Le député de Rivière-du-Nord, Rhéal Fortin, endosse pleinement la cause des Ukrainiens de son comté. Il en accueillait plusieurs à son bureau samedi dernier pour témoigner non seulement de sa solidarité à leur cause, mais également leur donner l’occasion de rendre compte du drame qu’ils vivent actuellement.



Il faut savoir qu’en 2016 (le plus récent relevé disponible) on comptait quelque 200 Ukrainiens sur le territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord (dont, souligne M.Fortin, 130 à Saint-Jérôme, 35 à Saint-Hippolyte, 25 à Prévost et 10 à Sainte-Sophie).



«&nbsp;On veut faciliter leur venue. Créer un climat accueillant…&nbsp;» de dire le député au sujet d’éventuels réfugiés ukrainiens.



Touchant témoignage



Au cours de la rencontre de samedi, Tetyana Kochubey, résidante de Sainte-Sophie en compagnie son conjoint Jocelyn Bertrand, a offert un touchant témoignage.



S’exprimant en anglais (de crainte que son français ne soit pas adéquat), Mme Kochubey a exprimé être mal à l’aise de profiter de bonnes conditions au Québec pendant que des compatriotes vivent l’horreur dans leur pays, mais également de sa reconnaissance envers le peuple canadien pour son support&nbsp;à la cause ukrainienne.



Pour sa part, M.Bertrand a expliqué qu’ «&nbsp;on essaye de faire venir ses (de sa conjointe) parents ici, mais c’est difficile. Ils vivent dans un village qui est à 800 kilomètres de la Pologne. Ils n’ont pas de gaz, ils n’ont pas de moyens de se déplacer. Les sortir du pays est excessivement difficile. Ses parents, on essaye de les convaincre, mais ils veulent rester là-bas pour s’occuper de leurs proches (…) Ils aimeraient ça amener tout le monde ici&nbsp;».



Association



Également présents à cette occasion Olga Tsegellyk et Oleksandr Golubyev ont parlé de l’existence de l’Association des Ukrainiens des Laurentides, fondée le 5 février dernier.



«&nbsp;On s’est réuni pour aider au niveau humanitaire&nbsp;» a dit Mme&nbsp;Tsegellyk qui a aussi parlé de tout mettre en œuvre pour «&nbsp;accueillir nos amis&nbsp;» dans les Laurentides. «&nbsp;Ce sont des gens qui peuvent travailler et qui sont très travaillants&nbsp;».



Alors que, c’est avec émotion que M.&nbsp;Golubyeva relaté que «&nbsp;ce qui se passe là-bas en Ukraine, c’est la pagaille.Il y a beaucoup de villes qui sont bombardées sans arrêt. Il y a beaucoup de morts. (Il y a) beaucoup d’enfants (et d’adultes) qui essayent de survivre.Avec l’association on veut les accueillir&nbsp;».



Manifestation



Soulignons que l’Association des Ukrainiens des Laurentides planifie tenir une manifestation ce dimanche (13 mars) aux environs de midi sur la Place des festivités à Saint-Jérôme.&nbsp;



Alors que les gens du Coffret envisagent présenter à la mi-mars (date à déterminer) au Méridien 74 une séance information.&nbsp;



D’ici-là un fonds Ukraine a été mis sur pied pour des dons en argent, de vêtements, de meubles et autres.



Pour aider&nbsp;:



<a href="mailto:a.ukrainiens.l@gmail.com">a.ukrainiens.l@gmail.com</a>



<a href="http://www.lecoffret.ca/">www.lecoffret.ca</a>

«&nbsp;S’il y a des Ukrainiens qui souhaitent s’en venir au Canada, je ne peux pas concevoir une seule bonne raison pourquoi on ne ferait pas tout ce qui est nécessaire&nbsp;» lance Rhéal Fortin.



Pour le député de Rivière-du-Nord, le temps n’est pas aux procédures, mais bien à l’action.



«&nbsp;Nous au Bloc Québécois on demande principalement deux choses&nbsp;: tous ceux qui sont déjà au Canada et qui ont un visa qui vient à expiration, de confirmer qu’on va extensionner ce visa-là pour un autre deux ans. Ensuite, il faut lever l’obligation de visa pour tous les Ukrainiens qui veulent s’en venir au Canada. Ça ne veut pas dire accepter n’importe qui, n’importe comment. Ça veut dire (accepter) qu’ils s’en viennent tout de suite. Une fois qu’ils sont rendus en territoire canadien, en sécurité, on fera les enquêtes appropriées et toute la paperasse administrative pourra être faite. Mais dire à des gens qui sont actuellement en Ukraine et qui veulent s’en venir que ça va prendre des tests, des passeports et des certificats, ça n’a aucun maudit bon sens. Ils sont en guerre. Ils sont menacés…&nbsp;» note M.Fortin, en conversation téléphonique avec le&nbsp;Journal Infos Laurentides,&nbsp;jeudi dernier.



«&nbsp;Canaux de conversation boiteux&nbsp;»



En fait, le député souhaite ardemment que l’on arrête de s’enfarger dans les procédures pour répondre adéquatement aux urgences.



