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Vitesse sur la route 158 Sainte-Sophie et le MTQ: des relations difficiles

Le tracé de la route 158 dans certaines sections est particulièrement sinueux.

Photo Mychel Lapointe

Vitesse sur la route 158 Sainte-Sophie et le MTQ: des relations difficiles

Publié le 12/03/2020

«Nous envoyons des résolutions. Nous ne recevons même pas d’accusé de réception. C’est fermé…», lance, avec dépit, Louise Gallant.
La route 158 est réputée pour être risquée, entre autres dans le secteur de Sainte-Sophie où la limite de vitesse est établie (selon les sections qui couvrent la municipalité) à 90 km/h, 70 km/h et 50 km/h (dans ce qu’il est convenu d’appeler le village).
On ne compte plus les accidents sur cette route, dont celui du 9 octobre dernier qui a coûté la vie à une jeune mère de 38 ans.
«C’était une amie à moi», note la mairesse de Sainte-Sophie. «Là où c’est arrivé, si la vitesse avait été moindre, elle aurait eu des chances de l’éviter. C’est 90 km/h, mais tout le monde roule à 100 km/h et plus. C’est encore pire [au niveau de la dangerosité] avant d’arriver au village (où il passe, dit-elle, entre 20 000 et 24 000 véhicules par jour).»
Résolutions
Après l’accident mortel, les édiles sophiens ont renouvelé leur demande d’abaisser la vitesse de 90 km/h à 50 km/h de la limite de Saint-Jérôme au chemin de l’Achigan.
Ils sont toujours en attente, nous dit Mme Gallant, d’une réponse du ministère des Transports.
Toujours oubliés
D’ailleurs, Louise Gallant en a gros sur le cœur concernant les autorités du MTQ.
(La semaine dernière), «nous avons eu 140 M$ pour les Laurentides (voir autre texte en page 4 de la présente édition). Alors que c’est 630 M$ pour la Montérégie [NDLR – dans les faits, c’est un total de 654 M$ d’investissements routiers d’ici 2022 qu’a annoncé jeudi le ministre responsable de l’Administration gouvernementale, président du Conseil du trésor et ministre responsable de la Montérégie, Christian Dubé]. C’est fâchant. On est toujours oubliés».
Bonnardel
Par ailleurs, non seulement les demandes des autorités de Sainte-Sophie, nous dit-on, sont demeurées lettre morte, il en irait de même d’une démarche entreprise par Mme Gallant auprès du ministre des Transports, François Bonnardel.
«Je suis allée, à Québec [le 29 octobre dernier] avec la Chambre de commerce et d’industrie Saint-Jérôme métropolitain. M. Bonnardel était assis devant moi. Je lui ai demandé une rencontre [sur ce dossier], il m’a répondu: “Mme Gallant, ça ne sera pas long”. J’attends encore…», souligne-t-elle. […] Qu’est-ce qu’on peut faire de plus? Notre priorité, c’est la sécurité de nos citoyens. Ça devrait l’être pour eux aussi…»
Surveillance et contraventions
D’un autre côté, la mairesse Gallant n’a rien contre le travail, à cet égard, des effectifs de la Sûreté du Québec MRC de La Rivière-du-Nord qui couvrent le territoire.
«La police fait de la surveillance et ils émettent des contraventions, note-t-elle, mais il passe plus de 20 000 véhicules par jour […] C’est une route dangereuse.»