Sylvain Poisson
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Bientôt centenaire, la ferme familiale Alary de Sainte-Sophie n’aura pas mis bien de temps à acquérir ses lettres de noblesse tout comme d’ailleurs sa fromagerie lancée en 2003 dont les fromages ont été couronnés de différents prix au fil des ans.
C’est le cas notamment du Rassembleu, tout premier fromage produit par la Ferme Alary et sacré Meilleur fromage de nouvelle entreprise en 2004 au Québec, puis le prix Reconnaissance à l’entrepreneurship l’année suivante. Il fut aussi entre autres Finaliste au grand prix des fromages canadiens en 2011.
D’autres prix se sont succédé pour les fromages le Fou du roy, le Ménestrel, la Galette et le Fleuron.
L’image est forte et le nom est si bien choisi puisque l’idée d’une fromagerie pour transformer le lait bio de la ferme et permettre à tous les membres de la famille d’y évoluer a surgi autour d’une table ronde.
Aujourd’hui, Ronald Alary se concentre davantage sur la fromagerie avec son fils Gabriel, diplômé de l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe, et son épouse France. Son frère Serge ainsi que ses trois enfants, Anne-Marie, Caroline et Frédérick, oeuvrent principalement à la ferme qui compte pas moins de 75 vaches laitières et plus d’une cinquantaine en croissance.
Les six actionnaires voient donc aux destinées de l’entreprise et une autre fille de Serge, Élisabeth, a commencé son apprentissage et travaille à la fromagerie.
Presque 100 ans
L’acquisition de la ferme familiale par le grand-père de Ronald et Serge Alary remonte à 1920. À l’époque, ce dernier possédait également une autre ferme à Saint-Anne-des-Plaines mais il a dû y renoncer avec la crise de 1929.
En 1950, la ferme est transmise au père de Ronald et Serge qui y oeuvre jusqu’en 1975, puis il reçoit l’aide de ses fils lesquels s’y associent en 1981.
Les trois enfants de Serge font des études en agriculture et joignent l’entreprise familiale en 2000, année où la ferme obtient sa certification biologique Québec Vrai.
Une norme très rigoureuse qui implique des inspections annuelles de toute nature.
Incidemment, la ferme Alary est autosuffisante et produit sa propre moulée grâce aux quelques 200 hectares de terrain.
« Mon père était un homme d’affaires. Il a monté une belle business », d’affirmer Ronald Alary.
Selon lui, l’implication de six actionnaires permet d’avoir une meilleure qualité de vie et procure certains avantages comme la prise de vacances par exemple.
« C’est difficile de gérer et d’opérer seul une ferme », enchaîne-t-il.
Bien plus, un tel modèle favorise la motivation des jeunes.
Une passion pour l’agriculture
L’agriculture est une véritable passion pour Ronald Alary. « La ferme, ça été mon choix. C’est ton entreprise, tu y mets plus d’efforts et tu prends tes propres décisions », commente-t-il.
Même s’il se consacre davantage à la fromagerie, il poursuit sa contribution à d’autres projets sur la ferme.
L’entreprise familiale entre d’ailleurs dans une phase de consolidation et les jeunes actionnaires souhaitent bâtir une nouvelle étable d’ici cinq ans.