On a dépassé la centaine de cas positifs à la COVID-19 sur le territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord (on en était à 138, mardi). 
Pour le préfet Bruno Laroche, on ne peut certes pas parler d’une nouvelle réjouissante, mais il faut tout de même voir les choses dans une juste perspective; considérant que la MRC de la Rivière-du-Nord compte quelque 130 000 résidants. 
 «Il est évident que c’est inquiétant, mais quand je regarde le travail qui se fait dans chacune des cinq villes (de la MRC), je suis impressionné et heureux de constater ça…» souligne M.Laroche au cours d’une conversation téléphonique avec le Journal Infos Laurentides jeudi matin dernier. 
Saint-Jérôme 
En raison de la concentration de la population qui s’y retrouve, on peut imaginer qu’une bonne part des cas recensés émane de Saint-Jérôme (la Direction de la santé publique des Laurentides publie quotidiennement un relevé des cas par MRC, mais pas par municipalité). Ce qui n’empêche pas que le préfet est le premier à souligner le sérieux que mettent les autorités de Saint-Jérôme à limiter les effets négatifs de la crise avec un comité spécial qui se réunit sur une base régulière pour décider des mesures qui s’imposent. 
«Saint-Jérôme fait son travail, tout comme les autres municipalités» note celui qui est aussi maire de Saint-Hippolyte où (comme ailleurs sur le territoire) des mesures spéciales ont aussi été prises. 
Limiter la contamination 
Dans un autre ordre d’idée, Bruno Laroche dit comprendre que le gouvernement du Québec restreint la circulation des citoyens sur le territoire des MRC des Pays-d’en-Haut, des Laurentides, Antoine-Labelle et d’Argenteuil de façon à «limiter la contamination». 
Pour ce qui est d’imposer la même chose pour le territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord, les autorités ne semblent pas être rendues là pour l’instant. 
Interrogé sur la question par le Journal, jeudi dernier lors d’une conférence téléphonique avec les médias régionaux, le directeur de la santé publique des Laurentides, le Dr Éric Goyer, a dit que «ce n’est pas actuellement envisagé. Je ne suis pas capable de le justifier». 
La mobilisation 
Par ailleurs, Bruno Laroche se dit également heureux de constater que les messages de collaboration lancés par le premier ministre François Legault et le directeur national de la santé publique du Québec Horacio Arruda sont suivis par une très large proportion de la population du Québec. 
«La mobilisation est impressionnante, notamment pour ce qui est de la consigne de rester à la maison» note-t-il. 
Question collaboration, Bruno Laroche (également président de la table des préfets des Laurentides) souligne d’ailleurs celle de la ministre responsable des Laurentides, Sylvie D’Amours, qui, dit-il, est «sensible» aux demandes des municipalités dans le contexte actuel.

