Avec des revenus plus élevés que prévu, atteignant 21 471 999 $, et des dépenses contenues à 19 407 003 $, la municipalité affiche une situation financière saine, favorable à son développement.



Située en pleine nature, Saint-Hippolyte voit son offre commerciale se diversifier, marquant une nouvelle phase de croissance pour la ville. Le maire Yves Dagenais souligne qu’avec une masse critique atteinte, les commerces locaux peuvent désormais prospérer toute l’année.



Il y a cinq ans, alors que la population était encore en dessous de 10 000 habitants, les commerçants éprouvaient des difficultés à maintenir leur activité durant l’hiver. En 2024, les besoins augmentent avec la croissance démographique, et les commerces répondent de plus en plus à cette demande. Le premier rendez-vous des commerçants, tenu récemment au Pavillon Roger-Cabana, a rassemblé une cinquantaine de commerces. Les résidents ont pu découvrir les services locaux, et l’événement, apprécié de tous, pourrait devenir un rendez-vous annuel.



<h2>Des projets pour répondre aux attentes citoyennes</h2>



Saint-Hippolyte continue de rencontrer des défis, notamment pour attirer des établissements comme des restaurants. Afin de mieux cibler les attentes, la municipalité prévoit un sondage pour connaître les besoins tant des résidents que des entreprises. « Parce qu’on a beau être assis derrière une chaise de conseiller ou de maire, les décisions qu’on prend doivent être celles que les citoyens veulent », affirme M. Dagenais.



Certains projets soulèvent des débats parmi la population, alors que certains citoyens estiment que Saint-Hippolyte devrait se contenter des services de Saint-Jérôme. M. Dagenais souhaite néanmoins minimiser les déplacements obligatoires pour des services essentiels : « Est-ce qu’on peut avoir un minimum chez nous ? », interroge-t-il.



<h2>Vers une densification ciblée</h2>



Comme le préconisent les orientations gouvernementales, Saint-Hippolyte doit éviter l’étalement urbain en concentrant les services et habitations dans des zones spécifiques. Pour répondre à ces exigences, la municipalité prévoit des secteurs de densification pour attirer commerces et résidences dans des lieux bien définis.



Deux pôles principaux de développement sont identifiés : l’axe de la route 333, au sud du lac Maillé, et le noyau Villa Joie, des zones où la ville espère renforcer la densité pour soutenir l’économie locale.

Ils travailleront avec des acteurs du milieu dans le but de faire de la cloacothermie c’est-à-dire qu’ils vont utiliser la chaleur de leurs étant aéré (les égouts) pour chauffer. L’objectif est d’utiliser toutes leurs ressources pour créer de la richesse.



« On a très à cœur à Prévost de maximiser nos ressources pour soulager le fardeau fiscal de nos citoyens. »



Ils sont en discussion avec trois firmes pour venir chauffer leur nouveau quartier « le cœur des courants » et tout ça sans émettre des gaz à effet de serre. C’est possible de faire une transition énergétique sans avoir recours aux énergies fossiles, mentionne le maire de Prévost.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;



Ça va très bien, selon M.&nbsp;Germain, il y a des choses qui s’en viennent, ce n’est pas nécessairement visible encore, mais il y a plusieurs projets à venir, comme le centre-vie. Ils ont adopté un plan d’intégration architectural pour un 60&nbsp;logements. Il y a beaucoup de projets qui avance, c’est évident que plus le projet est gros plus il y a une complexité et plus ça prend de temps, mais ils avancent régulièrement, rapporte M.&nbsp;Germain.



« On essaie toujours de faire les choses dans le respect de nos citoyens et de garder le caractère de Prévost. »



Il y a tellement de demandes qu’ils sont obligés de faire des choix. « Et ça, c’est merveilleux parce qu’on sort d’une période ou oui on écartait certains projets, parce qu’il n’y a pas juste l’aspect économique, il y a aussi l’aspect environnemental qui est important », déclare M.&nbsp;Germain.



Il y a une grosse demande qui est causée principalement par leur plan d’urbanisme, qui vient répondre à une pénurie de logements. À Prévost, il y a 0&nbsp;% d’inoccupation en logement, ils doivent donc redresser ce problème, prétend le maire de Prévost.



Une ville ne peut pas être faite juste pour une catégorie de monde, soutient M.&nbsp;Germain.



