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La situation s’améliore : «  Ce n’est pas le temps de lâcher » – Dr Eric Goyer

Photo Pixabay.com

La situation s’améliore : «  Ce n’est pas le temps de lâcher » – Dr Eric Goyer

Publié le 09/02/2022

En fait, comme d’autres, le Dr Goyer évalue que le portrait est plus juste quand on considère les hospitalisations et les décès.

« La situation s’améliore lentement. On pense que le pic est passé. On regarde ce qui va se passer avec les assouplissements annoncés et la situation en milieu scolaire (…) On sent un peu de fatigue dans la population, mais ce n’est pas le temps de lâcher. Ça commence à s’améliorer. Il faut que ça continue dans cette voie-là » analyse le Dr Eric Goyer.

Comme c’est l’habitude au cours de la conférence téléphonique du Centre intégré de Santé et Services sociaux (CISSS) des Laurentides avec les médias régionaux, le directeur de la santé publique des Laurentides a dressé un bilan de la situation de la COVID-19 dans la région.

Le double

Un bilan encourageant d’une part, mais aussi significatif de ce qui se vit actuellement.

Ainsi, le directeur Goyer a parlé, jeudi, de 1 900 déclarations de COVID-19 au cours de la semaine précédente (un chiffre où, dira-t-il, on « sous-estime beaucoup la réalité », en raison des nouvelles règles en matière de dépistage) et qui tranche nettement avec le millier decas qu’on affichait (de façon plus réaliste à ce moment-là) au plus fort (pic) de la deuxième vague.

Hospitalisations et décès

En fait, comme d’autres, le Dr Goyer évalue que le portrait est plus juste quand on considère les hospitalisations et les décès.

Pour ce qui est des décès, on en dénombre 114 dans les Laurentides depuis le début cinquième vague. On en a enregistré la majorité en janvier dernier et (pour la dernière semaine du dernier mois), c’est, note Dr Goyer, « la première semaine où on voit une baisse ».

Question portrait des décès, on parle surtout de gens âgés de 57 à 101 ans (dont huit de moins de 70 ans) et une grande majorité présentant des prédispositions.

Quant aux hospitalisations, on doit parler, exprime Eric Goyer, de majoritairement des gens de 60 ans et plus, dont 90 % qui se retrouvent aux soins intensifs.

Sans surprise, 50 % des patients aux soins intensifs n’ont reçu aucune dose de vaccin ou une dose à l’intérieur 14 jours.

Sous-variant

Pour ce qui est du sous-variant BA.2 qui a fait son apparition dernièrement dans d’autres pays et qui arrive graduellement au Canada, le directeur Goyer souligne qu’il y a tout à apprendre.

« Nous n’avons que peu d’informations actuellement. Il semble encore un petit peu plus contagieux qu’Omicron (variant). L’Institut national de santé publique (INSPQ) via son laboratoire surveille son apparition. On n’a pas beaucoup d’informations sur ce que ça va faire (avec) les vaccins qu’on utilise actuellement. On va surveiller dans les prochaines semaines ».

Même son de cloche du côté du Dre Danielle Auger, médecin-conseil à la Direction de santé publique.

« C’est comme une sous-souche. Pour l’instant, on le sait plus contagieux mais on ne sait pas le reste. Le temps va nous dire s’il y a d’autres enjeux. On surveille les autres pays (où le BA.2 est apparu). Éventuellement, cette sous-souche-là va être présente au Québec de façon plus large ».