« Je fais le tour du Québec régulièrement et je suis fasciné de voir ce que réalisent nos entrepreneurs. C’est difficile d’être un entrepreneur aujourd’hui. À tous les jours, vous mettez votre temps, votre énergie et votre patrimoine, surtout, à risque. C’est votre réalité. Il n’y a pas beaucoup de gens dans la société qui sont prêts à faire ce que vous faites à tous les jours » lance Guy Cormier, dans un playdoyer qui se voulait avait tout un hommage aux membres de la Chambre de commerce et d’industrie du Saint-Jérôme métropolitain venu l’écouter mercredi soir dernier.
Le principe de Gretzky
Pour le président Mouvement Desjardins, les gens d’affaires québécois ont toutes les raisons d’être fiers de ce qu’ils accomplissent jour après jour. Comme d’autres l’ont fait avant eux avec un succès évident.
« Aujourd’hui le Québec que l’on a c’est le Québec que Serge Godin a bâti avec CGI, c’est le Québec qu’Alain  Bouchard a bâti avec Couche-Tard, c’est le Québec que Marcel Dutil a bâti avec Canam Manac, c’est le Québec que Lino Saputo a bâti» de souligner M.Cormier qui a incité les gens présents à continuer de foncer et prendre des risques, au besoin afin de « générer de l’impact sur l’économie».
« Tout le monde le sait, je suis un maniaque de hockey.
C’est Wayne Greztky qui disait: vous manquez 100 % des tirs que vous ne décochez pas… Vous, vous êtes des personnes qui prenez la chance de décocher, même si vous ne savez pas où ça va mener, même si vous tombez, même si c’est difficile, mêmes si vous vous faites dire non, vous continuez, puis vous continuez et vous continuez. Vous avez le goût de relever ce défi.
Prendre des risques, c’est ce que ça prend pour construire une société et il n’y pas beaucoup de monde qui le fait. Je tenais à vous remercier d’avoir ce courage-là, cette énergie et cette passion de continuer, même quand c’est difficile ».
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«Lorsque les gens sous-estiment vos rêves, prédisent vos pertes ou vous critiquent, rappelez-vous toujours que c’est leur histoire qu’ils vous racontent. Certainement pas la vôtre…&nbsp;»
C’est la conclusion que réservait Danièle Henkel aux membres de la Chambre de commerce et d’industrie du Saint-Jérôme métropolitain réunis au Tapis rouge de Saint-Jérôme mercredi soir dernier.
Pendant un peu plus d’une vingtaine de minutes, celle qu’une majorité de Québécois ont découvert à travers l’émission Dans l’œil du dragon a charmé son auditoire (comme elle le fait avec tous ceux qu’elle croise), mais, surtout, a livré (tout en douceur, mais avec des messages d’une clarté évidente) un vibrant témoignage qui n’a laissé personne indifférent.
Une vocation de passion
C’est avec «l’impossible n’existe pas vraiment, c’est le possible qui fait toute la différence…&nbsp;» qu’elle a accroché son assistance.
Mais ce qui allait suivre était tout aussi intéressant à entendre.
«On ne se rappelle malheureusement pas assez, on se souvient pas souvent, on est souvent dans le moment présent de la défaite et de la difficulté, mais tout ce que je peux vous dire, c’est que si j’ai le privilège d’être devant vous, c’est parce que jamais au grand jamais je n’ai baissé les bras.
L’essence même d’un entrepreneur, ce n’est d’abord pas un jeu, ce n’est pas une idée qu’on vient d’avoir, c’est définitivement une vocation de passion».
«&nbsp;Je ne me vois pas faire autre chose, je ne sais pas faire autre chose qu’être une entrepreneure&#8230; J’ai un cœur pour ça. Je suis amoureuse de ce que je fais, j’aime les gens et ce que je fais, je le sais, apporte une différence».
Vous souhaitez avoir la recette?
Voici celle de Danièle Henkel:
«Si je prends la décision de me partir en affaires, pourquoi je le fais? Est-ce que c’est pour faire de l’argent? Est-ce que c’est parce qu’on ne veut pas avoir d’employeur? Est-ce que c’est pour travailler des heures légères? Si c’est pour les bonnes raisons, vous verrez que, malgré les problèmes, tout simplement les défis, vous allez arriver à accomplir chacun de vos rêves au fur et à mesure que vous-mêmes allez grandir. Ça prend de la passion. Ça prend de la persévérance. Ça prend des valeurs intrinsèques. Ça prend de savoir qui on est, d’où on vient et où on va. Ça prend de regarder l’autre avec beaucoup d’humilité, parce qu’on ne sait pas tout. En fin de compte, on ne sait rien… On ne sait que ce que l’on vit au quotidien. On ne sait rien d’autre. Donc, il faut écouter. Il faut apprendre. Il faut savoir dire que, seul, on ne fait rien».
