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Électrification des transports: «Ottawa doit se réveiller» -Rhéal Fortin

«Le virage vert, c’est payant pour le Québec», plaide Yves-François Blanchet.

Photo Mychel Lapointe

Électrification des transports: «Ottawa doit se réveiller» -Rhéal Fortin

Publié le 24/09/2019

«Le Québec a une génération d’avance sur le Canada en technologies vertes, mais on n’en profite pas, parce qu’Ottawa continue d’investir son argent dans les énergies du passé plutôt que dans l’avenir. C’est scandaleux qu’un pionnier comme Lion se retrouve avec un carnet de commandes aussi mince au Québec et au Canada, alors qu’il fait des affaires d’or avec la Californie. Ottawa doit se réveiller et faire sa part pour la création de richesse au Québec, en favorisant et en supportant l’électrification des transports», évalue Rhéal Fortin.
Les propos du député-sortant de Rivière-du-Nord traduisent en quelque sorte la pensée du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui était de passage à Saint-Jérôme le lundi 16 septembre dernier, et après avoir visité les installations de la Compagnie Lion électrique (qu’il a qualifié d’«admirable» quelques minutes plus tard au moment de prendre la parole dans le local électoral du candidat bloquiste) a proposé des incitatifs à l’achat d’autobus scolaires électriques.
C’est payant
«Le virage vert, c’est payant pour le Québec. Nous sommes les seuls à produire des autobus scolaires électriques et nous allons nous organiser pour en vendre. En plus, ils coûtent moins cher à opérer pour l’État et donc pour les contribuables, que les autobus au diesel. Avec des incitatifs fédéraux pour compenser le prix élevé à l’achat, se procurer des autobus électriques deviendra un choix profitable tant pour les transporteurs que pour les gouvernements, l’environnement et l’économie du Québec», considère d’ailleurs M. Blanchet.
Du côté du Bloc québécois, on plaide d’ailleurs que «l’autonomie des autobus scolaires électriques, pouvant atteindre 150 km, suffit pour couvrir plus de 90 % des circuits», et également, que «remplacer 90 % des autobus au Québec entraînerait des réductions d’environ 2,37 millions de tonnes de gaz à effet de serre, l’équivalent de retirer 32 000 voitures à essence de la circulation».
Des mesures
Si bien que pour inciter les transporteurs à se procurer des autobus électriques, les propositions bloquistes parlent de leur permettre d’emprunter à meilleur taux pour leurs investissements et d’assumer les frais d’intérêts sur ces emprunts pendant cinq ans.
Avec pour objectif ultime que «le Bloc vise que les autobus scolaires électriques représentent 50 % des nouveaux achats d’ici 5 ans et 75 % d’ici dix ans, contre moins de 1 % actuellement».