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Dans les centres hospitaliers de la région: le manque d’uniformes fait monter la pression

Le syndicat représentant quelque 4300 travailleuses de la santé des Laurentides demande à ce que leur soient fournis des uniformes adéquats. Ils les auront, promet le CISSS.

Dans les centres hospitaliers de la région: le manque d’uniformes fait monter la pression

Publié le 15/04/2020

Syndicat représentant plus de 4 300 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du CISSS des Laurentides, la FIQ-SPSL, affiliée à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ, dénonce que ses membres n’aient toujours pas accès à des uniformes adéquats afin de lutter contre la pandémie.
Dans une entente signée le 30 mars avec la FIQ, le CISSS des Laurentides s’était engagée concernant les mesures relatives à l’état d’urgence sanitaire découlant de la pandémie de la COVID-19. En vertu de cette entente, insiste Denis Provencher, président intérimaire du SPSL-FIQ, le CISSS des Laurentides devait «fournir et entretenir les uniformes dans les secteurs priorisés», soit l’urgence, la médecine-chirurgie, les soins intensifs, l’inhalothérapie, l’imagerie, la pneumologie, les cliniques et unités dédiées, les CHSLD où il y a un foyer d’infection de la COVID-19, ainsi que les transferts inter-établissements.
«Cette entente est entrée en vigueur le jour de sa signature, c’est inconcevable que nos membres n’aient pas encore ces uniformes. Après tout ce temps, les mesures auraient déjà dû être mises en place», clame M. Provencher qui ajoute être outré d’entendre l’employeur utiliser le fait qu’il n’en possède pas, puisque, dit-il, «plusieurs uniformes dorment sur des tablettes présentement au CISSS des Laurentides».
Le syndicat exige donc au CISSS des Laurentides d’exécuter «immédiatement» les mesures contenues dans cette entente afin d’assurer la sécurité des professionnelles en soins.
Les «zones rouges» priorisées
Au CISSS des Laurentides, Mélanie Laroche, de l’équipe des communications, confirme qu’en raison de la pandémie actuelle, les besoins en uniformes n’ont jamais été aussi importants. D’ailleurs, une livraison sera reçue au cours des deux prochaines semaines, ce qui, dit-elle, permettra au CISSS de prévoir une disponibilité adéquate pour certains secteurs.
«Afin d’assurer une distribution efficiente, mentionne Mme Laroche, la priorisation sera appliquée à desservir les besoins des «zones rouges» (avec cas contaminés), «zones jaunes» (avec cas suspects) et urgences».
Actuellement, le CISSS procède lui-même au nettoyage des uniformes utilisés en «zones rouges» afin d’assurer la disponibilité de ceux-ci au lieu de les envoyer auprès de ses fournisseurs habituels comme cela a cours habituellement.
D’autres commandes seront reçues dans les prochaines semaines ce qui devrait permettre d’atteindre l’objectif du CISSS de répondre à la demande. À terme, c’est tout près de 20 000 nouveaux uniformes qui seront reçus par le CISSS.
Quant aux uniformes qui «dormiraient sur les tablettes», comme l’a évoqué Denis Provencher du SPSL-FIQ, «après validation dans nos installations, répond la porte-parole du CISSS, nous n’avons pas d’uniformes qui « dorment sur nos tablettes ».
«Les deux seules situations où des uniformes pourraient sembler être disponibles, poursuit-elle, sont un petit lot d’uniformes pour le personnel des centres de pré triage à Saint-Eustache et les uniformes devant rester accessibles pour les blocs opératoires et qui sont entretenus par l’employeur.».