Les finissants en arts visuels au Musée d’arts contemporains des Laurentides

L’activité synthèse a mis en lumière la créativité, l’authenticité et la diversité artistique des 27 personnes finissantes. Nourrie par leurs intérêts et portée par leur talent et leur sensibilité, chaque œuvre des étudiants présentait un caractère unique à découvrir à travers une variété de formes d’expression.

Sophie Castonguay, la coordonnatrice du programme, professeure au cégep de Saint-Jérôme et chargée de cours à l’UQAM, affirme que ses études en arts visuels lui ont carrément sauvé la vie. « Le programme amène les étudiants à fabriquer au lieu de consommer des objets.  Ce n’est pas juste pour devenir un artiste professionnel », nuance la professeure.

Comme c’est un programme préuniversitaire, la plupart des étudiants poursuivent leurs études, mais pas nécessairement en arts. « Cette année, une finissante s’en va en biologie, d’autres s’en vont en mode, en design. Créer, ce n’est pas comme faire quelque chose que tu sais déjà ce que ça va être, tu le découvres en le faisant et ça, ça ressemble aux relations humaines », partage avec sagesse Mme Castonguay.

Le partenariat avec le musée est très précieux pour le collège. Il permet aux étudiants d’avoir une expérience « dans un vrai musée » avec ses techniques et ses particularités. La professeure souligne qu’il n’y a qu’une poignée d’institutions offrant ce volet professionnalisant dans leur programme d’arts visuels. Plusieurs entreprises de la région ont contribué pour aider à la réalisation de l’exposition.

Les œuvres présentées sont conçues pendant toute la session, dans un cours de 4 heures par semaine lors de leur dernière session. Ils commencent en présentant l’ensemble des travaux qu’ils ont réalisés pendant le programme à l’ensemble de leurs collègues. Ils identifient ainsi les œuvres et les techniques plus significatives de leur parcours pour choisir la nature de leur projet final.

En plus de l’exposition, les étudiants ont ramassé assez de fonds pour produire une publication comprenant l’ensemble de leurs œuvres présentées lors de l’exposition et des photos des événements auxquels ils ont participé, comme leur voyage en Europe ou l’Intercollégial d’arts visuels.

Le cégep de Saint-Jérôme fait l’acquisition d’une œuvre à chaque année au terme de l’exposition, mais cette fois-ci, le choix aura été trop difficile. Les œuvres de deux étudiantes ont été acquises : Mes civils ukrainiens d’Anna Marcoux et Conscience congestionnée de Fiona Neveu. Ces acryliques sur toile se veulent toutes deux des œuvres provocantes, la première s’inspirant d’une archive journalistique comme image de départ et la deuxième brusquant la représentation habituelle du corps humain.