«Ça va bien aller…» répétait régulièrement le premier ministre François Legault aux premières semaines de la crise de la COVID-19.
À la lumière des statistiques actuelles, on ne peut sans doute pas dire que ça va bien, mais on peut avancer que ça va mieux qu’au plus fort de la pandémie.
Résidences pour aînés
De fait, c’est notamment dans la MRC Thérèse-de Blainville et à Saint-Sauveur que la COVID-19 a encore un impact majeur dans certains CHSLD et résidences privées pour aînés du territoire des Laurentides, alors que la situation paraît sous contrôle à Saint-Jérôme.
C’est ce qui ressort du tableau publié par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) et présentant la situation au 13 juin.
CHSLD
Du côté des CHSLD, le Centre d’hébergement du Boisé Sainte-Thérèse se retrouve encore «sous haute surveillance» avec 30 cas (25 %) et 24 décès.
C’est tout de même le CHSLD L.-B.-Desjardins de Saint-Sauveur qui est considéré en «situation critique» avec un constat de 14 cas (27%) et 12.
Le portrait s’est amélioré au CHSLD Lucien-G.Rolland de Saint-Jérôme avec (au 13 juin) un cas (2 %) et 12 décès.
Le CHSLD Michèle-Bohec de Bainville avec un cas (1 %) et neuf décès, ainsi que le CHSLD Drapeau-Deschambault (Sainte-Thérèse) avec deux cas (1%) mais aucun décès sont considérés «sous surveillance».
Résidences privées
On doit également considérer que la majorité des résidences privées pour aînés (RPA) s’en tire également assez bien.
Pour la deuxième semaine consécutive, on retrouve, tout de même, la Résidence Au Coeur de la Vie de St-Antoine (Saint-Jérôme) en « situation critique» (en fonction du pourcentage) avec maintenant deux cas (50%) et deux décès.
Par contre, c’est plus intéressant au Manoir Joie de vivre de Sainte-Thérèse qui est passé d’en «situation  critique» la semaine dernière à «sous surveillance» avec un cas ( 4%) et 14 décès (le même total de décès depuis deux semaines dernière), selon le tableau du MSSS.
Le Manoir Royal de Saint-Eustache avec trois cas (5%) et huit décès est encore considéré «sous surveillance».
Bilan des cas
Par ailleurs, selon les chiffres dévoilés par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, vendredi dernier, on dénombrait 457 cas de COVID-19 à Saint-Jérôme (soit 16 de plus que la semaine précédente).
Dansles Laurentides, Saint-Jérôme devançait (en nombre de cas) Blainville (314), Mirabel (286), Sainte-Thérèse (287), Saint-Eustache (264) et Boisbriand (240).
Les quatre MRC du sud de la région affichaient au 11 juin (le CISSS publie le vendredi les statistiques compilées le jeudi à 18h00) un total de 2 661cas.
Au total par MRC, ça donne 1 129 (+20) cas pour Thérèse-de Blainville, 716 (+24) pour Rivière-du-Nord, 530 (+2) pour Deux-Montagnes et 286 (+8) pour Mirabel (une ville, une MRC),
À noter que les trois MRC du sud de la région font partie de la Communauté métropolitaine de Montréal qui est très touchée actuellement par la COVID-19.
Rivière-du-Nord
Si les chiffres fournis par le CISSS des Laurentides dénotent une hausse régulière à Saint-Jérôme, la situation se présente relativement bien dans les autres municipalités du territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord.
On parle ici de 88 (+2) cas à Sainte-Sophie, 74 (+2) à Saint-Colomban et 70 (+9) à Prévost et 27 (+1) cas à Saint-Hippolyte.
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Les représentants des médias et certaines personnalités sont conviés vendredi matin (19 juin) à la première pelletée de terre du complexe domiciliaire planifié depuis un certain temps déjà sur les anciens terrains de la compagnie Mueller, angle Gauthier et Castonguay à Saint-Jérôme.
Quelque 700 unités
Annoncé en exclusivité par le Journal Infos Laurentidesen janvier 2019, le projet comportera (souligne-t-on dans la convocation de presse) pas moins de 700 unités d’habitation.
Sur le site d’Habitations Trigone, pour le projet Laurentia (puisque c’est le nom qui a été choisi) on parle de deux types d’habitation.
D’abord, Axcès Trigone Laurentia, comporte des appartements des studios, 3 ½ et 4 ½  avec formule tout inclus (loyer, cinq électroménagers, électricité,eau chaude, chauffage,climatisation, téléphone fixe,internetet câblodistribution de base) en un seul paiement mensuel.
Aussi, Viva-cité Laurentia qui offre des appartements destinés aux gens de 50 ans et plus avec, notamment, ascenseurs, stationnement intérieur et immeuble sécurisé avec système d’accès par puce et caméras de surveillance.  Également en formule tout inclus.