Le premier ministre François Legault lance un appel insistant aux médecins généralistes et spécialistes du Québec, à qui il demande de venir combler le manque criant d’effectifs dans les CHSLD. 
Lors de sa mise à jour quotidienne, aujourd’hui à 13 h, en compagnie du directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, et de la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, M. Legault a révélé que les CHSLD publics et privés étaient aux prises avec un déficit global de 2 000 employés, plus précisément des infirmières et des préposés aux bénéficiaires. C’est pour combler ces effectifs que le premier ministre souhaite voir les médecins arriver en renfort pour effectuer les tâches qui sont normalement dévolues aux infirmières et aux préposés. 
«Je sais qu’ils sont surqualifiés, mais nous vivons une situation d’urgence nationale. Je fais appel à leur sens du devoir. On a besoin de vous. Je ne sais plus comment vous le demander», a lancé François Legault sur un ton qui donne à penser que les professionnels visés se laissent tirer l’oreille. 
«Il y a des médecins qui vont en mission humanitaire à l’extérieur du pays. Là, la mission, elle est au Québec, dans nos CHLSD», a renchéri la ministre McCann, pendant que la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), la Dre Diane Francœur, envoyait un tweet étonné, affirmant qu’elle avait assuré la ministre de la disponibilité de ses membres. «Si ça peut lui faire plaisir qu’un neurochirurgien aille laver le plancher, on va y aller. Mais je préfère qu’il se remette à opérer», a-t-elle tout de même déclaré au micro de Paul Arcand, ce matin. 
Son homologue de la Fédération des omnipraticiens du Québec, le Dr Louis Godin, a affirmé au même micro que tous les services médicaux étaient en ce moment assurés dans les CHSLD, là où le nombre de médecins est suffisant. Reconnaissant les besoins en ce qui a trait aux infirmières et aux préposés, il a eu cette réflexion : «Il faut trouver une solution. Il faudrait peut-être regarder du côté des professionnels de la santé qui ne sont assignés nulle part en ce moment». En aucun temps il n’a dit que ce pourrait être des médecins. 
Le bilan du jour 
Comme il le fait chaque fois, François Legault a d’abord dévoilé les nouveaux chiffres quant au nombre de décès attribuables à la COVID-19, dans les dernières 24 heures, alors qu’on déplorait 52 nouvelles pertes de vie, pour un total de 487 au Québec, depuis le début de la pandémie. 
Le Québec compte par ailleurs 612 nouveaux cas, pour un total de 14 860, alors que 984 personnes étaient hospitalisées (en hausse de 48) dont 218 se trouvaient aux soins intensifs (en baisse de 12). 
Dans la région 
À ce jour, on dénombre 690 personnes infectées à la COVID-19, dans les Laurentides, où l’on déplore trois décès jusqu’ici. Par ailleurs, 47 personnes sont hospitalisées, dont 17 aux soins intensifs. 
C’est la MRC de Thérèse-De Blainville qui enregistre le plus grand nombre de cas, soit 278, phénomène attribuable à une éclosion importante dans une communauté religieuse située à Boisbriand. 
Dans les autres MRC de la région, la situation se lit comme suit : Antoine-Labelle, 12; Laurentides, 20; Pays-d’en-Haut, 28; Argenteuil, 14; Rivière-du-Nord, 148; Mirabel, 70; Deux-Montagnes, 120.

François Legault lance un appel aux médecins: Il manque 2 000 paires de bras dans les CHLSD

Dans le contexte de la COVID-19, les autorités de la Ville de Prévost mènent actuellement une campagne de financement au profit de la Maison d’entraide de Prévost qui représente, à l’heure actuelle, une ressource indispensable pour de nombreux citoyens dans le besoin. 
Pas normal 
Le maire Paul Germain a lui-même fait mention de cette initiative sur sa page Facebook la semaine dernière. 
«Actuellement, ça peut-être extrêmement difficile pour certaines personnes. Dans l’adversité, le seul choix qui nous reste c’est de continuer à avancer. Pour aider tout le monde à continuer à avancer, je pense que ça va prendre de la solidarité» de souligner M.Germain dans un message direct à ses concitoyens. 
Car, dira la maire prévostois, «il y a présentement des familles avec des enfants et des personnes seules qui arrivent au bout de leurs ressources alimentaires. Ce n’est pas normal que ça se produise dans une ville comme Prévost». 
Où donner? 
On peut donner au 450-224-8888 poste 6228, à la Maison d’entraide (450-224-2507) ou dans le dossier familial sur la plateforme d’inscriptions de la ville (https://bit.ly/39PNj2J). 
Il est également possible de le faire à la Pharmacie Jean Coutu où se trouve une boîte de dons. Un dollar pour chaque chocolat de Pâques vendu à cet endroit ira aussi à la Maison d’entraide. 
La Ville de Prévost égalera tous les dons faits jusqu’à concurrence de 10 000 $.

Face aux consignes gouvernementales: « La mobilisation est impressionnante» -Bruno Laroche