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Un tour de machine

Un tour de machine

Publié le 02/05/2019

MATHIEU LOCAS

Le samedi de Pâques, j’ai pris ma voiture et je suis allé faire un tour de machine, comme disaient les plus vieux, dans Saint-Jérôme. L’ancien Saint-Jérôme. Je me suis promené dans le Domaine Parent, Saint-Lucien, Sainte-Marcelle, Saint-Pierre et Notre-Dame. Pas besoin de me rendre dans Sainte-Paule, j’en avais assez avec ce que j’ai vu… ou ressenti.

Les plus vieux vont se rappeler des parcs dans les quartiers nommés ci-haut. Vous vous souvenez des bascules, composées d’une longue planche de 2 x 10, d’une poignée de fer en T, le tout visé après un gros tuyau de métal positionné à l’horizontale. Vous vous souvenez aussi que lorsque le plus gros des deux décidait de s’asseoir sur son poids, l’autre demeurait dans les airs. Ce dernier avait beau faire des pieds et des mains pour redescendre, le point de bascule avait été atteint, il n’y avait plus de retour.

Long détour pour vous dire que la situation des nids de poule à Saint-Jérôme est identique aux bascules des parcs de Saint-Jérôme des années 70. Avant cette année, la situation était sous contrôle. Ce printemps, plusieurs routes de notre ville ont atteint un point de non-retour. J’ai failli y laisser mes essieux à l’angle de Melançon et du Palais. Même chose à l’angle de la 158 et de la 117. Et que dire du pont Viau, quand on tourne à droite sur Saint-Joseph, en provenance de Labelle! Les «rods» de fer sortent. Et le pire dans tout ça, c’est que les nids de poule datent de l’été dernier. Pas mieux sur Laviolette, Gauthier, Sainte-Marcelle, Castonguay, Martine, Bertie, Melançon et Ouimet. Vous voulez que je continue? Encore moins bon sur Fillion, Morin, du Plateau, Madeleine, 1er Boulevard, Saint-Georges, Labelle, De Martigny et j’en passe.

C’est triste à dire, mais Saint-Jérôme a maintenant atteint le plateau des grandes villes du Québec où la situation est devenue hors contrôle. Au cours des dernières semaines, je me suis promené à Gatineau, Montréal, Laval, Longueuil, Drummondville et Sherbrooke. Saint-Jérôme fait aussi dur que ces grandes villes.

 

Pourquoi un tel état de nos routes? La réponse facile de la Ville: l’hiver a été dur. Mais en réalité, le problème du printemps 2019 est le résultat d’un mauvais entretien préventif à l’été, de 2016 à 2018. Vous vous souvenez de l’époque où on retrouvait du papier de toilette dans les rues de la ville. C’était ça de la prévention. Quand il y avait une craque dans la chaussée, on sortait lecaulking-mastic-goudronné (je ne sais pas comme on appelle ça) et lors de son installation, on déroulait du papier de toilette par-dessus pour s’assurer que ça fige convenablement. Je vous parlais plus haut du pont sur Saint-Joseph. J’aimerais bien que l’humoriste François Bellefeuille commente l’état du pont, il dirait quelque chose comme: BOUT DE MARDE! C’EST À 200 PIEDS DE L’HÔTEL DE VILLE… C’EST PAS ASSEZ PROCHE! LES «RODS» DE FER SORTENT. ATTENDEZ-VOUS QU’ON VOIT L’EAU!

Et le pire dans tout ça, c’est que je ne vois pas les équipes de cols bleus pour colmater les trous. On me dit que Saint-Jérôme serait en rupture de stock d’asphalte ou encore aurait pris la décision d’en commander moins. Ma source est bonne, ça fera partie des choses à valider cette semaine. Je disais plus tôt que Saint-Jérôme a atteint un point de non-retour. Il faudra doubler le nombre d’équipes sur le terrain et peut-être embaucher du privé. Si le printemps 2019 ressemblait à un champ de mines, imaginez avril 2020.

Correctif

Je reviens sur ma chronique sur les vidanges. Pour le compostage, il va y avoir des cueillettes toutes les semaines à l’été, et toutes les deux semaines à l’hiver. Il n’en demeure pas moins qu’autant de nouvelles mesures en si peu de temps, avec un plan de communication qui débute aujourd’hui, où les inondations prennent beaucoup de place dans l’actualité, je souhaite bonne chance à la Ville.

 

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com.

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