On a décerné, dimanche dernier, à titre posthume, la Médaille de l’Assemblée nationale à Claude Beaulieu, homme d’affaires accompli et grand philanthrope.



La remise a été faite par le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, à Denise St-Gelais, conjointe de Claude Beaulieu qui nous a quittés à 88 ans en décembre 2019.



«&nbsp;Il a tant donné à notre communauté »



Au moment de prendre la parole devant sa famille, ses amis et collaborateurs, le député Chassin a vanté l’œuvre de Claude Beaulieu, tant sur le plan des affaires que de l’implication sociale.&nbsp;&nbsp;&nbsp;



«&nbsp;(C’est) un hommage important (rendu à ce moment) pour célébrer la mémoire d’un grand de la communauté. Pour qu’on se souvienne de qui il était et de ses accomplissements (…)&nbsp;» a dit M.Chassin d’entrée de jeu.&nbsp;&nbsp;



« Il a tant donné à notre communauté avec tout son cœur et ça à double titre, tant pour sa réussite entrepreneuriale que par sa générosité hors du commun&nbsp;» de reprendre le député au sujet de celui qui, natif du quartier jérômien Sainte-Marcelle, a fondé la bannière Sport Expert en 1967 (la cérémonie se déroulait d’ailleurs à un jet de pierre du tout nouveau magasin Sport Expert du Carrefour du Nord) et en a assumé la présidence pendant 23 ans.



Parallèlement à cette brillante carrière, Claude Beaulieu s’est grandement impliqué pour sa communauté, notamment au sein de la Fondation de l’hôpital régional de Saint-Jérôme, la Maison de soins palliatifs de la Rivière-du-Nord, Pallia-Vie et Centraide Laurentides.



Se disant «&nbsp;profondément honoré de remettre une médaille à titre posthume&nbsp;» Youri Chassin a conclu son allocution en disant «&nbsp;sachez que nous ne vous oublierons jamais, où que vous soyiez M.Beaulieu&nbsp;».



En outre, via un vidéo, le premier ministre du Québec, François Legault, a aussi rendu hommage à Claude Beaulieu.&nbsp;



«&nbsp;Claude Beaulieu a été un homme d’affaires important au Québec. Il a été président de Sport Expert et très impliqué dans la communauté, entre autres, à Saint-Jérôme. À titre posthume, on va lui remettre la Médaille de l’Assemblée nationale pour dire&nbsp;: merci Claude Beaulieu&nbsp;» a souligné M.Legault.



«&nbsp;Profond attachement&nbsp;»



C’est, dira-t-elle avec «&nbsp;grande fierté et beaucoup d’émotion» que sa conjointe Denise St-Gelais a reçu la médaille.



«&nbsp;Je suis très fière de cet hommage qu’on rend à Claude.C’est un geste de reconnaissance que Claude aurait grandement apprécié (…) Claude avait un profond attachement pour sa communauté qu’il a toujours voulu desservir de son mieux.Son engagement a toujours été extrêmement constructif pour sa communauté et pour le Québec&nbsp;» de confier Mme St-Gelais qui n’a pas manqué d’adresser de profonds remerciements à l’homme d’affaires et grand ami de M.Beaulieu, Bernard Casavant, présent à cette occasion.



«&nbsp;Très touchés&nbsp;»



Invitée à prendre la parole au nom de la famille, Laurence Beaulieu a tenu à souligner, elle aussi, la grande générosité et le support de son grand-père.



Elle a aussi à exprimer que les membres de la famille sont «&nbsp;très touchés par cette belle marque de reconnaissance&nbsp;» et a adresser, en ce sens, les remerciements de circonstances.

Le bonheur des uns fait le malheur des autres, dit le proverbe.



Ça s’applique pleinement au dossier de la rue Lamontagne.



Au début du mois dernier, les autorités de Saint-Colomban et celles (actuelles) de Saint-Jérôme ont mis fin à des années de conflit en enlevant les panneaux de circulation imposant aux automobilistes provenant de l’ouest sur la montée Saint-Nicolas de tourner à droite sur la rue Lamontagne pour aller emprunter l’autoroute 15.



«&nbsp;Des imbéciles&nbsp;»



La décision a fait des heureux, certes, mais a aussi soulevé la colère de résidents de la rue Lamontagne qui n’en peuvent plus de l’achalandage que ça occasionne.



