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Matières résiduelles à Saint-Jérôme (partie 2)

Matières résiduelles à Saint-Jérôme (partie 2)

Publié le 17/12/2019

MATHIEU LOCAS

Je reviens sur le dossier des matières résiduelles. La semaine dernière, vous avez constaté qu’Éric Bak connait très peu le dossier dont il est responsable. Selon les échos entendus à l’hôtel de ville, on a banalisé sa piètre performance en invoquant le fait qu’il est au conseil depuis seulement deux ans. Avez-vous déjà entendu un nouveau ministre répondre à un journaliste? «C’est vous le journaliste, c’est vous qui devez connaître la réponse». Moi jamais!
Cela dit, en constatant qu’Éric Bak ne savait pas si Saint-Jérôme allait perdre des redevances de la part de Québec, si la ville ne réduisait pas la quantité de matières envoyées au site d’enfouissement, j’ai décidé de communiquer avec les autres conseillers pour tester leurs connaissances.
Au moment d’envoyer mon texte au journal, le 12 décembre, aucune réponse de Gilles Robert, Benoit Delage, Chantal Lambert et Mylène Laframboise (elle avait promis me rappeler y’a cinq jours).
François Poirier et Sophie St-Gelais se souvenaient avoir eu une présentation sur le sujet.
Cependant, Benoit Beaulieu, Johanne Dicaire, Janice Bélair-Rolland, Nathalie Lasalle et Bernard Bougie disent n’avoir jamais entendu parler de ça.
Bernard Bougie, conseiller depuis 2005, et Benoit Beaulieu, auparavant chargé des finances, étaient stupéfaits d’apprendre que Saint-Jérôme a possiblement laissé sur la table des dizaines de milliers de dollars parce que le bac brun a seulement fait son apparition en septembre dernier.
Dans une ville, l’administration a le devoir de fournir aux élus tous les détails sur une situation afin qu’ils votent d’une façon éclairée. Certains semblent avoir voté à l’aveugle sur ce contrat de plus de 41 millions de dollars, ainsi que le précédent.
Et quand je parle de détails, je ne parle pas du nombre d’essieux sous le camion de vidange. Comme il y a un plan de l’arrivée du bac brun depuis plusieurs années, quelque part à l’hôtel de ville, pourquoi il ne semble pas y avoir eu d’insistance sur l’aspect financier?
Qui est à blâmer pour ce manque d’information aux élus? Ultimement, c’est le directeur général Yvan Patenaude. Évidemment, ce n’est pas lui qui a préparé ce dossier. Des employés font le travail et transmettent l’information aux élus. Cependant, comme il est le fonctionnaire «numéro Un» de la Ville, il est imputable de son administration.
Être directeur général d’une ville, c’est d’endosser les lignes directrices du parti au pouvoir et de trouver des avenues pour les atteindre. Ce dossier se voulait en partie une balle donnée pour le DG. Malheureusement, il a «swigné» dans le beurre lors de la préparation du précédent contrat (2015-2019). D’abord, parce que le programme de redevances existe depuis 2006. Ensuite, parce que l’on connaissait l’ADN de Vision Saint-Jérôme avant son arrivée au pouvoir en 2013. Aussi, parce que les préparations du précédent contrat ont débuté en 2014, année de son entrée en poste comme DG. Et qu’avant d’être DG, il était DGA. Dès la confection du plan et devis en 2014, un drapeau rouge appelé «finances» aurait dû être levé.
Là, je parle d’Yvan Patenaude. Mais, l’époque Gascon n’était guère mieux. Faut dire que c’était une période où l’administration municipale avait d’autres défis. Des défis qui lui ont valu quelques mentions à la Commission Charbonneau.
Mes prédictions
Vos commentaires continuent de rentrer. La fréquence du ramassage du bac brun demeure un problème pour certains. Le prochain bilan sera au printemps. C’est à ce moment que l’on verra matelas et sofas pousser à travers les bancs de neige fondants. Autre phénomène à prévoir, les citoyens qui iront se débarrasser de leurs encombrants près des conteneurs des entreprises privées. Certains propriétaires vont crier. Je tiens à rappeler que Saint-Jérôme n’a toujours pas d’écocentre digne de ce nom. Et son inauguration sera retardée puisque les soumissions d’appel d’offres ont été rejetées récemment en raison d’un coût de réalisation trop élevé.
Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com