Jade Marcoux, fébrile, foulera les planches du Zénith à Saint-Eustache pour interpréter en solo deux chansons : Chandelier de SIA et Corps de Yseult au spectacle Talents de chez nous, le 2 octobre.
L’Eustachoise a été sélectionnée parmi un nombre record de candidatures dans une brochette d’artistes en danse, musique et chanson.
« Ce sera ma première grande salle avec un public autre que ma famille », lance dans un grand élan d’enthousiasme la jeune femme de 22 ans, emballée d’avoir été retenue.
Elle chante depuis toujours. Sa famille dit en ricanant qu’elle a soufflé les premières notes d’une chanson avant d’apprendre à parler.
« Bébé, ma maman me disait que je prenais la brosse à cheveux comme micro et que je chantais toujours ».
L’enfant se donnait en spectacle loin des regards au début « Je chantais seule dans ma chambre. Ma mère m’entendait, mais elle n’était pas là à me regarder, j’étais trop gênée », se souvient-elle.
Devenue adolescente, elle découvre non seulement une passion mais un potentiel chez elle, un talent inexploité.
« Depuis l’âge de 13 ans, je prends des cours de chants. Au début, je chantais pour chanter. Maintenant, je chante avec émotion, je vie la chanson dans mes paroles, mes émotions. Je suis bien meilleure », ajoute-elle sourire aux lèvres.
Depuis, elle a multiplié ses prestations musicales dans les différents concours, les spectacles de fin d’année ou encore de concerts de Noël. La timidité s’est dissipée faisant place à de l’assurance, de la confiance et de la maturité vocale.
« Ma voix était belle, mais elle est encore davantage. Plus pausée, mieux placée, avec une respiration contrôlée. Une meilleure technique quoi » explique-t-elle au néophyte en cours de chants qu’est l’auteur de ces lignes.
Jade Marcoux, la chanteuse s’est transformée au cours des quatre dernières années. En fait, depuis que son prof de chants est le gagnant de La Voix 3 en 2015, Kevin Bazinet.
Elle a interprété plusieurs « covers » avec Bazinet sur les réseaux sociaux. Sa voix de petite fille est aujourd’hui la voix d’une jeune femme, réservée.
La voix
Chaque audition qui s’offre à elle, Jade n’en manque pas une seule. Depuis le début, elle s’est présentée à toutes les auditions de La Voix. « Chaque fois, c’est une expérience de plus. J’ai été choisie pour une seconde audition après ma première prestation devant les juges, mais je n’ai pas été retenue pour la télévision », raconte-t-elle avec une sérénité de l’esprit.
N’en déplaise à la production de La Voix, rares sont les candidats qui obtiennent un laisser-passer pour le show de télé si sa vie n’a pas été basculée par un drame. C’est de la télévision spectacle!
Éducation à l’enfance
Combattante avec les deux pieds sur terre, Jade Marcoux sait que la marche à monter pour gagner sa vie avec la chanson est haute, très haute. Elle a pris la sage décision de retourner à l’école après une année sabbatique et une période de perte d’intérêt pour les études liée à la COVID-19.
« J’aime les enfants et j’aimerais avoir ma propre garderie après mes études complétées en éducation à l’enfance au cégep, dont j’ai commencé la semaine dernière », s’exclame-t-elle, visiblement heureuse de donner un sens à sa vie au lieu de faire l’école buissonnière, au grand soulagement de sa mère.
Inspirée par la voix de Céline Dion et la façon d’être de Charlotte Cardin, Jade Marcoux conserve son rêve bien en tête : celui d’être un jour une grande chanteuse. Qui sait? l’une des plus grandes chanteuses québécoises, Ginette Reno, a aussi débuté sa longue et brillante carrière avec une brosse à cheveux comme micro.
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