On l’a bien senti mardi dernier lors de la séance du conseil municipal de Saint-Jérôme.



C’est le cas du citoyen Michel Gagnon qui a haussé le ton au moment de la période de questions réservée au public en début de séance.



«&nbsp;Vous mettez nos familles en danger. Ça coûte 2&nbsp;000 $ de taxes pour voir passer des imbéciles devant chez nous&nbsp;» a vociféré M.Gagnon.



Des mesures transitoires



M.Gagnon faisait alors allusion aux comportements de certains automobilistes qui ne respectent pas les règlements de circulation routière (notamment la vitesse). Il a d’ailleurs réclamé des interventions plus fréquentes et soutenues des effectifs du Service de police de Saint-Jérôme.



À cet égard, la réponse est venue de son homonyme Michel Gagnon, conseiller du district 7 et&nbsp;président de la commission de la sécurité publique, qui a parlé de l’instauration de mesures transitoires, le temps que le dossier soit complété.



Protéger les étudiants



Car, il faut savoir que l’enlèvement des panneaux de circulation représentait la première étape.



Doivent venir par la suite des mesures pour accommoder tout le monde.



Le maire Marc Bourcier a d’ailleurs parlé de collaboration et de sécurité.



Disant se donner d’ici la fin de 2022 pour en arriver à des solutions complètes, M.Bourcier a souligné que les ingénieurs des deux villes travaillent de concert pour mener à bien le dossier.



Le premier magistrat a aussi insisté sur le fait qu’en diminuant le flot de circulation sur la montée Saint-Nicolas en direction est jusqu’à la rue Rolland-Godard, on assurait, par le fait même, la sécurité du millier d’étudiants du Centre d’études professionnelles de Saint-Jérôme.&nbsp;

Rue Lamontagne : des citoyens en colère

À ce jour, il estime avoir soutenu, avec le concours d’amis et de collègues de travail, quelque 1&nbsp;000&nbsp;Ukrainiens soit en leur distribuant de la nourriture et diverses fournitures, soit en allant, pour une centaine d’entre eux au moins, les transporter à la gare de train la plus proche du poste frontalier de Tiszabecs d’où ils arrivent.



«&nbsp;Ma mère est d&#8217;origine autochtone [qui vit aujourd’hui à Saint-Jérôme] et vient du Nord québécois. Elle m’a inculqué, assez tôt dans ma vie, des valeurs de solidarité. J’ai donc beaucoup de compassion face à tout ce qui se passe ici. Je me suis dit que la seule façon de faire honneur à ces valeurs que j’ai reçues, c’était en essayant de contribuer le plus modestement possible&nbsp;à aider&nbsp;des réfugiés. Ce n’est pas parfait, mais je fais du mieux que je peux, car je savais, dès le jour 1, que la situation allait être compliquée pour eux&nbsp;», de raconter celui qui, jeune, a habité à Saint-Eustache, Deux-Montagnes et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, puis étudié au Collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, en sciences humaines.



<h2>Un accueil déficient aux réfugiés</h2>



Actuellement à compléter à distance un baccalauréat en affaires communautaires et publiques à l’Université de Concorda, Christopher a donc, dès les premiers jours de la guerre, réussi à mettre en ligne une campagne de financement via la plateforme JustGiving et tenté d’identifier les lacunes logistiques quant à la façon dont les autorités locales s’occupaient de l’accueil des réfugiés qui arrivent de l’Ukraine.



«&nbsp;Très vite, nous avons réalisé que des lacunes, il y en avait plus d’une. Le gouvernement hongrois est loin d’être démocratique, disons-le comme cela. En 2014, lors de la crise migratoire avec les Syriens, il a expulsé la plupart des organisations non gouvernementales (ONG) du pays pour des raisons politiques disant qu’elles étaient des agents perturbateurs. Les grosses organisations, comme la Croix-Rouge, ne sont pas présentes ici, comme c’est le cas en Pologne ou en Roumanie où se dirigent la plupart des réfugiés. Même si les autorités religieuses locales s’en occupent, l’accueil des réfugiés en Hongrie [quelque 500&nbsp;000&nbsp;à ce jour] s’avère pas mal broche à foin&nbsp;», de mentionner Christopher.



