Les deux artistes avaient réservé la soirée du 29 janvier pour le vernissage de leur exposition, qui comporte plus d’une vingtaine d’œuvres de chacune et illustrent la nature sous son plus bel aspect.
Alors que Marie Diane Bessette s’intéresse plus à la terre, aux arbres, aux oiseaux, Linda Julien, elle, s’est hissée jusqu’au ciel bleuté, parfois nuageux, mais toujours inspirant.
En fait, inspirant est le terme décrivant le mieux cette exposition en duo, qui n’a de commun que la nature car chacune des artistes possède un don bien personnel et singulier pour donner vie à l’environnement qui nous entoure.
L’arbre, si inspirant
Curieusement, c’est un peu le hasard de la vie qui a poussé la peintre Bessette vers l’art de la nature, elle qui peint depuis 50 ans.
Contremaître en foresterie urbaine à la Ville de Boisbriand, la dame de Prévost a développé une passion pour les arbres, qu’elle a mise en images et si joliment que ses employés la taquinaient en lui disant qu’elle avait de la sève dans les veines.
Pour celle-ci, les racines de l’arbre comportaient une symbolique hautement importante. « Dans mon ressenti, les arbres ressortent naturellement, car tout part des racines. Et quand je peins, je vais souvent méditer avant pour m’enraciner », affirme l’artiste qui se préoccupe de leur pérennité. « Pour moi, un arbre, c’est un être vivant qui est là pour sa beauté, pour la faune, et qui nous aide beaucoup à purifier l’air. Il joue un rôle essentiel sur la terre », explique Mme Bessette.
Cette dernière utilise différents matériaux pour confectionner ses toiles. Principalement dessinées en acrylique sur tissu qu’elle colle sur planche de bois. Parfois, elle se tourne directement vers la nature, utilisant des pelures d’oignon pour mieux texturer ce qu’elle tente d’illustrer.
« Je voulais sensibiliser les gens à la beauté et à l’utilité des arbres », indique-t-elle, avant d’aller accueillir ses invités.
Le ciel, céleste zénitude
Linda Julien, pour sa part, affirme avoir toujours dessiné et ce, dès l’école primaire. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est inscrite plus tard à l’Académie des Beaux-Arts de Montréal suivie de l’École de dessin et de peinture Mission Renaissance.
Elle s’est d’abord portée vers le fusain, medium brut qu’elle apprécie pour son authenticité. « Il y a quelque chose de très zen, de très énergétique dans le fusain », souligne l’artiste qui aime dessiner des portraits alors qu’elle se trouve en pleine nature et peindre la nature lorsqu’elle est en ville.
Dessin si réaliste
En marge de l’exposition thématique, elle présente son porte-folio où l’on peut découvrir l’étendue de son talent de dessinatrice. Ses portraits d’artistes, notamment ceux de Ringo Starr et de Jean-Pierre Ferland, sont si réalistes qu’on peut rapidement les confondre comme de simples photos vieillies. Et pourtant.
Parmi ses projets dans un avenir proche, s’inscrivent la reproduction de modèles vivants ainsi que le dessin des plus belles villes du monde, vues du ciel à travers la lorgnette du drone.
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