En début de saison dernière, Dame Nature était venue mêler les cartes. Des infrastructures avaient été endommagées en raison de forts vents, des arbres déracinés et des chemins impraticables.



Une tempête qui avait durement touché l’ensemble du territoire. La MRC des Pays-d’en-Haut et la MRC des Laurentides avaient dû monopoliser des équipes pendant plus de trois semaines intenses pour faire le grand ménage et dégager des arbres couchés au sol par des vents violents.



Des dommages imprévus qui avaient engendré des coûts de plus de 55&nbsp;000$ et du retard pour les autres travaux prévus pour la saison.



Plus au nord, à Lac Saguay, un décroché de terrain causé par des pluies diluviennes avait nécessité l’embauche de nombreux employés.



La MRC d’Antoine-Labelle avait même dû travailler en urgence&nbsp;pour créer une voie d’évitement et pour consolider cette portion. Plus de 175 000$ de travaux non prévus.



<h2>Année record</h2>



Malgré une température déchaînée, le taux d’achalandage s’est terminé par un chiffre record.



En effet, au cours des 165 jours&nbsp;d’activités estivales, encore cette année, un&nbsp;achalandage très élevé a été enregistré. Le transport actif a de plus en plus d’adeptes et les VAE (vélo à assistance électrique) ont amené une nouvelle clientèle qui s’offre maintenant la possibilité de faire de nombreuses escapades, du déplacement actif ainsi que des vacances à vélo.



Sur les 234 km, la proportion de cyclistes, relevée par les compteurs du parc, est de 72%, alors que les piétions et coureurs représentent les 28% restants.



Les secteurs les plus achalandés sont Saint-Jérôme, Val-David, Mont-Tremblant et Mirabel.



<h2>Des voyageurs viennent vivre l’expérience</h2>



Cette année, le service de transport pour cyclistes&nbsp;Autobus du Petit Train du Nord&nbsp;a connu une de ses meilleures années en ayant déplacé près de&nbsp;4000 clients&nbsp;voyageant de Saint-Jérôme jusqu’à Mont-Laurier entre le&nbsp;11 juin et le 8 octobre 2022.



On estime que&nbsp;50 % des voyageurs proviennent de l’extérieur&nbsp;du Québec. Des cyclistes venant de partout, dont la Grande-Bretagne, l’Australie, la France, les États-Unis et l’ensemble du Canada sont venus découvrir, à vélo, le charme du P’tit Train du Nord.



L’accueil des gîtes et auberges, la bonne table, l’accueil chaleureux et le sourire des Laurentiens ont été mentionnés par ces cyclistes globe-trotteurs. L’aspect unique&nbsp;du P’tit Train du Nord avec ses gares, ses rivières et ses attraits a également été très apprécié de Québécois en provenance d’ailleurs dans la province.



<h2>Des événements de renommée internationale</h2>



Une vingtaine d’événements étaient au rendez-vous cet été. Les partenaires événementiels choisissent le P’tit Train du Nord pour y tenir une levée de fond, un événement local ou pour de grands événements sportifs.



Soulignons que l’événement Marathon du P’tit Train du Nord&nbsp;est arrivé 45e sur la liste des 100 meilleures courses au monde, selon le magazine Runner’s World.



Tous ces partenaires contribuent à d’importantes retombées économiques sur l’ensemble de la région, en plus d’offrir une grande visibilité pour le sentier d’une valeur quasi inestimable.

marathon à l'automne dans le parc Le P'tit Train du Nord

En effet, il est tombé plus de 82 cm de neige durant les Fêtes, à Saint-Jérôme. Lors de l’historique tempête du siècle, le 4 mars 1971, il était tombé 50 cm de neige en l’espace de 24 heures.&nbsp;



Cette fois, 13 mm de pluie se sont ajoutés au cocktail météo, rendant la situation cauchemardesque.



Sans relâche, l’ensemble des employés municipaux de déneigement ont travaillé d’arrache-pied pour éviter le pire.&nbsp;



En pleine période du congé des Fêtes, ils ont multiplié les heures. Au départ, ils se sont concentrés pour assurer une fluidité aux véhicules d’urgence pour qu’ils puissent circuler.&nbsp;



Les effectifs ont principalement été affectés aux opérations de tassement de la neige, et ce, 24 heures sur 24.&nbsp;



Au cours des 36 premières heures de la tempête, plus de 62 cm de neige et 13 mm de pluie étaient tombés.&nbsp;&nbsp;



La loi provinciale 430 obligeant un repos de 36 heures aux employés a même dû être appliquée, certains ouvriers ayant atteint la limite rapidement.



L’opération déneigement a permis d’élargir les rues dans un premier temps, les trottoirs ensuite.&nbsp;



Pour faciliter les opérations, la ville rappelle l’importance de respecter les interdictions de stationnement et les feux orange clignotants. Des rues exemptes de véhicules permettent un déneigement adéquat. De plus, les citoyens sont invités à laisser un corridor de circulation en tout temps afin de faciliter le passage des véhicules d’urgence et de déneigement ainsi qu’à pelleter la neige sur leur propriété et non sur la chaussée.



2,5 millions $



Le coût des opérations de déneigement est estimé, pour l’instant, à 2,5&nbsp;millions de dollars. Le chargement de la neige n’est toutefois pas terminé.



Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, salue le dévouement des employés du Service des travaux publics, qui sont à pied d’œuvre depuis le 23&nbsp;décembre : « Nos équipes sont sur le terrain jour et nuit afin de dégager et de sécuriser les rues et les trottoirs. En seulement 3&nbsp;jours, nous avons reçu 82&nbsp;cm de neige, soit le tiers de ce que nous recevons habituellement en une saison. Cette quantité impressionnante de neige, combinée à 13&nbsp;mm de pluie, ça ne s’est pas&nbsp;vu depuis plusieurs décennies ».



Le déneigement en chiffres&nbsp;



·&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;70 employés de jour et 70 employés de nuit affectés aux opérations;



·&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;90 véhicules et équipements déployés;



·&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;92,41&nbsp;km2&nbsp;à couvrir, soit 415&nbsp;km de rues et 130 km&nbsp;de trottoirs à dégager;&nbsp;



·&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;70 stationnements publics à déneiger.

Une tempête historique, des coûts astronomiques

Au moment de mettre sous presse, 25 horaires de huit heures n’étaient pas comblés à ce centre de communication santé basé à Blainville, là où sont transférés tous les appels 911 des deux régions concernant les urgences médicales. Une crise sans précédent.



Les répartiteurs médicaux d’urgence sont au bout du rouleau. Ils ont lancé des alertes au gouvernement il y a plusieurs mois, mais pas de réponse de la Coalition Avenir Québec (CAQ).



Ceux-ci tiennent incidemment à rappeler au ministre de la Santé et des Services Sociaux du Québec, Christian Dubé, le rôle d’un répartiteur médical d&#8217;urgence (RMU). Il répond au téléphone logé par une personne en détresse. Il redirige l’appel aux paramédics et le temps que l’ambulance arrive, il rassure, renseigne et guide sur les marches à suivre et les techniques de premiers soins à appliquer, et ce, avec un calme exemplaire.



« Sur un appel pour un problème cardiaque, cela peut avoir un impact sur le patient (golden hour) ou chaque seconde compte. À certaines occasions, nous devons raccrocher d&#8217;urgence pour un autre appel en attente sans avoir terminé le massage cardiaque. Nous expliquons à l&#8217;appelant que nous allons l&#8217;appeler dans pas longtemps. Imaginez le degré de stress qui augmente avec l&#8217;interlocuteur au bout de la ligne », raconte avec stupéfaction, Stéphane Rainville, président de la Fraternité des répartiteurs médicaux d&#8217;urgence Laurentides-Lanaudière.



<h2>Une vidéo qui fait réfléchir</h2>



Si le premier ministre François Legault ne voit pas encore l’urgence d’agir, M. Rainville l’invite à regarder la <a href="https://www.youtube.com/watch?v=tSv5QUN5x_4">vidéo </a> dans laquelle une femme entourée de ses enfants voit son mari partir à petit feu devant sa famille, victime d’un infarctus. La dame se bute à une centrale 911… vide.



« Que fera le premier ministre Legault lorsqu’un appel sera logé au 911 et que personne ne répondra dû à un manque de ressources afin de déployer et de diriger une ambulance sur le lieu d’un accident&nbsp;?&nbsp;», demandent, sans prendre de détour, les répartiteurs en s’adressant directement au chef de la CAQ. «&nbsp;Après avoir entendu ces témoignages et visionné la vidéo qui ne laisse personne indifférent, le premier ministre ne peut plus faire la sourde oreille.&nbsp;»



<h2>Un taux de 21,37&nbsp;$ de l’heure</h2>



Les employés du RMU demandent au gouvernement de les reconnaître à leur juste valeur. La promesse du gouvernement « d’être un employeur de choix » ne concorde pas avec la réalité pour l’instant, disent-ils..



«&nbsp;En tant que travailleurs de la santé, nous nous questionnons sérieusement sur la volonté et la véracité des propos du ministre Dubé. Ce dernier mentionne à répétition, à qui veut bien l’entendre, que le gouvernement se doit d’être un employeur de choix en santé&nbsp;» déplore le président de la Fédération des employés du Préhospitalier du Québec, Daniel Chouinard.



Comment être cet employeur en offrant « seulement un salaire de 21,37&nbsp;$/h à nos travailleurs?&nbsp;», se demande M. Chouinard.



Dans le même sens de cette contradiction, le président rappelle que même le premier ministre Legault tenait récemment des propos à l’effet qu’il est difficile de trouver un équilibre financier avec un salaire oscillant autour de 18$/h.



« McDonald’s offre 20&nbsp;$ l’heure pour faire tourner des boulettes. À moins de changements et d’actions prises concrètement par le gouvernement, nous nous dirigeons directement dans le mur », abonde dans le même sens, M. Rainville.



Ce dernier assure que ses équipes sont fatiguées et que certains matelots ont quitté le navire avant de couler avec. Les cadres doivent assurer la relève.&nbsp;



Les employés sont sans convention collective depuis mars 2022. Ils se disent sous-payés, en tenant pour compte les compétences exigées et les conditions de travail, eux qui doivent être disponibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.



« Nos conditions de travail doivent être plus intéressantes pour attirer des jeunes. Il n’est pas rare de voir de nos employés faire 70 heures par semaine. Certains s’excusent auprès de confrères car ils ne peuvent pas être dispos pour faire du temps supplémentaire obligatoire. On se sent coupable parce qu’on a besoin de repos. C’est très difficile mentalement », conclut M. Rainville.

Une année achalandée au P’tit Train du Nord, une autre!

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