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COVID-19: au Centre Sida Amitié, «Nous allons tout faire pour ne pas couper de services» -Hugo Bissonnet

«On joue notre rôle», souligne Hugo Bissonnet.

COVID-19: au Centre Sida Amitié, «Nous allons tout faire pour ne pas couper de services» -Hugo Bissonnet

Publié le 25/03/2020

«Ça va bien, actuellement. On joue notre rôle. On n’est pas là pour se cacher. Nous allons tout faire pour ne pas couper de services. Nous avons deux médecins sur place [pour répondre à la demande]», souligne Hugo Bissonnet au cours d’une conversation téléphonique avec le Journal Infos Laurentides, mercredi dernier.
En pleine crise de la COVID-19, le directeur général du Centre Sida Amitié est porté à évaluer que la situation est sous contrôle concernant la clientèle qu’il dessert (soit la totalité du territoire des Laurentides, même si une bonne part des usagers est concentrée à Saint-Jérôme).
Des gens conscientisés
D’aucuns seraient portés à s’interroger sur la question, puisqu’on peut considérer qu’il s’agit là d’un groupe de citoyens à risque.
Pour Hugo Bissonnet, les choses sont bien différentes.
«On pense souvent que ce sont des gens qui sont en marge [de la société] et déconnectés. C’est tout le contraire. Ce sont des gens conscientisés […] [De toute façon] ce ne sont pas des gens qui voyagent (on aura compris l’allusion à une bonne proportion des porteurs du virus)», note-t-il.
Ce qui veut dire qu’ils savent à quoi s’en tenir relativement aux risques inhérents à la COVID-19 et se comportent en conséquence, considère le directeur général.
Précautions
Et, au Centre Sida Amitié on agit selon les recommandations des autorités gouvernementales.
«La clinique est tranquille actuellement et on évite d’inciter les gens à se présenter. Mais quand c’est le cas, on laisse plus d’espace entre eux. Nous n’accueillons pas plus de six ou sept personnes en même temps.»
Et question prévention, «on en fait toujours». Dans le contexte, «nous avons des bouteilles de Purrell en quantité».
Les refuges
Un doute subsiste, par contre, considérant qu’une part de la clientèle est sans ressources monétaires ou presque.
«La question des refuges [pour itinérants] nous préoccupe, note M. Bissonnet. Les maisons de transition et les refuges, si on les ferme, ça va créer des problèmes.»
Mesures concrètes
Justement, à cet égard, le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et la Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le sida (TOMS) tenaient, la semaine dernière, à rappeler que les personnes en situation d’itinérance nécessitent une attention particulière de la part du gouvernement. «Considérant que la situation évolue d’heure en heure, nous espérons que des mesures concrètes seront rapidement mises en place pour soutenir les organismes communautaires en itinérance afin qu’ils puissent dispenser leurs services de manière sécuritaire. De plus, il sera nécessaire que des mesures soient mises en place pour assurer l’accès et la continuité des soins aux personnes prenant un traitement par agonistes opioïdes, un traitement antirétroviral ou encore un traitement dans le cadre d’enjeux de santé mentale dans le contexte actuel», note-t-on.