Artiste autodidacte, établie à Saint-Hippolyte, ayant puisé son inspiration de sa vie relationnelle chaotique, Laura Foort exposera sa créativité émotionnelle à l’Espace 140, à Sainte-Thérèse, le 21 septembre, de 13h à 16h.
Laura Foort peint depuis dix ans. Alors qu’elle rêvait depuis longtemps d’une carrière artistique, ce n’est qu’en se séparant d’un conjoint destructeur qu’elle a trouvé le courage de se lancer dans cet exercice créatif qu’est la peinture.
Oui, du courage, car cette ancienne éducatrice se relevait d’une relation toxique où son conjoint la rabaissait continuellement, détruisant toute confiance en elle. Un état psychologique dont elle mettra longtemps à se relever.
Déjà que son enfance avait été marquée par une phobie sociale, elle entrevoyait l’art comme une façon de s’exprimer et ce, malgré le refus des écoles d’art d’accepter sa candidature.
Comme un miracle
L’ironie de la vie fera en sorte qu’une belle carrière se dessinera pour elle, malgré toutes les embuches et ceux n’ayant pas cru en elle au départ.
C’est que la volonté provoque parfois des miracles, car dans la vie de Laura, il y a eu un avant et un après.
L’après est survenu bien entendu une fois le rideau tiré sur son séisme relationnel. De son propre aveu, sa relation toxique faisait suite à une longue période de vie où elle avait souffert de confiance en elle.
« Avant cette relation, je n’avais pas confiance en moi et quand j’ai quitté ce conjoint toxique, j’ai été capable de faire tout ce que les gens pensaient que je ne serais pas capable de faire », confie la jeune femme qui s’est établie à Saint-Hippolyte au cours des derniers mois.
Nouvelle vie
Son réveil a été tellement fort qu’elle a mené double carrière durant les quatre années suivantes : le jour comme éducatrice en CPE, le soir comme peintre. Puis, elle s’est lancée dans le vide en abandonnant son poste d’éducatrice pour se consacrer uniquement à sa nouvelle carrière artistique.
Depuis, elle peint. « Quand j’ai commencé à peindre, je me suis sentie vivante », s’exclame Laura Foort.
« On me disait que je ne parviendrais pas à vivre de mon art, aussi ça m’a décidé. Mais je ne le disais à personne, sauf à des amis/es proches qui m’ont suggéré de montrer mes œuvres sur les réseaux sociaux », explique-t-elle.
Ses toiles en forme de bouches et de yeux, symboles forts et puissants pour signifier le besoin de s’exprimer, ont rapidement suscité l’intérêt public.
« C’est de l’art intuitif. Les yeux sont un miroir, parce que pendant des années, je ne voulais pas me voir », spécifie-t-elle.
« La plupart des gens qui achètent mes toiles, savent mon histoire. Les gens me posaient des questions, aussi je leur ai raconté. Une grande communauté de femmes s’est ajoutée à ma page Facebook. Plusieurs d’entre elles se reconnaissaient dans mes toiles », souligne l’artiste Foort.
Popularité grandissante
Ses efforts ont payé. Depuis cinq ans, Laura vit une nouvelle histoire d’amour dont est née une petite fille, qui a maintenant quatre ans.
Sa carrière va bon train. Elle a vendu des œuvres en France, aux États-Unis, et elle les a exposées dans des galeries d’art à Montréal, Québec, Vancouver et Toronto.
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