«Dans Rivière-du-Nord, ça prend un député d’expérience qui connaît les enjeux. Ça prend un député pour qui les intérêts d’ici ne sont pas négociables, de quelque façon que ce soit. Il faut un député qui a une voix forte à Ottawa et qui est prêt, dès maintenant, à porter les revendications d’ici avec énergie, passion et conviction! C’est ce que mon équipe et moi avons à offrir», considère Rhéal Fortin.
Le candidat du Bloc québécois dans Rivière-du-Nord et député sortant y allait de cette déclaration mardi dernier (10 septembre) à quelques heures du lancement de la campagne électorale sur le plan fédéral.
À ses yeux, le choix est clair:
«Choisir le Bloc québécois, c’est choisir une police d’assurance que le Québec sera toujours bien représenté à Ottawa. Contrairement aux libéraux, aux conservateurs ou aux verts, au Bloc québécois, nos actions sont toujours et uniquement dédiées à la défense et à la promotion des intérêts et des valeurs des Québécoises et des Québécois.»
Un bilan
À cet égard, M. Fortin met de l’avant son bilan des quatre dernières années à titre de député.
Ça parle notamment d’interventions: pour que le Québec obtienne sa juste part dans les transferts fédéraux en santé, pour une légalisation ordonnée du cannabis récréatif, pour la protection de nos emplois chez le fleuron SNC-Lavalin tout en réclamant justice, pour la défense de notre environnement contre les pipelines de pétrole sale, contre les brèches dans la gestion de l’offre pour nos agriculteurs, pour notre sécurité collective contre le crime organisé, dans le dossier des demandeurs d’asile à la frontière, pour une réforme de l’assurance-emploi afin d’avoir une véritable caisse autonome, pour un rapport d’impôt unique géré par le Québec, pour une aide à notre industrie forestière en difficulté, contre le projet Muskrat Falls qui fait concurrence à notre hydroélectricité et pour des mesures afin de lutter efficacement contre le proxénétisme.
Balance du pouvoir
Par ailleurs, pour le candidat Fortin, il y a un enjeu à élire un député du Bloc.
«Imaginez si, le 21 octobre, le Québec se donnait la balance du pouvoir à Ottawa, avec un Bloc québécois fort… Le Bloc québécois va négocier, négocier seulement pour le Québec. Nous ferons des gains!», souligne-t-il.
&nbsp;