«&nbsp;Il faut améliorer les canaux de communication. (On reçoit) des demandes de gens dont une partie de la famille est restée en Ukraine. Ils veulent les faire venir ici. Eux comme nous, on se heurte à des canaux de communication un peu boiteux. Je ne peux pas imaginer une bonne raison pour ne pas le faire (accélérer les procédures). On est en guerre. (Au gouvernement Trudeau) on nous annonce que pour mettre ça (des moyens plus rapides de procéder) en place ça va prendre encore deux semaines. Pendant ce temps-là, il y a des bombes qui tombent à&nbsp;Kyïv. On nous parle de mettre en place une loi spéciale pour parrainer les regroupements familiaux. Je veux bien, mais il faut qu’on travaille là-dessus (maintenant), pas dans deux semaines. On va être tannants avec ça, parce que ça nous apparaît essentiel&nbsp;».



En outre, «&nbsp;Christine Normandin (députée du Bloc Québécois dans le comté de Saint-Jean) a demandé qu’on prévoit une opération aérienne à grande échelle pour amener des Ukrainiens au Canada. On ne peut pas attendre davantage. C’est là, là,&nbsp;là…&nbsp;&nbsp;On va chercher ces gens-là. On oublie le visa. On fera une enquête quand ils seront rendus chez nous. On a des organismes comme Le Coffret qui sont prêts à les accueillir. Il faut arrêter de niaiser avec la puck&nbsp;».



Car, aux yeux du député, «&nbsp;avec (une panoplie) de formulaires à remplir. J’ai l’impression de vivre comme dans Astérix (l’album «&nbsp;Les 12 travaux d’Astérix&nbsp;») avec la maison qui rend fou. Faut arrêter de niaiser. C’est une guerre. Ce qui fonctionnait (comme règles) il y a un mois ça ne peut plus fonctionner. Il faut mettre un peu d’huile dans la machine&nbsp;».&nbsp;



La prudence



Par ailleurs, quand on demande à Rhéal Fortin s’il trouve que le Canada en fait suffisamment (outre le fait de pouvoir accueillir des réfugiés) pour aider l’Ukraine, il y va avec précaution.



«&nbsp;C’est clair que c’est un dossier explosif.On parle de la troisième guerre mondiale.C’est pas banal.Je ne lancerai pas d’évaluation intempestive à tort et à travers, je pense qu’il faut être prudent. Je comprends. Cette prudence-là me parait essentielle et appropriée pour gérer un dossier aussi délicat que celui-là. Mais il y a des choses qui doivent être faites. Nous au Bloc québécois, au-delà de la question de la réplique armée, on pense qu’il faut s’occuper des populations. Je comprends qu’il faut être prudent sur les répliques armées et les blâmes, parce que ça a des conséquences importantes&nbsp;».

L’accueil de réfugiés ukrainiens : « Il faut arrêter de niaiser… »-Rhéal Fortin

« Jamais Saint-Jérôme et les Laurentides n’ont eu aussi peu d’importance pour un gouvernement. La CAQ promettait en 2018 du changement aux Jérômiennes et Jérômiens. Force est de constater que quatre ans plus tard, il n’y a pas eu de changement. Notre région a davantage fait du surplace bien que l’ensemble de ses élus et élues à l’Assemblée nationale sont membres du gouvernement de la CAQ » lance Marc-Olivier Neveu.



Le co-fondateur et candidat à la mairie de Saint-Jérôme sous la bannière du Mouvement Jérômien lors des dernières élections municipales,&nbsp;a donc décidé de se portercandidat à l’investiture de Québec Solidaire (QS) dans le comté de Saint-Jérôme, en vue des élections prévues le 3 octobre 2022.



Il en a fait l’annonce, ce matin (mardi).



«&nbsp;Rassembler Saint-Jérôme&nbsp;»



C’est sous le thème «&nbsp;Rassembler Saint-Jérôme&nbsp;» que le candidat âgé de 22 ans compte, dit-il, «&nbsp;convaincre les militantes et militants de QS d’appuyer sa candidature&nbsp;».&nbsp;



« J’ai rencontré des milliers de personnes de tous les secteurs de Saint-Jérôme&nbsp;au cours des derniers mois. Je crois posséder une connaissance approfondie de leurs préoccupations et des enjeux locaux, que ce soit la protection de la forêt du lac Jérôme, l’importance de créer de l’habitation sociale, abordable et durable, ainsi que de combler les besoins criants en santé, dont l’urgence de mettre à jour les infrastructures de notre hôpital régional » souligne M.Neveu.



«&nbsp;Actuel et pragmatique&nbsp;»



Et pour mener à bien ses objectifs, le jeune politicien évalue que Québec solidaire représente le choix approprié.



« Je suis très enthousiaste de joindre les rangs de Québec Solidaire. Il s’agit du véhicule qui rejoint aujourd’hui mes valeurs, telle la protection de l’environnement (dont nos milieux boisés et humides), ainsi que l’urgence de résoudre la crise du logement, d’assurer des services publics accessibles et de qualité, et la nécessité de réaliser l’indépendance du Québec. Au sein de ce parti actuel et pragmatique, je souhaite rassembler les gens de Saint-Jérôme qui partagent ces valeurs afin de se doter d’un élu indépendantiste, écologiste et progressiste à l’Assemblée nationale ».



L’assemblée d’investiture de Québec Solidaire aurait lieu en mai prochain.

Des Ukrainiens de chez nous témoignent…