logo journal infos-laurentides
icon journal
featuredImage

«ORAM est une entreprise avangardiste et innovatrice…» commente Sylvain Allaire. 
Photo Claude Cormier

GalleryImage1

«C’est important de prendre soin de nos employés».
Photo Claude Cormier

“Je me considère comme un gars organisé qui planifie les choses d’avance…” -Sylvain Allaire -Sylvain Allaire

Publié le 18/04/2018

« J’ai toujours aimé travailler. Je suis un travaillant de nature…» confie Sylvain Allaire, président de ORAM, plomberie du bâtiment.

Comment croire le contraire ?

Sylvain Allaire n’avait que 16 ans quand il a commencé à faire ses premières armes à titre d’apprenti-plombier au sein de Plomberie Saint-Jérôme que son père Jean-Paul avait fondé en 1970.

Il a usé d’un subterfuge pendant ses années d’études au Cégep de Saint-Jérôme pour faire durer pendant deux semaines une grève de deux jours et commencer à travailler à plein temps dans l’entreprise où il a occupé différents postes avant d’hériter de la présidence à 25 ans seulement («une grande marque de reconnaissance de la part de mon père, à l’âge que j’avais… »).

Baliscus

Au fil du temps, Plomberie Saint-Jérôme, installée dans le secteur de Lafontaine (à un jet de pierre de Matério) aura fait les frais de huit ou neuf agrandissements. Souvent pour donner encore plus d’importance à la salle de montre de l’entreprise («Mon père était très innovateur. Nous avons été les premiers au Québec dans notre domaine à avoir une salle de montre… »)

Puis, en 2004, on vendra à Matério les installations de Plomberie Saint-Jérôme pour aller s’installer sur le bord de l’auroroute 15 (à la hauteur du boulevard du Grand-Héron) dans un bâtiment tout neuf. Baliscus espace plomberie voyait ainsi le jour, sous la direction de Sylvain Allaire et de son frère Mario.

La décision aura produit des résultats plus que positifs dès le départ.

« Au cours de la première année, nous avons enregistré 76 % d’augmentation dans les ventes. Les deux années suivantes, l’augmentation a été de 30 % chacune. Dès le départ, nous avons eu un beau problème à gérer, parce qu’on s’attendait à augmenter de seulement 35 % la première année. C’est là que nous avons compris que de s’installer sur le bord de la15, ça représente un phénomène spécial…»

Puis, devenu seul propriétaire (après avoir acheté les parts de son frère Mario, quatre ans plus tôt), Sylvain Allaire a vendu Baliscus («Ce fut un gros succès Baliscus. Je suis très fier de cela….») au Groupe Deschênes en 2013 avant de créer, quelque temps plus tard, ORAM plomberie du bâtiment.

Les trois P

À la tête d’ORAM, Sylvain Allaire ne vend plus au détail. Il se concentre sur tout ce qui est installation au niveau résidentiel, industriel et commercial. Tout en assurant aussi le service après-installation.

L’entreprise est impliquée dans la plomberie de nouveaux sites de concessions automobiles (dont le nouveau Audi) et de compagnies alimentaires (les deux en bordure de l’autoroute 15 dans le secteur de la MRC Thérèse-de-Blainville), de marchés d’alimentation (Métro et IGA, notamment), de gros projets de construction dans les domaines locatifs et condos, de même que les résidences de personnes âgées (dont le Vice Versa à Saint-Jérôme).

ORAM emploie quelque 125 plombiers, en plus de 25 autres membres du personnel.

« ORAM est une entreprise avangardiste et innovatrice… » commente Sylvain Allaire. « De toute façon dans une entreprise, si tu n’es pas innovateur, tu n’avances plus et, même, tu commences à régresser…»

La philosophie d’ORAM tient, souligne son président, aux trois P.

«On a du plaisir. On fait des profits respectables.

On est payé…»

Une retraite planifiée

À écouter Sylvain Allaire se raconter avec une évidente passion dans les yeux, on s’imagine mal qu’il a l’intention de passer la main à d’autres dans un proche avenir.

Pourtant, comme pour le reste, tout est planifié au quart de tour et dans un horizon de quatre à cinq ans, il se sera retiré du monde des affaires. Enfin, pas complétement, mais en bonne partie.

«Je me considère comme un gars organisé qui planifie les choses d’avance. Quand j’ai vendu Baliscus, j’ai commencé à y réfléchir (à la retraite). Il y a deux ans j’ai fait toute ma planification pour assurer ma relève. Pour moi, c’est très important que l’entreprise continue quand je ne serai plus là … Ça fait 10 ans que je ne suis plus dans les opérations. Je m’occupe du développement des affaires…» raconte celui qui a décidé il y a un certain temps de confier la gestion au quotidien à ses nouveaux associés Olivier Mongrain (vice-président Opérations) et sa fille Marie-Claude (vice-présidente Finances).

Encore là, rien n’a été laissé au hasard.

«Il m’a fallu presqu’un an et demi pour planifier ma relève. On a impliqué de nombreux intervenants dans le processus. Et ce n’est pas fini. Nous avons une personne qui nous suit pour encore deux ans afin de compléter les choses … Ce qui fait la différence, c’est d’être bien entouré».

De plus, il pense tout autant au bien-être de ses employés.

«Nous avons un entraîneur privé qui vient trois jours par semaine. Nous avons aménagé un gymnase dans l’entrepôt. De plus, nous leur (les employés) avons payé un plan alimentaire individuel, de façon à ce qu’ils s’alimentent bien … C’est important de prendre soin de nos employés. Nous le faisons, entre autres, avec une journée à ICAR, un tournoi de balle-molle et une journée BBQ dans la cour».

Fondation Allaire

Aujourd’hui, Sylvain Allaire est au bureau à raison de quatre jours par semaine. L’année prochaine, il en sera à trois jours par semaine.

Ce qui lui laissera du temps pour s’occuper de la Fondation Allaire qui existe depuis 2006 et qui, à ce jour, a distribué quelque 770 000 $, surtout à des organisations vouées à la santé dans la région. Car, pour Sylvain Allaire, un fait demeure: l’argent récolté dans la région, doit rester dans la région…

Le plus gros coup d’éclat a eu lieu en 2016, alors que la Fondation Allaire a remis plus de 500 000 $ à la Fondation de l’hôpital régional de Saint-Jérôme, la Fondation Pallia-Vie (Sylvain siège d’ailleurs au conseil d’administration de la Fondation Pallia-Vie), la Fondation de l’autisme Laurentides suite à la tenue à Saint-Jérôme de quatre conférences du réputé Pierre Lavoie.

De plus, en septembre 2017, Sylvain a réussi le tour de force de récolter pas moins de 305 000 $ à titre de président du Tournoi de golf annuel de la Fondation de l’autisme Laurentides. Du jamais vu, jusque-là.

Ce qui a valu à Sylvain Allaire de recevoir le prestigieux Jérôme Le Grand décerné par la Chambre de commerce et d’industrie du Saint-Jérôme métropolitain.

Et Sylvain ambitionne de réaliser dans le futur «un plus gros projet que celui avec Pierre Lavoie», mais il se fait peu loquace sur la question, préférant consacrer des énergies actuellement à aider son voisin (sur le boulevard J.-A.-Bombardier à Mirabel) Roger Fugère (Orange Traffic) qui a accepté la présidence de la campagne quinquennale de Pallia-Vie.