logo journal infos-laurentides
icon journal
Transfert du fédéral: Un sommet sur la santé et ça presse

Rhéal Fortin du BQ demande un sommet sur la santé aussi vite que possible

Transfert du fédéral: Un sommet sur la santé et ça presse

Publié le 17/11/2022

Tanné d’entendre et d’attendre les promesses du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, le député de Rivière-du-Nord, le bloquiste Rhéal Fortin réitère la tenue d’un sommet public sur la santé dès que possible, en présence de tous les premiers ministres et de tous les acteurs concernés.

C’est que les récentes rencontres pour négocier une augmentation du Transfert canadien en santé entre tous les ministres de la Santé et le gouvernement fédéral se sont soldées par un échec. 

« Pendant que les Libéraux fédéraux tergiversent, essayent de se trouver des prétextes pour imposer des conditions aux provinces, notre système de santé craque de partout. Les transferts en santé sont nécessaires pour améliorer les services, désengorger les urgences et soutenir le personnel soignant », écrit le député Fortin. 

« Le financement actuel des réseaux de santé au pays n’est pas acceptable et n’est surtout pas viable, notamment en raison de l’accroissement et du vieillissement de la population, des coûts des médicaments et des avancées technologiques », ajoute-t-il à l’une des questions demandées par Infos Laurentides, envoyées par courriel.

Pour une rare fois, le Bloc québécois, au fédéral, et la Coalition avenir Québec, au provincial, se donnent la main pour danser le même tango. 

« Nous appuyons sans équivoque la demande du Québec, des provinces et des territoires qui réclament unanimement que le fédéral rehausse la part des coûts des soins de santé qu’il assume à hauteur de 35%, soit 28 milliards $ par année, avec indexation ».

Il enchaîne en mentionnant que l’augmentation des transferts en santé fait consensus au Québec, mais également dans l’ensemble du Canada. Seuls les libéraux font obstacle à cette volonté de régler le sous-financement chronique des systèmes de santé.

Un cinquième des coûts

Or, le transfert canadien en matière de santé s’établit à 9,7 milliards $ pour le Québec, en 2020-2021. Une somme qui ne représente qu’à peine 22% des coûts du système de santé québécois.

« Si le gouvernement du Québec veut mener à bien les réformes nécessaires et attendues pour plus d’accessibilité au système de santé, le fédéral se doit de lui offrir les ressources financières nécessaires pour le faire, pour investir, pour engager et pour retenir son personnel ».

Les syndicats appuient Québec

Rappelons qu’en mars 2021, les dirigeants de la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD ont souligné l’importance d’augmenter les transferts pour enrayer la « crise » des services publics qui a découlé de la pandémie. « Les problèmes de financement structurels auxquels sont confrontés les provinces ainsi que le Québec sont autant de bâtons dans les roues des citoyens, pour obtenir des services à la hauteur de leurs besoins », avaient-ils plaidé dans un communiqué conjoint.

« Soyons sérieux. Ottawa n’a ni l’expertise, ni la légitimité, d’imposer des conditions à son financement. Le gouvernement fédéral devrait commencer par administrer ses propres programmes comme l’assurance-emploi, les passeports, ou encore la gestion des frontières, avant d’essayer de jouer aux donneurs de leçons dans les compétences exclusives du Québec », d’ajouter le député.

Quant aux conditions imposées par le gouvernement Trudeau pour transférer l’argent, Rhéal Fortin à deux messages : 

« Justin Trudeau cherche la chicane. Ottawa profite de la fragilisation des systèmes de santé pour tenter d’imposer des conditions à son financement et ainsi s’ingérer dans une compétence exclusive du Québec et des provinces ». Et de un. 

Le second est celui que l’argent demandé n’est pas celui du fédéral. Il s’agit de la part d’impôt payé par les contribuables québécois. « C’est notre argent et il doit nous revenir, sans condition ». Point final.