Au beau milieu de cet hiver qui ne nous laisse pas trop de répit, que diriez-vous de vivre les superbes couleurs de l’automne au centre-ville de Saint-Jérôme ?
C’est exactement ce que nous offre pendant tout le mois de février et à compter de vendredi (9 février) le photographe jérômien Roger Dufresne avec son exposition Fééries d’automne présentée chez Vision originale (16 rue de la Gare).
À l’intérieur de la nature des choses
Fééries d’Automne, nous dit-on, «c’est un voyage à l’intérieur de la nature des choses. The Nature of Things s’amuserait à nous dire l’écologiste canadien bien connu David Suzuki».
Aux yeux de Roger Dufresne «c’est un regard particulier laissant libre cours aux éléments de la nature, l’eau, le vent et la lumière. C’est un rapprochement intime présenté dans une série de cadrages choisis et des profondeurs de champs souvent réduites au maximum. C’est aussi un mélange de coloration fusionnée et de flous rappelant des techniques que l’on retrouve sur des aquarelles ou des huiles. Une découverte explosive de couleurs et de textures évocatrices, qui célèbre la magie d’une saison plus que spectaculaire, l’automne dans les Laurentides».
Feuille de route fort chargée
Originaire du Saguenay, Roger Dufresne présente une feuille de route fort chargée et impressionnante.
Résidant de Saint-Jérôme depuis plusieurs années, c’est en grande partie l’automne dans un des boisés du quartier Bellefeuille qu’il nous présente au cours du présent mois.
Tout cela, surtout, fort d’une expérience à titre de
réalisateur et photographe pour le pavillon canadien à l’Exposition Universelle D’Hanovre en Allemagne et celle d’Aïchi au Japon.
Il est aussi le créateur d’installations visuelles au pavillon de Lavilette à Paris et pour le MGM Grand de Las Vegas et Détroit.
Autre bonne note à un dossier déjà bien garni: à l’été 2016, il était invité par le gouvernement chinois à participer au World Photographic Event Focusing on Beijing. 
Roger Dufresne sera chez Vision originale de 15h00 à 20h00 vendredi pour le vernissage de ses oeuvres.
Il vous invite à aller le rencontrer.

Il est de ces projets rassembleurs qui nourrissent chacun des partenaires. La murale collective peinte sur un des murs du Méridien 74, sous la direction de l’artiste Victoria Bond en collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi Rivière-du-Nord, en est un. Quatre jeunes de l’organisme ont embarqué et reproduit l’œuvre intitulée Les aventuriers de l’arche.
Un titre porteur de sens qui reflète à merveille la mission et les objectifs de chacun. « Les immigrants sont des aventuriers et le Coffret est comme une arche qui embarque tout le monde et permet de bien vivre et s’intégrer », confie Victoria Bond lors du vernissage le 6 février dernier.
Tout a commencé par l’affiche créée par Victoria pour le Festival du monde l’été dernier.  « Comme elle était vraiment belle, on a décidé de faire une murale, nous raconte Line Chaloux, directrice générale du Coffret à Saint-Jérôme. On a été le premier projet retenu par le Carrefour jeunesse-emploi. Benoit Coupal (Peinture Coupal) a embarqué et fourni le matériel.  C’est important que le milieu économique participe. » Cette dernière ajoute qu’au Coffret aussi ils se considèrent comme des aventuriers dans toutes les expériences qu’ils vivent dans l’accueil et l’intégration des immigrants.
Les jeunes
D’autres aventuriers, Maggie, Sophie, Tiffany et Dave ont répondu à l’appel lancé par Lyne Lafrenière du Carrefour jeunesse-emploi. Les jeunes participants auront œuvré cinq demi-journées cet automne, 45 heures environ, supervisés par Victoria Bond. « On a observé une grande volonté d’apprendre ainsi qu’une prise de confiance.  Le projet leur a permis de développer l’esprit d’équipe, le sentiment de solidarité et d’entraide », souligne Lyne Lafrenière. Sans parler du sentiment d’appartenance, ils font maintenant partie des murs du Méridien 74!
