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Débat à la mairie (1)

Photo Claude Cormier

Débat à la mairie (1)

Publié le 05/10/2021

MATHIEU LOCAS

 

Les trois candidats à la mairie de Saint-Jérôme se sont affrontés à l’occasion d’un débat le 30 septembre au Cégep.

Y’a-t-il eu un KO? Non

Y’a-t-il eu des candidats dans les câbles? Oui

Y’a-t-il eu de solides coups au corps et sur la gueule? Oui

Y’a-t-il est des coups dans le vide? Oui

Y’a-t-il eu des candidats qui se sont enfargés dans leurs propres lacets de bottines? Oui

Le débat était divisé en cinq thèmes : proximité, les enjeux avec Québec, développement économique, Lac Jérôme et la taxation. Dans chacun des volets, j’interrogeais les candidats pendant deux minutes sur leur programme et, ensuite, ils débattaient pendant 12 minutes. Cette formule amène du rythme et les candidats ont pris l’exercice au sérieux.

Première personne dans les câbles, Janice Bélair-Rolland. A un moment donné, Marc-Olivier Neveu et Marc Bourcier ont dû prendre leur distance l’un de l’autre en s’envoyant quelques crochets car c’était à se demander s’ils étaient adversaires ou partenaires avec leurs tirs groupés sur la mairesse. Cette dernière a réussi à se sortir du coin au troisième thème, le développement économique, mais non sans avoir utilisé un ton hautain et condescendant.

Marc-Olivier Neveu a fait plusieurs débats dans sa vie et ça paraissait. Il jouait avec le chronomètre, cherchait à prendre les 30 dernières secondes des thèmes en plus d’étirer ses questions pour planter ses lignes de programme. Cependant, crier le plus fort n’est pas toujours la meilleure façon de se faire entendre.  Ça viendra avec l’expérience.

Parlant d’expérience, il devra aussi apprendre qu’il y a une marge entre une idée de coin de table et un règlement municipal. Comme celle d’offrir un étalement de taxes de bienvenue, sans intérêt, aux citoyens qui vivent un drame (décès, perte emploi etc). Comment écrire un règlement pour dire qu’une personne vit un drame? Comment qualifier un drame? Où tracer la ligne entre un drame et une malchance? Après combien de temps le drame est terminé et les intérêts embarquent quand? En s’enfargeant de la sorte dans ses lacets de bottines, Marc-Olivier a démontré que l’expérience vient avec le temps.

Marc Bourcier répète sans cesse qu’il est tanné de l’ambiance négative à Saint-Jérôme. Le débat a malheureusement démontré que le chef d’Avenir Saint-Jérôme parle des deux côtés de la bouche. Il n’a cessé de narguer Janice Bélair-Rolland en disant que Stéphane Maher était son chef spirituel.  Je comprends sa stratégie politique et elle est bonne. Mais quand tu cherches à te faire élire en promettant un changement et que tu fais rejouer la même cassette, on fait face à une forme d’incohérence.

Ceci dit, si Vision Saint-Jérôme n’a jamais réussi à se détacher de l’époque de Stéphane Maher, c’est de sa propre faute. Sophie St-Gelais et Janice Bélair-Rolland ont décidé de ne pas aborder la question publiquement. Pourtant, ça aurait été si facile. Quelque part l’hiver dernier, tu organises une conférence de presse pour présenter la version 2.0 du parti. Ensuite, quand les adversaires te lancent des flèches, tu les ramènes à la fameuse date du point de presse en rappelant que tout avait été et que si les adversaires s’accrochent au passé, c’est parce qu’ils n’ont pas de programme politique. Simple comme ça. Vous ai-je déjà dit que Vision manquait de jugement politique ?

Parlant de manque de jugement, un mot sur la conseillère Mylène Laframboise, de Vision Saint-Jérôme, assise dans la deuxième rangée. La partisanerie a vite basculé vers un comportement désagréable et indigne d’une élue. Elle est passée à un cheveu d’être invitée à quitter la salle.

Vous pouvez entendre le premier thème du débat en balado (podcast) sur la chaine Youtube d’InfosLaurentides. Un thème par semaine sera présenté d’ici l’élection.

 

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com