35 000 $. C’est ce que s’est fait demander Stéphane Michaud, président de Tourisme Mirabel, pour reprendre une place sur le conseil d’administration de Tourisme Basses-Laurentides, un organisme à but non lucratif (OBNL) de la région.
« C’était lors d’un appel avec le président, Claude Desjardins, alors que je l’appelais pour lui annoncer qu’on avait réussi à débloquer 5000 $ dans le budget de Tourisme Mirabel. Je l’invitais pour le sommet touristique pour en faire mention », relate M. Michaud. Lors de cet appel, le président de Tourisme Basses-Laurentides, également propriétaire du traversier Oka-Hudson, a, semble-t-il, mentionné que non, il est question d’un plus gros montant. « C’est là qu’il m’a dit que ce n’était pas 5 000 $, mais 35 000 $. »
L’histoire en bref
La Ville de Mirabel ne fait pas partie des membres de l’organisme à but non lucratif (OBNL) touristique depuis plusieurs années déjà. S’étant retiré pour travailler sur son propre territoire, Stéphane Michaud avait alors créé Tourisme Mirabel, en 2015. « Je me souviens qu’à l’époque, il y avait une cotisation à payer pour les villes », souligne-t-il, à propos de son passage à Tourisme Basses-Laurentides.
Il y a un peu moins de deux ans, c’est le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron qui a joint son homologue de Mirabel, Patrick Charbonneau pour le relancer dans l’idée de revenir dans l’organisme. Stéphane Michaud avait alors été délégué sur le dossier, comme il gérait l’aspect touristique de la ville. « Il y a eu une rencontre. Les deux présidents d’organismes touristiques et les deux maires. C’est là qu’on s’est entendu sur le 5 000 $ », affirme le président de Tourisme Mirabel.
Cela fait quelques mois seulement que le fameux appel a eu lieu entre les deux présidents. « Une des principales explications que je me suis fait dire c’est que si on voulait revenir, il fallait qu’ils refassent leur matrice pour intégrer le logo et les informations de Mirabel », cite-t-il, mentionnant que l’argument est pour lui discutable.
Tourisme Basses-Laurentides
Du côté de Tourisme Basses-Laurentides, on ne considère pas être dans le tort. « C’est un montant pour être membre partenaire », confirme France Bélanger, coordonnatrice service à la clientèle et aux membres, lors du dîner de la corporation de la protection de l’environnement de Mirabel le 11 avril dernier. À l’événement, elle et Anne-Marie Ratkiewicz, directrice générale, étaient présentes pour voir à la possibilité d’une nouvelle rencontre avec Stéphane, histoire de réparer les pots cassés.
Tourisme Basses-Laurentides est présent dans la région depuis 25 ans maintenant. Créé en 1999, il cherche à accueillir les touristes pour répondre à leurs questions, promouvoir les attraits de la région, ainsi que développer la région sur le volet touristique. Chose qui s’accorde particulièrement bien avec son homologue de Mirabel.
Lorsque rencontrées dans leur bureau de Saint-Eustache, les deux femmes mentionnent qu’elles n’étaient elles-mêmes pas au courant du 35 000 $ avant la discussion du dîner de la corporation, comme elles font partie du comité exécutif. « Je ne pourrais même pas me prononcer là-dessus », indique Mme Ratkiewicz, laissant comprendre qu’il s’agit davantage d’une décision du conseil d’administration. « Et quand il y a un CA, nous ne sommes pas là », complète France Bélanger, au propos de sa collègue.
La directrice de l’OBNL explique cependant que les membres sont majoritairement des entreprises qui ont un lien avec le milieu touristique : un attrait, restaurant, etc. Le conseil d’administration est composé de 11 à 13 membres. Quatre sont des villes ou MRC ; quatre autres, des membres individuels, soit des entreprises privées ; trois sont partenaires corporatifs ; et deux postes sont recommandés par le conseil. « Ce sont des membres Ville-MRC. Ils cotisent un montant plus important, mais ils ont automatiquement un siège sur notre conseil d’administration », confirme la directrice générale.
Le président de Tourisme Basses-Laurentides souligne l’importance des MRC dans l’organisme, comme elles ont une vision plus large du territoire. « Ce n’est pas toujours 5000 $. Les villes, c’est 2 000 $ », explique Claude Desjardins, à propos de la cotisation des partenaires. Pour les MRC il faudra plutôt un calcul afin d’évaluer le montant à payer. « Tout dépendamment de la MRC, ça commence à 5 000 $, mais ça dépend de l’importance du territoire. » Ainsi une MRC de plus grande importance et comptant un plus grand nombre de gens risquent de payer davantage. Et comme Mirabel est une ville et une MRC…
Selon ses dires, Mirabel aurait toujours un siège qui lui est propre sur le CA. Celui-ci lui est dû de par les règlements généraux de l’organisme. « Il y a une liste de choses à prévoir pour la réintégration de Mirabel », justifie-t-il quant au montant.
Et maintenant ?
Malgré tous les événements, Stéphane Michaud ne ferme pas la porte à travailler avec l’organisme touristique. Pour lui, il est en effet primordial que tous travaillent de concert pour faire connaître la région. « On a la responsabilité de mettre les institutions ensemble aux bénéfices des citoyens de la région », affirme-t-il.
Il mentionne également qu’il souhaite de tout cœur travailler avec l’ensemble des acteurs touristiques des Basses-Laurentides. Il veut surtout comprendre les raisons de la somme demandée.
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