L’artiste
« Les facteurs qui ont menés à la réussite de ce projet sont l’écoute, l’application des règles et des techniques en peinture et le faire. Le faire quoiqu’il en coûte par exemple monter sur une échelle malgré le vertige et appliquer les règles de sécurité, nous explique Victoria Bond.  C’est comme les mousquetaires Un pour tous, tous pour un, moi avec mes connaissances, eux avec leur écoute. On était un. Ils m’ont apporté cette énergie de la fusion. »
Elle aussi connait bien toute cette aventure qu’est un changement de pays. Le Coffret est d’ailleurs pour elle un lieu important.   « Ici c’est notre arche, on embarque pour une aventure, on vient d’ailleurs avec plein d’incertitudes. Quitter son pays n’est pas facile.  L’arche rassemble des peuples de toutes origines qui vont partager leur monde. »
Le Carrefour jeunesse-emploi de Rivière-du-Nord est toujours à la recherche de projets de volontariat d’utilité collective qui s’adressent aux jeunes entre 18 et 29 ans. Une belle façon de mettre au service de la communauté du temps ou des compétences et des connaissances.  Pour information contactez Lyne Lafrenière au 450 431-5253 poste 223 ou au : <a href="mailto:llafreniere@cjern.qc.ca">llafreniere@cjern.qc.ca</a>
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Les aventuriers de l’arche, un projet porteur de sens

Françoise Le Guen
Les scènes fortuites, le premier long métrage réalisé par l’acteur Guillaume Lambert (Like-moi ! L’âge adulte), nous entraîne, telle une mise en abyme, dans l’univers de Damien Nadeau-Daneau, un jeune cinéaste mélancolique en train de réaliser un film. Guillaume Lambert y cultive l’art du paradoxe et nous fait voyager dans son monde à travers des rencontres de la vie ordinaire qui font ressortir l’absurdité de scènes du quotidien, le tout ponctué d’humour.
« J’ai essayé d’alterner entre plusieurs paradoxes. Oui, il y a cette quête de sens, dans un Montréal fictif. Des choses arrivent, mais semblent ne pas trouver de sens. Le film de Damien devient un prétexte pour rencontrer des gens. C’est un film sur des rencontres », nous confie le réalisateur lors d’une entrevue au Cinéma Carrefour du Nord.
Le film, composé d’une succession de saynètes, a été réalisé avec peu d’argent, environ 150 000 $, grâce à un à micro-budget et avec la complicité d’acteurs de renom. « Le petit budget a permis de créer un plateau très intime. J’ai privilégié l’esthétique artisanale et l’utilisation d’archives personnelles. Je surfe toujours entre le vrai et le faux. »  Ce dernier ajoute qu’il avait envie de vivre ce moment de doute que parfois les créateurs peuvent ressentir au milieu d’un projet. « Je voulais partager cette sensibilité qui représentait aussi ce que tout le monde peut vivre par rapport à ses ambitions personnelles ou ses échecs. C’est un film sur l’errance et la vacuité librement inspiré de choses que j’ai faites transposées en fiction. C’est un voyage dans ma tête ! » Parmi ses archives personnelles, des scènes filmées par son père. « C’est là que j’ai développé une relation avec la caméra et compris que je voulais faire ça dans la vie ».
L’histoire d’un gars
Bref, c’est l’histoire d’un trentenaire qui réalise un film avec l’acteur français Denis Lavant. Incapable de le vendre à un distributeur, il vit une crise existentielle. La première scène avec Denis Lavant avait été filmée en 2014 pour un court métrage (Pourquoi ?) que Guillaume Lambert avait mis de côté. « Lors de la scène avec Denis Lavant j’étais fasciné de tourner avec un de mes acteurs fétiches ! »
La musique
Le réalisateur est parti d’une image qu’il avait en tête, celle de transposer Charlie Brown, en vrai, à trente ans. « Cette mélancolie, le stoïcisme du personnage, l’espèce de petit nuage qu’il a toujours au-dessus de la tête, ça me parlait, et le jazz s’imposait. C’est devenu le leitmotiv musical du film. »  On y entendra aussi le pianiste Jean-Michel Blais au début du film et, en toute fin, une pièce originale de Pierre-Philippe Côté. « Mes pas sont rythmés par la musique conçue spécialement pour cette séquence. Je suis très touché que quelqu’un fasse une musique originale aussi magnifique pour mon film.  Dans Les scènes fortuites, la musique est devenue un terrain d’expérimentation formidable. » Et il y a aussi la narration avec François Pérusse, « quand il dit les citations il y a une humanité qui s’est dégagée de sa voix qui m’a beaucoup touché. »
Le film sera présenté une seule fois le jeudi 8 février à 19 h au Cinéma du Carrefour du Nord. Guillaume Lambert sera sur place pour rencontrer le public.
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Des œuvres du Jérômien Roger Dufresne: Fééries d’automne au centre-ville