«Ce qui me désole au plus haut point dans ce projet, c’est que le maire, M. Stéphane Maher, n’a pas dit toute la vérité concernant ce stade, comme, par exemple, le demi-million de dollars que nous devrons tous débourser chaque année pour sa gestion et son entretien», lance Marc Bourcier.
Précisant intervenir à titre d’ex-conseiller municipal «et surtout à titre de Jérômien», M. Bourcier rencontrait la presse régionale lundi matin dernier pour dénoncer le projet de soccerplex annoncé il y a quelques mois déjà par les autorités de Saint-Jérôme.
Une étude
«J’ai laissé tout le temps à M. le maire pour dévoiler les renseignements que j’ai aujourd’hui. Silence radio depuis l’annonce. Je me devais donc, par respect envers les gens de ma ville, de faire cette sortie. C’est mon devoir de le faire. Mon silence aurait été inacceptable, contre mes valeurs, de reprendre M. Bourcier qui tient à préciser que,je sais de quoi je parle, car j’ai travaillé à l’analyse dudit projet du temps que j’étais conseiller municipal et je peux vous certifier qu’on s’en va dans le mur!»
En fait, Marc Bourcier dit baser son évaluation sur une étude.
«Selon une étude de besoins de la réputée firme BC2 dont j’ai eu copie lorsque j’étais président de la commission des sports de la Ville, Saint-Jérôme n’a aucunement besoin d’une telle infrastructure sportive, compte tenu de tous ses terrains de soccer actuels, synthétiques et naturels. Sans oublier celui de l’Académie Lafontaine&#8230; L’étude de BC2 le prouve hors de tout doute», souligne-t-il.
Qui plus est, selon lui, «M. Maher aurait choisi la pire des trois options de gestion proposées par la firme-conseil ainsi que le plus gros format possible, un format digne d’accueillir l’Impact de Montréal, si on fait abstraction de sa capacité de sièges pour les spectateurs!»
«Même avec la subvention de 7,5 M$ obtenue du précédent gouvernement à l’automne 2018, le montant qui restera à débourser, environ 20 M$, sera envoyé sur la dette de la Ville. Ce sera un montant plus gros que Saint-Jérôme a déboursé pour l’aréna régional, qui lui aussi gonfle affreusement notre dette!»
Et il y a que, selon l’ex-député de Saint-Jérôme, «le pire dans tout ça, c’est qu’on a estimé que ce mégacomplexe sportif, géré par la Ville, ne sera utilisé qu’à 22 % de sa capacité. L’été, c’est 5 %!».
«Pas pour l’instant…»
Tout cela venant d’un homme à qui d’aucuns attribuent des intentions de se présenter à la mairie de Saint-Jérôme, à court ou moyen terme (dans le contexte que l’on sait), il convient de se demander pourquoi Marc Bourcier y va de cette sortie maintenant.
«Si je n’en avais pas parlé, je n’aurais pas été selon mes valeurs de dire la vérité tout le temps. Qui ne dit mot consent, je ne pouvais pas demeurer silencieux par rapport à ça. Il fallait le faire maintenant, pendant que le projet est au stade des déclarations. J’étais le seul à pouvoir parler de cette étude-là… C’était mon devoir de le faire.»
Oui, mais les intentions concernant la mairie de Saint-Jérôme?
«Pas pour l’instant…», s’est limité à dire Marc Bourcier.
&nbsp;
&nbsp;
&nbsp;

Le soccerplex à Saint-Jérôme «On s’en va dans le mur!» -Marc Bourcier

«Le modèle de financement du transport collectif régional doit être revu afin d’établir des solutions adaptées aux nouvelles réalités et aux particularités des territoires et d’assurer un financement pérenne et récurrent des services», considère Stéphane Maher.
Le maire de Saint-Jérôme, on le sait, réclame le contrôle du transport collectif sur son territoire.
Pleine gouvernance
Il l’a manifesté une nouvelle fois le 10 septembre dernier, à l’occasion de la Tournée régionale sur le financement de la mobilité au Québec, qui se tenait à Saint-Jérôme.
«Compte tenu de ces caractéristiques qui en font un cas d’exception au sein des municipalités intégrées au territoire de l’Autorité régionale des transports métropolitains (ARTM), la Ville de Saint-Jérôme souhaite gérer efficacement les déplacements sur son territoire en obtenant la pleine gouvernance de son transport collectif local», a précisé le premier magistrat jérômien à cette occasion.
Lutte aux changements climatiques
Il faut bien dire que la demande des autorités jérômiennes n’est pas nouvelle. Elle avait été en quelque sorte formulée il y a quatre ans déjà.
«Nous faisons de cette quête d’autonomie en matière de transport collectif, une grande priorité depuis le dépôt de notre mémoire en 2015, lors de l’étude du projet de loi menant à la création de l’ARTM. Car, en plus de répondre aux besoins et aux attentes de nos concitoyens, elle nous permettra de mettre en place la plaque tournante (hub) multimodale du transport collectif régionale au nord de la CMM», note le maire. Qui plus est, «ultimement, ce sont les 600 000 citoyens des Laurentides qui participeront à la lutte aux changements climatiques avec une alternative à leurs habitudes de transport».
Alors que sur le plan du financement de la mobilité, Stéphane Maher insiste notamment sur «l’importance des actions du gouvernement qui devra tenir compte de certains enjeux qui touchent l’assiette fiscale première des municipalités, dont nos revendications sur les &#8220;en-lieu de taxes foncières&#8221; et l’engagement du gouvernement en ce qui concerne le 1 % de la taxe de vente TVQ».
&nbsp;

Dans Rivière-du-Nord: «Ça prend un député d’expérience» -Rhéal Fortin