En tant que municipalité satellite de Saint-Jérôme, Sainte-Sophie fait face à des limites de développement industriel et commercial imposées par le schéma d’aménagement. Ce cadre, qui restreint les possibilités d’aménagement, freine l’essor de commerces de proximité, bien que le maire Lamothe ait demandé une révision pour donner un nouvel élan économique à sa ville.
Les terres agricoles, une richesse inexploitée
L’un des principaux enjeux de Sainte-Sophie réside dans ses terres agricoles, qui représentent 48 % du territoire. « Depuis 1980, le ministère de l’Environnement nous a mis sur une liste noire. Soi-disant qu’il y aurait trop de phosphate dans le sol. Probablement que ces données ont changé. Ce que je prône, c’est de cultiver ces terres pour qu’on puisse faire de nouvelles études », explique M. Lamothe, qui espère attirer des investisseurs une fois ces contraintes levées.
Une économie dominée par le résidentiel
Le développement économique de Sainte-Sophie repose largement sur le résidentiel, qui constitue 90 % des revenus municipaux. Cependant, l’orientation gouvernementale numéro 10, inscrite dans la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, empêche la création de nouvelles rues avec des lots de 40 000 mètres carrés, limitant ainsi le développement résidentiel. « Cette restriction nous freine considérablement », soutient M. Lamothe.
Un territoire en transition
Sainte-Sophie se positionne comme un territoire de transition entre l’ouest et l’est, traversé par la route 158, qui facilite le transport et en fait une ville davantage résidentielle que commerciale. « Ici, les gens viennent y habiter, utilisent les services disponibles, puis vont travailler à l’extérieur avant de revenir le soir », résume le maire, expliquant pourquoi Sainte-Sophie ne connaîtra pas une expansion similaire à celle de villes comme Blainville. En effet, les vastes terres agricoles qui entourent le cœur de la municipalité limitent considérablement son potentiel de croissance.
Un budget équilibré
Le budget 2023 de Sainte-Sophie s’élevait à 22 723 360 $, en hausse de 4,5 % par rapport à l’année précédente. Cet équilibre a été atteint grâce à une affectation de 753 620 $ provenant du surplus accumulé, un signe de stabilité financière pour la municipalité.
« On peut considérer qu’on est bien », conclut M. Lamothe.
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