La rectrice, Mme Murielle Laberge, a rendu hommage à M. Fillion, le qualifiant d’incontournable du journalisme économique au Québec et au Canada. Depuis 25 ans, ses analyses perspicaces et ses reportages approfondis ont non seulement informé, mais aussi éduqué le public sur des questions économiques cruciales.
Il incarne les valeurs fondamentales du journalisme : la recherche de la vérité, la rigueur et une éthique irréprochable. « Il a vraiment rendu l’économie accessible », insiste Mme Laberge.
Les réflexions de Gérald Fillion
En tant que docteur honorifique de l’UQO, M. Fillion a pris la parole avec humour : « Je vais avoir 50 ans bientôt. Un doctorat honoris causa, c’est parfait pour me faire sentir vieux. » Il a partagé des moments de son parcours, expliquant qu’il avait envisagé de quitter ses études à 18 ou 19 ans pour se consacrer à son travail, mais qu’il avait finalement décidé de poursuivre sa formation, un choix qui a ouvert de nombreuses portes. Ses parents, qui n’avaient pas fait d’études universitaires, l’ont toujours encouragé à persévérer, convaincus qu’il n’était pas limité par les circonstances de sa naissance.
M. Fillion a vraiment la conviction que la meilleure façon de créer de la richesse, c’est d’adopter des politiques publiques qui cherchent toujours à faire en sorte que tout le monde peut avoir sa chance de réussir.
« Je parle particulièrement aux diplômés en ce moment qui le savent bien. Vous avez raison de douter, de vous interroger, de vous chercher une mission, mais ne doutez pas du fait que d’essayer quelque chose va nécessairement et très certainement vous mener quelque part. »
L’influence de Bernard Derome
Et s’il y a une personne qui a su lui inculquer la rigueur et la valeur du métier, c’est Bernard Derome. « Grâce à toi, Bernard, j’interviens tous les soirs depuis 2006 au téléjournal pour parler d’économie. C’est toi qui voulais cette intervention quotidienne, sachant pertinemment que l’économie est partout et qu’il fallait fondamentalement en parler tous les soirs. J’ai appris de ton exemple, de tes conseils », déclare M. Fillion.
Par la suite, le principal intéressé, M. Bernard Derome, est venu prononcer quelques mots pour son bon ami Gérald Fillion : « Très cher Gérald. Je dis très cher, parce que je vous le dis d’entrée de jeu, Gérald Fillion était tout d’abord mon collègue et il est devenu un ami, mon ami », tenait à préciser M. Derome.
M. Derome, qui n’a que de bons mots pour son ami, rapporte que si l’amitié repose sur la confiance, en journalisme, la confiance est synonyme de crédibilité. Et la crédibilité, c’est un baromètre, c’est la mesure souveraine la plus exigeante que doit atteindre un journaliste dans l’exercice de son métier. Et une fois que l’on croit l’avoir atteint, il faut la maintenir. Gérald Fillion incarne le sens même de ce que doit être l’information équilibrée, intelligente.
Il donne un sens à son propos. Relate les faits, les situe dans leur contexte, explique le pourquoi et le comment des choses. Il maîtrise de main de maître les ingrédients porteurs du métier. Gérald est curieux, rigoureux, honnête, sans complaisance, jamais d’idées préconçues, jamais de doute de langage, il est à la portée de celles et ceux qui le suivent à la télé et l’écoutent à la radio.
Un modèle pour toute une génération
« Bref, Gérald Fillion demeure un observateur privilégié de l’économie mondiale, canadienne, québécoise, qui nous touche toutes et tous à différents niveaux. Gérald Fillion est une référence en matière d’information qui doit être transmise à toute une génération. Il est un modèle, un éclaireur averti, un interlocuteur exceptionnel au service des gens. La carrière de Gérald Fillion, et je me répète, Gérald est à l’enseigne du service public. Et la reconnaissance qui lui est remise en est la preuve. Félicitations, Gérald ! », a conclu Bernard Derome.
Engagement envers la vérité
Alors, il faut continuer de mettre en lumière les faits, continuer de contextualiser, de calculer, d’écrire, de révéler ce qui est juste et vrai, ce qui est exact, précis et nécessaire. « Je vais faire ça pendant un petit bout de temps encore, je l’espère, porté par cette reconnaissance aujourd’hui qui me va droit au cœur ! », s’exclame M. Fillion.
M. Fillion tenait à remercier l’Université du Québec en Outaouais. Cette reconnaissance le touche profondément. « Je n’ai jamais imaginé recevoir ou mériter un tel honneur. Je ne l’imagine pas encore tout à fait sincèrement, mais je l’accepte avec beaucoup d’humilité et j’espère que mon parcours pourra inspirer plusieurs diplômés de l’Université », a-t-il terminé le cœur et la tête pleins d’émotion.
MOTS-CLÉS
Journaliste
Gérald Fillion
Bernard Derome
UQO
Doctorat honoris causa