Un homme secouru des eaux glaciales

À priori, la situation d’une personne immergée dans l’eau glaciale donne des frissons, laissant craindre le pire. Comme au cinéma un acteur connait son texte, les sapeurs étaient en plein contrôle, connaissant même la fin de l’histoire.

Ils ont joué le jeu, leur propre rôle. Vêtus de bas thermiques, de quelques couches de vêtements et d’un « dry suit», jaune, imperméable, sans oublier casque de protection, lunette et veste de flottaison.

« Même si ce n’était pas chaud, (l’eau était à -5 °C cette journée-là) il faut pratiquer, car une bonne fois ça peut arriver pour vrai et par un gros froid. Nous devons être prêts », assure Sébastien Rayé, chef aux opérations et à la formation du Service de sécurité incendie de Saint-Jérôme.  

Cette simulation de sauvetage permet aussi de s’assurer que les hommes de feu ne perdent pas la main et que les équipements sont en parfait état. Fondée 2009, le Service d’intervention et de formation en sauvetage spécialisé (SIFA) était présent pour conseiller les sapeurs. L’équipe SIFA se déploie partout au Québec et à l’international.

« En caserne, nous pouvons pratiquer le lancer de la corde, mais le bateau et les pics à glace ce n’est que sur le terrain qu’on peut les utiliser et les tester ».

Chacun des 40 pompiers de la brigade suive chaque année cette formation spécialisée en sauvetage sur glace. 

« Uniquement pour la marche, il y a une technique bien particulière. Au départ, on marche en pas chassés, ensuite à 4 pattes et plus qu’on approche du trou dans la glace, plus que la glace est mince, on se mets à ramper, coucher à plat ventre pour se rendre à la personne en détresse », explique M. Rayé.

D’ailleurs, le meilleur conseil des pompiers est de ne pas circuler le soir sur des eaux glacées et d’éviter à tout moment de la journée de s’aventurer sur un plan d’eau, bien que la glace peut sembler stable , l’épaisseur sécuritaire d’une glace est parfois sournoise.