Ils ont adopté une politique d’habitation et il y a quelques projets économiques qui s’en viennent et beaucoup de projets résidentiels mixtes suivront avec des commerces au rez-de-chaussée, ça va vraiment exploser à Prévost,&nbsp;raconte Paul Germain.&nbsp;&nbsp;



Les états financiers et le rapport du vérificateur au&nbsp;31&nbsp;décembre 2023&nbsp;ont été déposés en juin dernier. Pour l’année&nbsp;2023, la Municipalité a réalisé un excédent de 1,5&nbsp;M$ puisque les revenus étaient de 25&nbsp;M$ et les dépenses de 22,3&nbsp;M$.

Prévost investit dans son milieu

Le nouveau rôle d’évaluation, entré en vigueur le 1er novembre et applicable aux taxes de 2025, révèle une hausse de 52 % de la valeur des propriétés en trois ans. La valeur moyenne d’une propriété est ainsi passée de 327 000 $ à 496 000 $. « Si ça, c’est un indice de vigueur économique, ça va bien », rapporte M. Lalande. Cependant, des défis subsistent, notamment celui d’implanter des infrastructures publiques dans le périmètre urbain pour respecter les exigences du ministère de l&#8217;Aménagement du territoire.



L’attractivité de Saint-Colomban reste forte, attirant de nouveaux résidents grâce à son cadre de vie. « Nous avons la responsabilité de développer des commerces de proximité, adaptés à une population de 19 000 habitants », explique M. Lalande. Bien que la ville organise des marchés publics et divers événements, elle souhaite attirer des entreprises locales pour diversifier l’offre de services. « Personne n’aime faire 15 minutes de voiture pour acheter une simple pinte de lait », ajoute-t-il.



<h2>Défis de financement</h2>



La ville a pris des initiatives pour encourager l’implantation de ces commerces, mais dépend aussi du soutien financier des gouvernements provincial et fédéral. « Nous avons tout mis en place pour faciliter ce développement, mais il reste à aller chercher les fonds. Nous faisons des analyses et des études, mais cela nécessite une participation financière du gouvernement », précise le maire.



<h2>La MRC Rivière-du-Nord</h2>



En tant que préfet de la MRC Rivière-du-Nord (MRCRDN), Xavier-Antoine Lalande estime que l’économie de la MRC est florissante, portée par une croissance démographique soutenue. « L’économie est vivante, explique-t-il. Il y a des entreprises qui viennent, d’autres qui partent, certaines sont stratégiques, d’autres sont des entreprises de services. Pour la MRCRDN, il est essentiel de se doter d’une vision importante, de cibler des chantiers économiques et d’être capable de se démarquer dans les Laurentides. »



La MRC bénéficie de sa proximité avec Montréal tout en offrant une qualité de vie supérieure, avec de l’espace, des propriétés plus accessibles, et un équilibre entre milieu urbain et villégiature. « Ici, on peut habiter à 30 minutes d’un quartier urbain et à 30 minutes des montagnes pour faire du ski ou de la randonnée », précise M. Lalande. Cette dualité attire de nouveaux résidents, mais la MRC doit faire face aux pressions qui accompagnent cette popularité.



<h2>Les enjeux des couronnes démographiques</h2>



M. Lalande souligne l’importance de mieux soutenir les couronnes, ces régions situées à environ 50 km de Montréal, qui, malgré une forte croissance, ne sont pas toujours reconnues par les politiques publiques et les programmes de financement. Il voit cela comme un chantier essentiel de la prochaine décennie, car les couronnes démographiques se développent autour des grands centres urbains. Selon lui, le manque de soutien financier nuit à leur croissance.



Les couronnes, également appelées zones péri métropolitaines, regroupent les résidents qui ne vivent pas directement à Montréal mais sont sous son influence. Cependant, cette dépendance diminue : « Ce n’est plus vrai que les gens de Saint-Colomban, Saint-Jérôme ou Mirabel travaillent tous à Montréal. Aujourd&#8217;hui, 70 % des résidents de Saint-Colomban travaillent à Saint-Jérôme ou à Mirabel », souligne M. Lalande. Il insiste sur l’importance pour les politiques publiques et les programmes de financement de mieux reconnaître et appuyer l’autonomie croissante de ces régions.

Saint-Hippolyte se développe

Des projets pour répondre aux attentes citoyennes

Vers une densification ciblée