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Établissements d’aînés de Saint-Jérôme: loin de la crise vécue ailleurs

(Photo Christian Asselin) Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides.

Établissements d’aînés de Saint-Jérôme: loin de la crise vécue ailleurs

Publié le 22/04/2020

La crise de la COVID-19 qui sévit dans de nombreux centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) du Québec (tout particulièrement à Montréal) n’est pas ressentie avec autant d’impact à Saint-Jérôme.

Dans les faits (selon le tableau publié depuis mardi dernier par le ministère de la Santé et des Services sociaux relativement à la Situation dans les milieux de vie pour personnes aînées et vulnérables), le CHSLD de Saint-Jérôme est passé de 19 cas au 13 avril à 16 (8 %) le 17 avril. Le CHSLD Lucien G. Rolland (non loin du premier sur la rue Durand) qui comptait trois cas le 13, est maintenant à six (8 %) en date du 17. Finalement, d’un cas le 13, la résidence Chartwell Manoir St-Jérôme en comptait trois (0%) vendredi dernier.

À Sainte-Thérèse, la résidence Joie de vivre est plus problématique avec six cas (55 %).

Les quatre établissements représentaient (lundi matin) les seuls des Laurentides répertoriés dans la liste.

Nous avons tenté d’obtenir, auprès des responsables du service des communications du CISSS des Laurentides, des éclaircissements sur les chiffres en date du 18 avril. Notre courriel expédié dimanche matin était demeuré sans réponse au moment d’aller sous presse.

Même unité

D’aucuns trouveront que les 19 cas positifs à la COVID-19 au CHSLD des Laurentides représentait un total significatif.

Notons que l’établissement compte pas moins de 212 lits (ce qui fait qu’un total de 19 cas se traduisait -soulignions-nous plus haut- par un pourcentage de (8 %).

Encore plus intéressant, comme l’explique Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) des Laurentides, au cours d’une conférence téléphonique avec les médias laurentiens jeudi dernier, «nous avons été chanceux, parce que tous les cas (se retrouvaient) dans la même unité de soins (…) Nous avons mis l’unité en isolement complet».

Recrutement

En outre, on fait beaucoup état depuis quelques jours (à l’échelle nationale) du fait qu’ils sont nombreux à s’être inscrits sur le site Je contribuedu gouvernement du Québec, mais que plusieurs d’entre eux dénoncent ne pas avoir encore été appelés.

Qu’en est-il dans les Laurentides?

Rosemonde Landry souligne que «nous avons reçu 1 800 CV (curriculum vitae). 318 personnes ont été engagées (sur la base) de contrat temporaire».

Et pour ce qui est de plusieurs des  autres, on vit, selon Mme Landry, un contexte particulier avec des gens qui ont des conditions spécifiques.

«Ils ne veulent pas travailler là où il y a des cas (de COVID-19). Ils veulent travailler de jour, mais pas de soir, pas de nuit et pas les week-ends».

De plus, la demande gouvernementale vise à renflouer les besoins au niveau du personnel soignant et, dans une moindre proportion, l’entretien ménager.

Ce qui exclut tout ce qui concerne les autres emplois.

«(Pour ce qui est du) clérical, on a déjà fait du délestage (au cours des derniers temps)» note la PDG du CISSS.

Car, indique Mme Landry «on a des grands besoins. Nous avons beaucoup d’employés tombés au combat».

Soit environ 720 personnes sur un total (pour le CISSS des Laurentides) de 15 000 employés, dont la moitié sont affectés aux soins.

Il faut savoir que le CISSS a

également embauché, au cours des derniers temps,  317 employés d’agences de placement.

Médicaments et équipements

Autre aspect dont il est régulièrement question depuis le début de la crise, celui des équipements et des médicaments pour lequel selon Rosemonde Landry, le dossier est sous contrôle actuellement.

«La situation s’est amélioré» note-t-elle. «On n’est pas à la même place qu’il y a deux semaines (…) On est confortable. On arrive toujours à répondre aux besoins, mais il faut être prudent».

Il faut savoir que, dans un cas comme dans l’autre, on fait, au CISSS, une gestion centralisée.

Point à souligner: sur tout le territoire, c’est à l’hôpital régional de Saint-Jérôme (avec ses 425 lits) qu’on retrouve le plus d’équipements».

Quant aux opérations en attente, la situation dans les Laurentides est smilaire à ce qu’on retrouve ailleurs  au Québec.

Pour ce qui est de la chimiothérapie et autres, «il n’y a pas de traitements qui ont été cessés» insiste Mme Landry.

Dans un autre ordre d’idée, au moment de la conférence téléphonique de jeudi dernier, on dénombrait 269 personnes rétablies de la COVID-19 dans les Laurentides.

D’autre part, on compte un potentiel de quelque 400 médecins spécialistes dans les Laurentides.

Rosemonde Landry parlait jeudi d’une «bonne réponse» de leur part et qu’ils seraient intégrés dans le réseau, selon les besoins.