Rédaction Journal Infos Laurentides 
Depuis hier, le ministère de la Santé publique publie sur son site Internet la provenance des cas de personnes infectées à la COVID-19. 
Des 290 cas recensés dans les Laurentides, il appert que 58 proviennent du territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord. 
La MRC Thérèse-De Blainville affiche le plus haut total dans la région avec 128 cas. 
Cette situation s’explique, écrit-on comme précision, «en raison de l’éclosion de COVID-19 survenu au sein d’une communauté religieuse de ce secteur. Des mesures importantes de confinement ont été prises auprès de cette communauté afin d’empêcher la propagation du virus au sein de la population». 
Ailleurs, 43 cas ont été signalés dans la MRC de Deux-Montagnes, 21 dans celle de Mirabel et 10 dans la MRC des Pays-d’en-Haut.

Le bilan de cas confirmés comme étant contaminés à la COVID-19 est en hausse de 583 par rapport à hier au Québec, portant ainsi le total à 6101. Dans les Laurentides, on fait état de 319 personnes (dont 60 sur le territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord) infectées au moment d&#8217;écrire ces lignes.
On compte toutefois 25 décès de plus dans la province par rapport à la même heure, hier. La grande majorité n&#8217;est pas survenue dans les 24 dernières heures, a toutefois précisé le premier ministre François Legault, lors de son point de presse quotidien, vendredi.
«Il faut être prudent, a dit le premier ministre. Il faut regarder combien on fait de tests. Aussi, nous avons testé les personnes plus à risque. Il est donc normal que nous ayons plus de cas. C&#8217;est de minimiser le nombre de décès qui fera notre réussite! Nous en avons beaucoup moins qu&#8217;aux États-Unis, ce qui veut dire que nos mesures fonctionnent, mais il faut continuer!»
Le virus se transmet d&#8217;une personne à une autre, a rappelé François Legault. C&#8217;est pourquoi, a-t-il une fois de plus insisté, il importe que les gens aient le moins de contacts possibles.
«Si vous pouvez rester chez vous, c&#8217;est ce qui est le plus efficace!», a lancé M. Legault qui avait une bonne nouvelle à annoncer aux propriétaires de petites entreprises de la région. Ces derniers seront heureux d&#8217;apprendre qu&#8217;une enveloppe de 150 M$ a été débloquée pour pallier, en partie, aux pertes financières qu&#8217;ils auront enregistrées en marge de la crise.
Le salaire mensuel des travailleurs essentiels québécois, qui gagnent moins que les 2000$ prévus par le gouvernement fédéral, sera en outre bonifié. Les détails à cet effet suivront cet après-midi.
Au Canada, 11 747 personnes sont aujourd&#8217;hui contaminées. Le Québec et l&#8217;Ontario sont les provinces où sont majoritairement concentrés les cas canadiens.

COVID-19: 6 101 cas au Québec

Avec cette période de distanciation sociale, les personnes vivant un deuil ont plus que jamais besoin de soutien. 
Chantal Verdon, professeure au Département des sciences infirmières de l’Université du Québec en Outaouais/campus de Saint-Jérôme, a choisi de transposer tous ses ateliers d’aide et ses rencontres en vidéoconférences. 
« Avec cette pandémie, il n’est plus possible de vivre un deuil avec le rituel souhaité, le processus qui implique de s’adapter à la mort d’un proche est alors beaucoup plus difficile. Il faut réfléchir à d’autres stratégies d’accompagnement» soutient Mme Verdon. 
Pas d’accolades, mais un réseau d’entraide
À l’aide de la plateforme web Zoom, la professeure organise des rencontres ayant pour objectifs de briser l’isolement, ventiler, offrir du temps pour la personne endeuillée et échanger entre participants. 
«Je les suis personnellement par téléphone, par texto. Certains vont même jusqu’à communiquer entre eux, nous avons besoin de ces initiatives. Il n’y a pas d’accolades possibles, mais il se crée un réseau d’entraide très puissant. Certains sont même plus à l’aise en groupe virtuel dans le confort de leur milieu. » 
Plus jamais comme avant 
La situation vécue actuellement permet à tous et chacun de prendre conscience que la vie ne sera plus jamais comme avant. Les parents endeuillés, eux, le vivaient déjà avant cette pandémie. Toutefois, ceux qui vivent un deuil revivent des événements de stress à travers cette pandémie, ils se retrouvent dans le même état d’émotion, d’isolement, de chocs de la réalité et de contraintes à ne pouvoir se changer les idées, mais à être confronté au drame. 
Cette réalité due à la COVID-19 doit ouvrir sur le sens de la vie, tout comme un deuil. 
Voilà le parallèle avancé par la professeure-chercheure Chantal Verdon. 
D’ailleurs, elle profite de ce moment pour recueillir diverses connaissances sur ce que vivent les personnes touchées de près par les conséquences de ce coronavirus. 
La professeure Verdon présentera ainsi des projets de recherches visant à développer des outils pour faire face aux différentes épreuves. 
Chantal Verdon
Détentrice d’un doctorat en sciences infirmières, Chantal Verdon se distingue par sa spécialisation liée au deuil et ses intérêts qui l’amènent à revisiter les pratiques de tous les intervenants du système de santé qui accompagnent des familles endeuillées au quotidien. 
Depuis maintenant 10 ans, elle reçoit des personnes nécessitant un soutien à sa clinique familiale sur le deuil. Connue aussi pour avoir démarré « La balle de laine », un tout premier groupe de soutien destiné à des parents en deuil d’un enfant dans les Laurentides. Cette initiative rejoint d’ailleurs ses travaux qui s’intéressent au vécu des familles vivant toutes sortes de décès, la façon dont elles composent avec le deuil et les répercussions que cela entraîne dans plusieurs sphères de leur vie (couple, fratrie, travail, amis, projets, etc.). 
Chantal Verdon

COVID-19: 58 des 290 cas dans les Laurentides proviennent de la MRC de la Rivière-du-Nord