mettre des programmes en place pour appuyer les entreprises, surtout les PME&nbsp;; bonifier l&#8217;assurance-emploi&nbsp;; entamer des pourparlers avec les autres provinces pour faire tomber les barrières interprovinciales&nbsp;; diversifier les marchés, comme avec les pays du G7 et la région indo-pacifique avec lesquels le Canada est le seul pays à avoir des traités de libre-échange.



«&nbsp;Le sursis, ça vaut ce que ça vaut. On n&#8217;a plus le choix. Il faut qu&#8217;on s&#8217;adapte. On ne peut pas se permettre de dormir sur la ‘’switch’’ […] Parce que 30&nbsp;jours, six mois, deux ans, ça ne veut rien dire. Puis, Trump se réveille un matin, il a mal à la tête et ça lui tente de remettre ça, les tarifs. Ces deux ans, j&#8217;espère qu&#8217;on ne l&#8217;aura pas perdus…&nbsp;», de conclure Pablo Rodriguez.

Pablo Rodrigez, candidat à la chefferie du PLQ, posant devant les bureaux du Groupe JCL à Saint-Eustache

Pablo Rodriguez bien conscient du travail qui l’attend

Youri Chassin souligne que l’aide gouvernementale pourrait être accordée avec peu de critères d’admissibilité, ce qui risquerait d’injecter massivement des liquidités dans l’économie et d’accélérer l’inflation.



Il donne l’exemple des investissements en infrastructures, qui sont passés de 100 à 153 milliards de dollars au sein du Plan québécois des infrastructures (PQI). L’augmentation des coûts a rendu plusieurs projets plus onéreux que prévu.



« C’est presque comme si on se court après la queue. Chaque fois qu’on augmente l’argent, les prix augmentent parce qu’il est impossible d’accélérer la cadence des chantiers ou de trouver plus de main-d’œuvre. » — Youri Chassin



<h2>Des risques économiques selon l’IEDM</h2>



Le premier ministre François Legault a affirmé que des programmes d’aide aux entreprises étaient prêts à être déployés si la menace commerciale se concrétisait. Cependant, la mise en place de ces mesures reste suspendue pour 30 jours, dans l’attente d’évolutions économiques.



Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques à l’IEDM, rappelle que, selon un rapport de la Banque Scotia, les dépenses publiques excessives pendant la pandémie ont contribué à la montée de l’inflation des dernières années.



« Avant de s’inspirer des programmes de subventions mis en place durant la pandémie, François Legault devrait se souvenir de l’épisode d’inflation qui les a suivis. » — Gabriel Giguère



« Le Québec fait déjà face au plus grand déficit de son histoire. Il serait irresponsable pour le gouvernement d’en ajouter. Au lieu de prôner une approche dépensière, il devrait assainir ses finances et utiliser la marge de manœuvre dégagée pour réduire les impôts des entreprises. » — Gabriel Giguère



<h2>Une leçon à retenir</h2>



M. Chassin insiste sur la nécessité d’apprendre des erreurs passées. Il rappelle que la pandémie a conduit le gouvernement à être très dépensier, ce qui était compréhensible dans le contexte, mais qui a eu des répercussions négatives sur l’économie.



« S’il vous plaît, qu’on ait la mémoire du “Je me souviens”. Il faut s’en souvenir maintenant, il ne faudra pas retomber dans le même piège. » — Youri Chassin



L’IEDM et M. Chassin demandent donc au gouvernement de faire preuve de prudence budgétaire et de privilégier des solutions économiques qui ne favorisent pas l’inflation, surtout dans un contexte de guerre tarifaire internationale qui pourrait accentuer les pressions économiques sur les entreprises québécoises.

Sonia Bélanger rencontre les préfets des Laurentides

Des priorités en phase avec le contexte économique

Des enjeux régionaux bien identifiés

Un suivi attendu