L’ensemble du projet est réparti sur quatre bâtiments distincts comportant entre cinq et huit étages.
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Angle Gauthier et Castonguay: le projet lancé vendredi

MATHIEU LOCAS
Sylvie (nom fictif) est Jérômienne. Elle est à l’aube de la cinquantaine et a travaillé fort toute sa vie. Elle a vendu son entreprise y’a quelques années mais a continué à graviter autour d’elle comme employée. Quelques mois avant que le Québec ne tombe en pause, elle avait fait un pas de côté avec son métier. Quand le gouvernement Legault a demandé aux Québécois d’aller aider dans les CHSLD, elle a levé la main.
Comme entrepreneur, le leadership, l’initiative, la rigueur et l’effort sont des qualités essentielles pour demeurer la tête hors de l’eau. Sylvie possède tous ces atouts. Deux jours après s’être inscrite sur le Web, le CISSS des Laurentides lui faisait signe.
Destination : un CHSLD privé, à moins de 30 minutes de la maison qui avait totalement perdu le contrôle de la situation. Perdu le contrôle au point où le CISSS des Laurentides est intervenu parce que certains employés ont attrapé la Covid alors que d’autres ont pris la poudre d’escampette.
Après une formation d’aide de service de quatre jours et une autre de deux heures pour donner des médicaments, Sylvie enfile son armure. Ça va vite, car il manque de personnel et plusieurs bénéficiaires ont la Covid. La personne qui lui montre à laver les gens est une professionnelle recyclée en préposée aux bénéficiaires, en poste depuis quelques semaines à peine.
Sylvie n’a jamais lavé ses propres parents. Du jour au lendemain, elle lave une centenaire. Même si ces ainés ont perdu certaines de leurs capacités physiques, ils ont toute leur tête et surtout toute leur dignité. Pas évident de faire «caca» dans une couche, encore moins de se faire changer par une inconnue.
Sylvie apprend vite.
Elle se souvient, qu’avant de se coucher, Madame Untelle aime se faire frotter les genoux à l’Antiphlogestine et avoir une petite crème sur les oreilles. Quand elle a le temps, elle lui fait un massage aux pieds avant de lui souhaiter une bonne nuit.
Pour le moment, Sylvie est payée 19,69$ de l’heure. Elle ne sait pas quand son aventure prendra fin. Des préposées guéries ou moins apeurées commencent à revenir. Certaines jouent du coude, voyant que de vertes recrues font le travail à leur place, et parfois mieux qu’elles.
Va-t-elle se faire offrir un emploi par le propriétaire de l’entreprise?
Si oui, ça risque d’être à 14$ de l’heure.
Quand le CISSS va se retirer de ce CHSLD?
Aucune idée.
-Ton travail doit être apprécié. Quelques jours après ton arrivée, tu étais fonctionnelle et efficace
«On ne m’a rien dit. Comme je n’ai pas eu de commentaires négatifs, je présume que je fais bien mon travail. De toute façon, je ne sais même pas de qui je relève au CISSS des Laurentides».
-HEIN?
Gestionnaires de notre système de santé, relisez souvent cette dernière phrase. Vous n’avez pas le temps, collez-là sur le mur face à votre cabinet d’aisance. Vous avez beau avoir un MBA, avoir étudié le modèle Toyota, le Fordisme ou le Taylorisme. Pour bien paraître, lors de votre entrevue d’embauche, vous avez glissé la phrase que vous détestez travailler en silo, vous oubliez trop souvent de revenir à la base, comme sortir de son bureau et aller sur le plancher des vaches. Vous n’avez pas le temps de saluer tout le monde, faites-en un bout et déléguez un de vos sous-fifres pour le reste.
Nous étions en décembre 2018. J’étais au Simons de Gatineau. A côté de la caissière, un grand homme, qui ne m’est pas inconnu, me dit :
«Désolé Monsieur, j’ai besoin de deux secondes de votre temps»
Il se tourne vers la caissière :«Madame, je tiens à vous féliciter pour votre travail. Il est essentiel à la réussite de notre entreprise», puis se dirige vers un autre employé.
Je demande à la caissière : «Était-ce Peter Simons, le PDG de l’entreprise»?
«Oui Monsieur, il débarque ici deux ou trois fois par année et à chaque fois, il nous salue tous un à un».
Si Peter Simons le fait, alors….
Cette chronique se voulait un angle de la Covid. Le but n’était pas de faire mal paraître quiconque. Si j’apprends qu’un haut placé, avec son diplôme de MBA, du CISSS des Laurentides part à la chasse aux sorcières pour trouver la véritable identité de Sylvie, je vais tellement lui rentrer dedans. A la place, qu’il investisse son temps à sortir de son bureau en coin.
Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com

COVID-19: Concernant les aînés et la population, ça va mieux…