D’aucuns croiront, au premier abord, que cette femme d’affaires accomplie l’a eu facile. Qu’on se détrompe. En arrivant au Québec, l’immigrante qu’elle était en a bavé. Elle ne s’en cache pas. Même qu’elle le raconte en toute humilité, pour que ça puisse servir à d’autres…
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À la Chambre de commerce et d’industrie du Saint-Jérôme métropolitain: fascinante et inspirante Danièle Henkel…

Sylvain Poisson
Assurer une relève en affaires n’est pas chose facile et encore moins un transfert d’entreprise à un ou des membres de la famille alors que le côté émotif représente un enjeu supplémentaire. Or, la famille Légaré a manifestement su mettre en place un processus pour réussir avec brio un tel transfert et donner lieu à une pérennité de l’entreprise fondée il y a plus de 40 ans.
Formé comme technicien d’appareils de bureau, le fondateur Robert Légaré a d’abord œuvré pour une entreprise de service et en a acheté le département de réparation d’équipement de bureau avec un collègue.
«Mon père travaillait 13 jours sur 14», illustre avec un brin d’humour Étienne Légaré, aujourd’hui copropriétaire de l’entreprise familiale avec son frère Dominic.
En 1977, M. Légaré ajoute un département des ventes, puis du mobilier et des fournitures de bureau.
L’entreprise s’est développée client par client et a crû par acquisitions de compétiteurs locaux et régionaux.
En 2008, Étienne et Dominic rachètent l’entreprise de leur père qui deviendra un mentor et ne sera jamais bien loin des affaires.
Deux ans plus tard, Équipement de bureau Robert Légaré Buro Plus quitte le centre-ville pour emménager dans ses locaux actuels de la rue J.-F.-Kennedy grâce à un investissement du fondateur, décédé en octobre 2015.
Une formule gagnante
À parts égales dans l’entreprise familiale, les frères Légaré ont aussi trouvé la meilleure des formules. «La plus belle chose qui a pu nous arriver, c’est que nous n’avons pas les mêmes forces et faiblesses», confie Étienne Légaré. Ce dernier s’illustre davantage dans les ventes, le marketing et le service client alors que Dominic excelle en comptabilité et finances.
Quoi qu&#8217;il en soit, leur père avait soigneusement pris soin de mettre en place les conditions gagnantes pour assurer sa relève.
Déjà abondamment documenté sur le sujet, il a fait appel à un coach d’affaires pour les accompagner dans ce transfert et s’assurer que ses fils avaient non seulement les aptitudes, mais aussi l’attitude pour le faire.
«Faire le profil financier de la transaction, c’est facile, disait mon père, mais le plus gros défi, c’est le volet humain», poursuit Étienne Légaré.
Lui et son frère ont également réalisé des tests psychométriques, lesquels ont d’ailleurs confirmé qu’ils étaient à la bonne place.
«Vous avez chacun votre carré de sable, mais vous ne jouez pas avec les mêmes jouets», a laissé tomber le coach spécialisé en relève.
Au surplus, toute la famille a tenu un conseil au cours duquel ses membres ont discuté «des vraies choses» et «des sujets chauds», s’il y en avait, pour s’assurer qu’il n’y avait pas de squelettes dans le placard.
À cela s’est ajouté un jeu de rôle permettant de départager le côté personnel du côté professionnel, les nuancer et prendre conscience de cette réalité.
«Chez nous, il n’y a pas de jalousie et d’animosité», enchaîne Étienne Légaré, ajoutant avec fierté que son père avait réussi à la fois ses vies personnelle et professionnelle.
Ainsi outillés et avec une connaissance approfondie du marché et des produits, les frères Légaré ont bien en main les destinées de l’entreprise familiale, soucieux que le service fait encore la différence et leur permet de se démarquer.
Bien qu’une vive concurrence prévaut dans ce domaine, sans compter la montée du commerce en ligne, ils poursuivent leur croissance organique et demeurent à l’affût des possibles acquisitions, peu importe le secteur en lien avec leurs spécialités.
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Un président du Mouvement Desjardins motivant: “Je suis fasciné de voir ce que réalisent nos entrepreneurs… ” -Guy Cormier