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«La SQ a fait un gros show à ce moment-là» -Michel Trudel, ex-propriétaire Maison funéraire Trudel

Barrage policier sur la rue Labelle.
Photo Société d’histoire de la Rivière-du-Nord – Fonds L’Écho du Nord

«La SQ a fait un gros show à ce moment-là» -Michel Trudel, ex-propriétaire Maison funéraire Trudel

Publié le 28/03/2018

Par Mathieu Locas

«La première semaine de la prise d’otages, c’était un peu comme des vacances, mais la deuxième, ça commençait à être pas mal moins drôle». Michel Trudel était au cœur de l’action au moment de la prise d’otage puisque son entreprise et sa résidence principale se trouvaient à un jet de pierre de la prison.

«La Sûreté a pris une partie de mon stationnement pour se déployer. Pour entrer dans le périmètre de sécurité, ça prenait une passe spéciale. Avec du recul, je peux dire que la SQ avait fait un gros show avec ça. L’idée de barricader le centre-ville et de mettre des sacs de sable était un peu gros. Plusieurs commerçants avaient d’ailleurs perdu beaucoup d’argent».

Le député provincial de l’époque Jean-Guy Cardinal avait pourtant promis de supporter les revendications des marchands qui avaient subi des pertes financières.

«Les négociations avaient duré plusieurs semaines avec le gouvernement. À un moment, mon avocat André Rochon m’était revenu avec une offre. Je lui avais dit qu’il s’arrange pour que le gouvernement paie ses honoraires puis j’accepterais l’offre. André Wolfe (propriétaire du Texaco, maintenant un Couche-Tard, à l’angle de St-Georges et du Palais) et moi avions eu à peu près le quart de ce que nous demandions».

Solange Roy Fleuriste

Serge Roy, propriétaire de Solange Roy fleuriste, avait 18 ans en 1978. Il étudiait au Cégep St-Jérôme. «Comme la rue Labelle était fermée à partir de De Martigny, nous avons perdu beaucoup de clients. Nous pouvions au moins recevoir les commandes par téléphone. Mais quand venait le temps d’aller livrer, il fallait montrer notre «batch» pour entrer et sortir du périmètre».