Rhéal Fortin, député de Rivière-du-Nord et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Justice, Louise Chabot, députée de Thérèse-De Blainville, Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles et Simon Marcil, député de Mirabel, ont dénoncé l’octroi du programme de bourse canadienne pour le bénévolat à WE Charity par le gouvernement alors qu’il avait été averti par les fonctionnaires, dans une note de service, que l’organisme n’avait pas les capacités de livrer des services au Québec.
«Les ministres libéraux ont choisi de donner le contrat à WE tout en sachant que de l’avis même des fonctionnaires, l’organisme n’a pas la présence requise au Québec pour livrer la marchandise et que le réseau communautaire déjà existant chez nous était mieux outillé pour le faire. Cette nouvelle révélation prouve que non seulement les libéraux n’ont pas fait leurs devoirs avant d’octroyer le contrat sans appel d’offres à WE, ils sont même intervenus en faveur de WE contre l’avis des experts, le tout dans un champ de compétence exclusif du Québec», a dénoncé M. Fortin.
Celui-ci a découvert, dans la série de documents réclamée par le Comité permanent des finances, que les fonctionnaires d’Emploi et Développement social Canada avaient appris à la ministre Bardish Chagger que selon leur expertise, WE Charity n’avait pas les moyens d’offrir ses services au Québec. Pourtant, l’entourage de la ministre a plutôt choisi de vanter l’implantation de WE au Québec et son travail en français.
«Justin Trudeau ne s’en tirera pas si facilement. Il devra expliquer aux Québécois pourquoi les libéraux sont intervenus personnellement en faveur de WE Charity contre la recommandation des fonctionnaires», a déclaré Louise Chabot, députée de Thérèse-De Blainville.
«Ce programme de bourses au bénévolat semble avoir été conçu pour avantager un organisme proche des libéraux plutôt que pour aider nos étudiants à travers la COVID-19», a fait valoir Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles.
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