Le nouveau rôle d’évaluation, entré en vigueur le 1er novembre et applicable aux taxes de 2025, révèle une hausse de 52 % de la valeur des propriétés en trois ans. La valeur moyenne d’une propriété est ainsi passée de 327 000 $ à 496 000 $. « Si ça, c’est un indice de vigueur économique, ça va bien », rapporte M. Lalande. Cependant, des défis subsistent, notamment celui d’implanter des infrastructures publiques dans le périmètre urbain pour respecter les exigences du ministère de l’Aménagement du territoire.
L’attractivité de Saint-Colomban reste forte, attirant de nouveaux résidents grâce à son cadre de vie. « Nous avons la responsabilité de développer des commerces de proximité, adaptés à une population de 19 000 habitants », explique M. Lalande. Bien que la ville organise des marchés publics et divers événements, elle souhaite attirer des entreprises locales pour diversifier l’offre de services. « Personne n’aime faire 15 minutes de voiture pour acheter une simple pinte de lait », ajoute-t-il.
Défis de financement
La ville a pris des initiatives pour encourager l’implantation de ces commerces, mais dépend aussi du soutien financier des gouvernements provincial et fédéral. « Nous avons tout mis en place pour faciliter ce développement, mais il reste à aller chercher les fonds. Nous faisons des analyses et des études, mais cela nécessite une participation financière du gouvernement », précise le maire.
La MRC Rivière-du-Nord
En tant que préfet de la MRC Rivière-du-Nord (MRCRDN), Xavier-Antoine Lalande estime que l’économie de la MRC est florissante, portée par une croissance démographique soutenue. « L’économie est vivante, explique-t-il. Il y a des entreprises qui viennent, d’autres qui partent, certaines sont stratégiques, d’autres sont des entreprises de services. Pour la MRCRDN, il est essentiel de se doter d’une vision importante, de cibler des chantiers économiques et d’être capable de se démarquer dans les Laurentides. »
La MRC bénéficie de sa proximité avec Montréal tout en offrant une qualité de vie supérieure, avec de l’espace, des propriétés plus accessibles, et un équilibre entre milieu urbain et villégiature. « Ici, on peut habiter à 30 minutes d’un quartier urbain et à 30 minutes des montagnes pour faire du ski ou de la randonnée », précise M. Lalande. Cette dualité attire de nouveaux résidents, mais la MRC doit faire face aux pressions qui accompagnent cette popularité.
Les enjeux des couronnes démographiques
M. Lalande souligne l’importance de mieux soutenir les couronnes, ces régions situées à environ 50 km de Montréal, qui, malgré une forte croissance, ne sont pas toujours reconnues par les politiques publiques et les programmes de financement. Il voit cela comme un chantier essentiel de la prochaine décennie, car les couronnes démographiques se développent autour des grands centres urbains. Selon lui, le manque de soutien financier nuit à leur croissance.
Les couronnes, également appelées zones péri métropolitaines, regroupent les résidents qui ne vivent pas directement à Montréal mais sont sous son influence. Cependant, cette dépendance diminue : « Ce n’est plus vrai que les gens de Saint-Colomban, Saint-Jérôme ou Mirabel travaillent tous à Montréal. Aujourd’hui, 70 % des résidents de Saint-Colomban travaillent à Saint-Jérôme ou à Mirabel », souligne M. Lalande. Il insiste sur l’importance pour les politiques publiques et les programmes de financement de mieux reconnaître et appuyer l’autonomie croissante de ces régions.
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