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Une condition à la persévérance scolaire: «Quand tout le monde a le même message»

«Il faut qu’on se donne tous la main pour valoriser les bons coups qu’ils font, les encourager à persévérer», évalue Jennifer Ouellette.
Photo Mychel Lapointe

Une condition à la persévérance scolaire: «Quand tout le monde a le même message»

Publié le 12/02/2019

«Les enfants veulent plaire. C’est en eux. Plus on va valoriser ça [la persévérance scolaire], plus on va le souligner et plus ils vont le reproduire et ils vont voir que c’est important. [Il faut] vraiment changer le regard envers l’enfant. Féliciter le progrès. Féliciter l’effort. S’ils ne sont pas récompensés, ça leur donne quoi de se forcer?», considère Jennifer Ouellette.

Directrice d’école à la Commission scolaire de Montréal et conseillère municipale à Saint-Hippolyte, Mme Ouellette accorde (tout comme les autres membres du conseil municipal) la plus grande importance à la 14e édition des Journées de la persévérance scolaire, qui a cours depuis lundi et jusqu’à vendredi à l’échelle du Québec.

C’est pourquoi elle est derrière l’initiative de hisser le drapeau de la persévérance scolaire devant l’hôtel de ville et elle souscrit d’emblée à la marche (amorcée à l’école des Hauteurs lundi matin) et l’activité-récompense qui a suivi au centre communautaire Roger-Cabana.

Un rôle essentiel

«Tous les enfants qui verront le drapeau vont constater que même pour la Ville de Saint-Hippolyte, c’est important de persévérer. L’idée est de lancer un message aux enfants, mais aussi aux parents qui doivent réaliser qu’ils sont importants dans la vie de leurs enfants», note Jennifer Ouellette.

La directrice d’école prône d’ailleurs que les parents et les citoyens en général ont un rôle essentiel à jouer dans la réussite solaire.

«Je pense que ça devrait être important pour tous les citoyens, parce que chaque enfant a besoin des encouragements, et pas juste à l’école. C’est important à l’école, mais c’est aussi important que le milieu extrascolaire appuie l’école. Ça a des embranchements partout. Ça va de “Comment ça va? Qu’est-ce que t’aimes dans ton milieu? Qu’est-ce que t’aimes à l’école?”, pour que l’enfant vienne à développer que c’est le fun à l’école, même pour ceux que c’est difficile.»

«Il faut qu’on se donne tous la main pour valoriser les bons coups qu’ils font, les encourager à persévérer… Les enfants prennent conscience que c’est important, quand tout le monde a le même message.»

Walt Disney

Par ailleurs, Mme Ouellette a aussi profité de l’activité qui a suivi la marche de la persévérance, lundi matin dernier, pour donner aux jeunes des exemples de gens qui ont eu des difficultés dans la vie et qui sont devenus des modèles («le but ce n’est pas de devenir des modèles, mais d’être fier de ce qu’on fait», note-t-elle à cet égard).

Question d’exemple particulièrement frappant, elle leur a parlé de Walt Disney qui, à 22 ans, a été licencié d’un journal du Missouri pour «ne pas être assez créatif». (Walt Disney? Quand même…)

Elle aurait pu aussi leur parler (à moins qu’elle l’ait fait) de son cas personnel. «Quand j’étais au primaire, j’ai vécu l’intimidation. J’haïssais l’école pour mourir, mais en même temps j’aimais apprendre. J’ai persévéré dans mon milieu scolaire», jusqu’à devenir directrice d’école, obtenir une maîtrise en gestion et poursuivre actuellement sa démarche pour l’obtention d’un doctorat.

«On rencontre tout le temps des difficultés dans la vie, mais il faut être capable de les surmonter. Des fois, pour être capable ou ne pas être capable, ce sont les gens autour de nous qui vont faire la différence», indique-t-elle.