Celui-ci explique que les Ukrainiens qui arrivent en sol hongrois transitent via trois postes frontaliers, dont celui de Tiszabecs, un tout petit village isolé où il n’existe aucune liaison de transport en commun directe vers Budapest ou une gare de train à proximité. C’est à cet endroit que Christopher et son groupe ont décidé d’agir.



<h2>Des kilomètres de route pour aider</h2>



Au moins une fois par semaine, parfois deux et même trois fois, Christopher loue donc, d’abord avec des fonds personnels, puis avec ceux amassés sur JustGiving, un autobus ou une camionnette, embauche un chauffeur expérimenté [car la route n’est pas nécessairement sécuritaire] et un traducteur, achète de la nourriture et se rend avec des collègues de travail jusqu’à Tiszabecs pour y distribuer dans un premier temps, après presque quatre heures de route, de la nourriture aux réfugiés présents.



Puis, pendant que les volontaires de son groupe s’occupent de cette distribution, Christopher et son chauffeur effectuent au moins un aller-retour, des fois deux, avec des réfugiés entre Tiszabecs et Nyíregyháza, ville où s’y trouve, à une heure et demie de route, la gare de train la plus proche. Un seul voyage entre ces deux points nécessite donc trois heures de route.



«&nbsp;Le train est gratuit pour tous les réfugiés, mais encore faut-il s’y rendre&nbsp;et savoir comment, car les Ukrainiens ne comprennent pas la langue hongroise, ni même la langue anglaise&nbsp;», explique Christopher dont les grands-parents sont eux-mêmes des réfugiés qui ont quitté la Hongrie pour le Québec lorsqu’il y a eu invasion de leur pays par la Russie dans les années 1950. Au retour pour Budapest, d’autres réfugiés sont invités à occuper les sièges disponibles à bord de l’autobus. Dans cette ville, ils recevront aussi accueil et soutien de la part du Laurentien et de son groupe.



Christopher avoue que le travail que ses collègues et lui effectuent n’est pas des plus évidents, compte tenu du peu de soutien qu’ils obtiennent des autorités locales. «&nbsp;Elles ne sont pas vraiment solidaires. Ce sont des gens de bons cœurs, comme toi et moi, et l’Église baptiste dans notre cas qui le sont&nbsp;», mentionne-t-il.



<h2>Aider via la plateforme JustGiving</h2>



Pour financer cette aide qu’ils apportent à ces personnes âgées, ces femmes et enfants qui arrivent à pied de diverses villes ukrainiennes, comme Kiev, Christopher et ses collègues de travail misent beaucoup sur&nbsp;la campagne qu’ils ont initiée sur la plateforme JustGiving.



«&nbsp;Nous avons amassé environ 2&nbsp;355&nbsp;£ [environ 3&nbsp;750&nbsp;CAD$] à ce jour et plus de la moitié de cet argent a déjà été dépensée. Un voyage nous coûte environ 300&nbsp;$ à 400&nbsp;$, une somme que les Hongrois ne peuvent payer eux-mêmes, car cela représente la moitié du salaire d’une enseignante d’expérience, comme ma belle-mère par exemple. On a amassé cela au départ en pensant que la guerre allait durer quelques mois au maximum, mais là ça semble vouloir perdurer jusqu’à la fin de l’année. Mon but, c’est de continuer tant et aussi longtemps que la guerre va durer. Les gens ne vont pas arrêter d’arriver [aux frontières]. Si tu as un cœur, tu ne peux rester insensible à ce qui se passe ici&nbsp;», de lancer Christopher qui souhaite que les gens de la région des Laurentides le soutiennent à leur tour pour qu’il puisse continuer à offrir cette aide.



Pour contribuer, il suffit de se rendre sur le <a href="https://www.justgiving.com/crowdfunding/helpingukrainianrefugees?utm_term=mz6ArvXNx">https://www.justgiving.com/crowdfunding/helpingukrainianrefugees?utm_term=mz6ArvXNx</a>. Il est important de noter que les dons se font en livres sterling et qu’une livre équivaut à environ 1,60&nbsp;CAD$.

Christopher, en compagnie de collègues de travail près d'une camionnette

Un hommage lui est rendu à titre posthume : « Merci Claude Beaulieu » -François Legault