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Les professionnelles en soins revendiquent: «Elles sont épuisées, mais continuent à donner des soins»-Denis Provencher

Les membres du FIQ-Syndicat des Professionnelles en soins des Laurentidesse sont couchées dans la rue et sur le gazon pour appuyer leurs revendications.

Photo Mychel Lapointe

Les professionnelles en soins revendiquent: «Elles sont épuisées, mais continuent à donner des soins»-Denis Provencher

Publié le 03/06/2020

Les professionnelles en soins des Laurentides réclament le respect.
À cet égard, plusieurs membres du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides ont participé au mouvement de solidarité lancé par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), en organisant une action de visibilité ayant pour thème «Mortes de fatigue», un peu après 16h00 mercredi, devant des bureaux du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides du 185 rue Durand à Saint-Jérôme.
Pour ce faire, elles se sont couchées dans la rue et sur le gazon.
Doléances

«L’arrêté ministériel donne tous les pouvoirs. Dans les Laurentides, le CISSS applique tout ce qu’il peut mur à mur. Ils forcent les (employés) à temps partiel à travailler à temps plein, élimine les congés fériés et les vacances, changent les horaires de travail avec un préavis de quelques minutes seulement» dénonce Denis Provencher, président intérimaire du FIQ-Syndicat des Professionnelles en soins des Laurentides, en entrevue téléphonique avec le Journal Infos Laurentides, jeudi matin.

Pourtant, aux yeux de M.Provencher, les quelque 4 200 membres qu’il représente (infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutesoeuvrant sur le territoire des Laurentides) mériteraient bien ces vacances réclamées.

«Elles sont épuisées, mais continuent, tout de même, à donner des soins à la population. (Plusieurs) n’ont même pas encore eu leur congé de Pâques» note-t-il, ajoutant qu’«il y a encore des déplacements (dans les établissements) d’une zone rouge (chaude) à une zone verte (froide) à une zone rouge. Ça arrive à tous les jours…»

«C’est certain»…

Interrogée sur la question des vacances, au cours de la conférence téléphonique hebdomadaire avec la presse régionale (à quelque trois heures de la manifestation de mercredi ), Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides, dira que «le CISSS a déjà pris l’engagement pour les vacances. C’est certain que les gens vont avoir des vacances cet été. C’est 15 000 personnes. (Ce sera) minimum deux semaines. Certains secteurs, peut-être plus. On attend les consignes du ministère (Santé et Services sociaux)».

Omerta

Par ailleurs, Denis Provencher relate un événement qui se serait déroulé (le représentant du Journal n’a pas été témoin) au cours de la manifestation de mercredi alors qu’il aurait été interpelé par un agent de sécurité qui lui interdisait de parler aux journalistes.

«Rosemonde Landry a dit qu’il n’y avait pas d’omerta au CISSS. Ce n’est pas le cas…» rapporte-t-il.

Il y a quelques semaines, Mme Landry avait effectivement dit qu’il n’y avait pas d’omerta, mais que pour s’adresser aux journalistes, un employé devait avoir reçu l’autorisation du CISSS (pour parler au nom de l’organisation).