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Unités modulaires dans les écoles primaires de Saint-Jérôme: «Y a pas un enseignant qui va lever la main pour travailler là-dedans» -Christian Aubin, président SERN

«Des unités modulaires, ça demeure des roulottes de chantier avec des tableaux et des bureaux” note Christian Aubin.

Unités modulaires dans les écoles primaires de Saint-Jérôme: «Y a pas un enseignant qui va lever la main pour travailler là-dedans» -Christian Aubin, président SERN

Publié le 26/02/2019

Par Mathieu Locas

Les réactions sont nombreuses à la suite de la publication (en exclusivité par Infos Laurentides, dans son édition du 20 février dernier) de la nouvelle concernant l’arrivée de 19 unités modulaires pour les écoles primaires de Saint-Jérôme pour la rentrée 2019.

En plus d’être partagée à des dizaines de reprises sur les médias sociaux, la nouvelle a fait réagir plusieurs enseignants.

Pour un, le président du Syndicat de l’enseignement de la Rivière-du-Nord (SERN) Christian Aubin, se questionne sur la suite des choses.

«Des unités modulaires, ça demeure des roulottes de chantier avec des tableaux et des bureaux. Y a pas un enseignant qui va lever la main pour aller travailler là-dedans. Les profs vont dire: “c’est toi la dernière personne rentrée dans l’école, alors tu y vas”. L’hiver, ça craque, il fait froid. C’est vraiment pas l’idéal. Il y a des parents qui vont refuser que leur enfant aille là-dedans.»

Questions sans réponse

Christian Aubin se pose plusieurs questions qui demeurent sans réponse.

«D’abord, je me demande si ça sera prêt à temps pour la rentrée scolaire en septembre, et on fait quoi si ce ne l’est pas? Aussi, comme les projets de construction de nouvelles écoles tardent, il va se passer quoi à l’an 2 des roulottes. Va-t-on passer de 19 à 30 à l’automne 2020? Autre point, j’ai peur que la mesure temporaire ne devienne une mesure permanente. Rappelez-vous les unités modulaires à Saint-Stanislas (école secondaire du secteur Saint-Antoine), ça devait durer une année, mais ça a fini par durer dix ans. À la fin, le toit coulait et ça craquait de partout.»

Obligations

Le président du syndicat estime que la Commission scolaire est redevable envers les enseignants. «C’est pas normal, qu’en 2019, plusieurs écoles n’aient pas de locaux d’informatique ou de bibliothèque. Ce que je déplore c’est que les enseignants ont des obligations. S’ils ne les rencontrent pas, ils subissent des mesures disciplinaires. Par contre, si la Commission scolaire ne remplit pas ses devoirs, il n’y a aucune conséquence. Nos écoles débordent et les projets piétinent. Je mise sur la CAQ pour livrer de nouvelles écoles pour notre commission scolaire, car nous connaissons une importante croissance démographique», de conclure Christian Aubin.