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COVID-19: une crise qui coûte cher

Stéphane Maher a dit que les citoyens n’auraient pas à payer pour les dépenses supplémentaires et manques à gagner reliés à la COVID-19. 
Photo Claude Cormier, archives

COVID-19: une crise qui coûte cher

Publié le 29/05/2020

Depuis le début de la crise de la COVID-19, les municipalités du Québec subissent une baisse importante de leurs revenus et une augmentation significative de leurs dépenses.

À Saint-Jérôme, le maire Stéphane Maher évalue la facture entre 800 000 $ et 5 millions $, comme il l’a exprimé au cours d’une conférence téléphonique avec les journalistes locaux, jeudi matin dernier.

Le transport collectif

Invité à se montrer plus précis quant au chiffre réel, M.Maher a expliqué qu’une grande inconnue subsiste actuellement, entre autres, quant à la facture à venir de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM)pour le transport collectif et surtout le déficit du train. Est-ce que ce sera «deux, trois ou quatre millions $» ? On ne le sait pas», dit-il concernant le dernier sujet.

Aides gouvernementales

Il faut ajouter à cela les autres dépenses imprévues imputables à la COVID-19.

Une chose apparait claire, par contre, pour le maire Maher: «Ce ne sont pas les citoyens qui vont avoir à supporter les dépenses liées à la COVID-129 ou les manques à gagner».

Il souligne à cet égard s’attendre à recevoir quelque 2 M$ du gouvernement du Québec (M.Maher dit en avoir discuté récemment avec Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation) et espérer un apport financier du gouvernement fédéral afin d’aider les municipalités dans le contexte actuel.

«Très bonne performance»

Dans un autre ordre d’idée, le maire Stéphane Maher a qualifié (mardi soir dernier, en amorce de l’assemblée mensuelle tenue à huit clos, mais diffusée sur le Web) de «très bonne performance» le fait que Saint-Jérôme, selon lui, s’en tire bien au niveau des cas répertoriés (de COVID-19) à ce moment (le maire a parlé d’une fraction de 1% du nombre de cas en comparaison de la population totale de ville).

«Je félicite les gestionnaires (pour le contrôle de la crise)» de dire M.Maher qui a avoué avoir eu «certaines craintes au début».

Toujours première

Dans les faits (selon chiffres dévoilés par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, vendredi dernier), on dénombrait 365 cas de COVID-19 à Saint-Jérôme (la ville comptait 77 828 habitants en 2018, selon son site Internet).

Parmi les villes de Laurentides, Saint-Jérôme devance donc (en nombre de cas) Blainville (261), Mirabel (234), Saint-Eustache (214), Sainte-Thérèse (209) et  Boisbriand (204).

Les quatre MRC du sud de la région affichaient au 22 mai un total de 2 153 cas (soit 84 % du total des cas des Laurentides qui s’établissait au 22 mai à 2 538).

Au total par MRC, ça donne 920 cas pour Thérèse-de Blainville, 573 pour Rivière-du-Nord, 426 pour Deux-Montagnes et 234 pour Mirabel (une ville, une MRC),

Bien entendu, la concentration de la population laurentienne dans les quatre MRC en question y est pour beaucoup.

Ajoutons à cela que les trois MRC du sud de la région font partie de la Communauté métropolitaine de Montréal qui est très touchée actuellement par la COVID-19.

Rivière-du-Nord

Si les chiffres fournis par le CISSS des Laurentides dénotent une augmentation constante à Saint-Jérôme, la situation se maintient un tant soit peu dans les autres municipalités du territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord.

On parle ici de 72 cas à Sainte-Sophie, 58 à Saint-Colomban, 53 à Prévost et 25 à Saint-Hippolyte.